afis |
le
bulletin de l' information
scientifique du comité départemental 44
de l'association française pour l'information scientifique |
PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE N° 1 - FEVRIER 2003
L'EDITO
A l'heure où les "démonstrations" et "étalages de
preuves" font rage, où la technique mise au service de la guerre s'apprête
à démontrer toutes ses capacités, et où une fois de plus c'est le peuple
irakien qui en fera principalement les frais, il n'est sûrement pas inutile de
répéter inlassablement ce que nous avons rappelé dans le communiqué annonçant
la constitution de notre comité, à savoir que "notre but est de
promouvoir la science contre ceux qui nient ses valeurs culturelles et la
détournent vers des oeuvres malfaisantes".
Nul doute en ce qui nous concerne, nous qui envers et contre tout
continuons à porter crédit à l'idéal de progrès de l'humanité, que la guerre
qui se prépare, qu'elle trouve ou non à s'abriter derrière une résolution de
l'ONU, est bien une oeuvre malfaisante en contradiction avec les valeurs que
nous portons. Le physicien américain Alan SOKAL et le physicien belge Jean
BRICMONT rappelaient à la fin de leur ouvrage "Impostures
Intellectuelles" qu' "Il y a bien longtemps, il était un pays où
des penseurs et des philosophes étaient inspirés par les sciences, pensaient et
écrivaient clairement, cherchaient à comprendre le monde naturel et social,
s'efforçaient de répandre ces connaissances parmi leurs concitoyens, et
mettaient en question les iniquités de l'ordre social. Cette époque était celle
des Lumières, et ce pays était la France." Telle est effectivement la
tradition dans laquelle nous nous inscrivons.
Vous me direz : "pas très scientifique l'édito de ce premier
numéro !" mais, comme le proclament les dizaines de milliers
d'artistes et intellectuels américains dans leur pétition "Not in
our name" : "Ne permettons pas à tous ceux qui nous
regardent dans le monde de désespérer de notre silence et de notre absence de
réaction."
Et bien, nous non plus, nous ne pouvons rester silencieux et clamons : "ce
n'est pas en notre nom !"
Michel NAUD, coordinateur du comité départemental, le
14 février 2003
nouvelles
de l'association
Vous avez sûrement été surpris de voir dans la presse régionale une telle activité du bureau du comité départemental de l'AFIS : l'annonce de la création du comité, notre participation à l'empoignade générale engagée par les "citoyens anti-OGM" ou nos voeux un peu particuliers à l'occasion du salon NATURA 2000 qui vient de se tenir à Rezé.
Si tel est bien le cas vous êtes invité à nous contacter immédiatement car nous-n'a-vons-rien-vu !
Pour rattraper cela nous vous reproduisons ce que vous avez failli lire J
Communiqué
n° 2003-01 du 10 janvier 2003
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CREATION D'UN COMITE DEPARTEMENTAL DE LOIRE-ATLANTIQUE DE L'ASSOCIATION FRANCAISE POUR L'INFORMATION
SCIENTIFIQUE (AFIS) Les
adhérents du département de Loire-Atlantique de l'Association Française pour
l'Information Scientifique (AFIS) se sont réunis le 7 janvier dernier à
Nantes. Le
principe de cette réunion avait été décidé à l'issue de la conférence
prononcée le 7 novembre 2002 au muséum d'histoire naturelle de Nantes sur le
thème "modernité du rationalisme des Lumières" par le physicien
Jean BRICMONT, qui a succédé à l'astrophysicien Jean-Claude PECKER à la
présidence nationale de l'AFIS. Après
un large tour d'horizon les participants ont décidé de se constituer en
comité départemental de l'AFIS et d'en confier la coordination à M. Michel NAUD, ingénieur. Le
comité départemental de l'AFIS se donne pour but de promouvoir dans le
département la science contre ceux qui nient ses valeurs culturelles, la
détournent vers des oeuvres malfaisantes ou encore usent de son nom pour
couvrir des entreprises charlatanesques. Le
comité considère que les citoyens doivent être informés des progrès
scientifiques et techniques et des questions qu'ils soulèvent, dans une forme
accessible à tous et sans tenir compte de la pression des intérêts privés. Il
considère de même que les citoyens doivent être mis en garde contre les
fausses sciences et ceux qui trop souvent, et dans de trop nombreux médias,
leur prêtent la main. En
complément de la revue Science et pseudo-sciences et des actions
nationales de l'association, le comité départemental entend prendre toute
initiative afin de contribuer dans le département à : -
la diffusion d'une information scientifique dans un langage accessible à
tous, -
la dénonciation sans réserve des marchands de fausses ou de pseudo-sciences -
la défense de l'esprit scientifique Les
personnes intéressées par l'association sont invitées à la découvrir et à la
contacter par son site internet h t
t p : / / w w w . s p s a f i s . o r g ou en s'adressant par courrier au siège
national domicilié : AFIS, Sciences et pseudo-sciences, 14 rue de l'école
polytechnique, 75005 PARIS. Nantes, le 10 janvier 2003 |
Communiqué
n° 2003-02 du 16 janvier 2003
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ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIES RAPPORT DE L'ACADEMIE DES SCIENCES ET DE L'ACADEMIE DE
MEDECINE Le 13 décembre
2002, les académies des sciences et de médecine ont remis à leur ministre de
tutelle et rendu public un rapport relatif aux plantes génétiquement
modifiées. L'Académie des
sciences est une institution indépendante qui rassemble des savants français
et s'associe des savants étrangers choisis les uns et les autres parmi les
plus éminents. Conformément à ses statuts, elle encourage et protège l'esprit
de recherche et contribue au progrès des sciences et de leurs applications,
elle oeuvre pour que les acquis du développement scientifique soient intégrés
dans la culture des hommes de notre temps. Elle entretient une réflexion et
une vigilance constante sur l'organisation de la recherche, sur
l'enseignement scientifique, sur les applications des sciences, et plus
généralement sur toutes les questions intéressant la vie scientifique. C'est
ainsi qu'elle est amenée, soit de sa propre initiative soit à la demande des
pouvoirs publics, à entreprendre des études donnant lieu à la publication de
rapports. La publication
par l'académie des sciences d'un rapport portant sur les organismes
génétiquement modifiés est donc d'une grande importance. En effet il touche à
l'un des domaines sur lequel la vigilance des citoyens est grande et ou, sur
le terreau de nos peurs ancestrales, la démagogie et la désinformation font
rage. Déjà, les académiciens des sciences avait été amenés à condamner
fermement, par une déclaration du 22 novembre 2001, le saccage de parcelles
expérimentales des organismes de recherche publique (CIRAD, INRA) destinées
notamment à analyser les transferts
génétiques à partir de cultures transgéniques. Ils condamnaient également la
destruction systématique des outils de la recherche destinés à évaluer tant
les avantages que les risques potentiels liés à l'utilisation des plantes
transgéniques. Ce rapport
recommande d'autoriser et de développer les recherches visant à accroître les
connaissances indispensables à une évaluation raisonnée des conséquences des
organismes génétiquement modifiés (avantages et risques potentiels), tout en
garantissant l'indépendance des chercheurs des organismes publics face aux
impératifs économiques et aux pressions diverses. Il réaffirme le rôle
indispensable de la recherche fondamentale, celui de la formation du futur
citoyen tout en développant son esprit critique dès son plus jeune âge. Il demande
aux pouvoirs publics d'adopter une attitude ferme, notamment sur les
questions de seuil de présence fortuite d'OGM dans des semences
conventionnelles et sur le maintien de l'ordre public autour des cultures
expérimentales. Il en appelle enfin à une évaluation du dispositif législatif
et réglementaire. La méthode
proposée par les académies des sciences et de médecine en vue d'opérer une
introduction raisonnée et prudente, au cas par cas, des plantes transgéniques
dans l'agriculture, et avec toutes les garanties nécessaires, nous paraît
être la voie de la sagesse. Nous faisons nôtre cette démarche visant à
connaître, comprendre et expliquer pour permettre aux représentants
politiques la prise de décision pour laquelle ils ont été mandatés. Nous condamnons au contraire fermement
l'attitude des associations et personnalités qui, dès la sortie de ce rapport
ont choisi le mensonge et l'insulte comme ils avaient choisi l'agression
contre les instituts de recherche en novembre 2001, en habillant sous un discours
où ils s'approprient abusivement l'exclusivité de la "citoyenneté"
leurs certitudes et leurs croyances non fondées. Nantes, le 16 janvier 2003 |
êtes-vous
à jour de votre cotisation ?
Pour permettre un fonctionnement facilité de notre comité nous vous invitons à adresser, si vous ne l'avez déjà fait, et sans attendre s'il vous plaît J, un chèque de la modique somme de 37 € grâce auquel nous aurons l'immense plaisir de prolonger de 5 numéros votre abonnement aux cahiers Science et pseudo-sciences et de vous compter au titre de nos adhérents à jour de leur cotisation 2003.
Nous communiquer, par la même occasion, votre adresse électronique serait un "+". Merci
Communiqué
n° 2003-03 du 27 janvier 2003
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7 FEVRIER 2003 : SALON NATURA DE NANTES-REZE ATTENTION A NE PAS LAISSER SON ESPRIT CRITIQUE AU
VESTIAIRE Le 7 février s'ouvrira à NANTES-REZE le désormais traditionnel salon NATURA consacré au bien-être et à l'habitat. A n'en pas douter la vague "BIO" permettra encore une fois de porter la fréquentation de cette manifestation vers de nouveaux sommets. L'aspiration "BIO" à elle seule mériterait débat. S'appuyant sur l'exaspération légitime des populations devant les scandales en matière de sécurité alimentaire, la charte "BIO" s'appuie essentiellement sur une proclamation de foi (injustifiée et injustifiable) en la supériorité de tout ce qui est "naturel" sur ce qui serait "artificiel". Rejoignant dans un premier temps l'aspiration tout aussi légitime de nombre de petits producteurs de pouvoir vivre de leur terre, le créneau "BIO", se révélant solvable, a fini par séduire l'industrie alimentaire, sans foi ni loi - si ce n'est celle du marché -. C'est une des lois de la nature laissée à elle-même : la loi du plus fort. A la marge de ce salon consacré au bien être et à l'habitat, plusieurs entreprises pseudo-scientifiques si ce n'est charlatanesques tentent également de séduire un public de fait plus réceptif que celui des salons de l'habitat plus traditionnels. Certains prêtent à sourire tels les éternels promoteurs de la "géobiologie" et les tout aussi éternels traqueurs de champ magnétique. Cela fait partie du folklore. De même le créneau "médical" est évidemment lui aussi mobilisé puisque le premier ressort de la recherche du bien-être est la recherche de la bonne "santé". Là aussi chacun trouvera nombre de candidats à la reconnaissance médicale avec les usuels traitements dont l'innocuité n'a d'égale que l'inefficacité thérapeutique (à l'effet placebo près qu'il ne faut jamais négliger). Ceci n'est certes pas beaucoup plus dangereux ... tant que ces discours n'éloignent pas de la guérison des malades qui pourraient être parfaitement soignés voire sauvés par la médecine scientifique. Mais la ligne jaune est franchie avec les habituels stands de propagande des différentes ligues anti-vaccination sous couvert de libre choix thérapeutique. Ces ligues ignorent aussi bien la science que le bon sens. Là encore, les acharnés de l'anti-vaccination évoqueront avec nostalgie les "équilibres naturels" que les vaccinations viendraient perturber, et là encore nous rappellerons que la loi de la nature est essentiellement la survie des plus forts, des mieux armés (par leur constitution génétique, par l'environnement dans lequel ils vivent) et l'élimination impitoyable des faibles, des inadaptés. Est-ce cela que nous souhaitons ? Ne pas attirer l'attention des visiteurs sur ces risques serait de la non assistance à personne en danger. Nous souhaitons en ce qui nous concerne un plein succès au salon NATURA en appelant simplement les visiteurs à ne pas laisser leur esprit critique au vestiaire de l'entrée. Nantes, le 27 janvier 2003 |
comité
départemental 44 de l'A.F.I.S
coordinateur : Michel NAUD,
adresse postale : 31 rue Guibal, 44000 NANTES (pour tout envoi de papier y compris les chèques J )
adresse électronique : m
n @ o u e s t f o n d e r i e . c o m
imprimerie spéciale de Saint Aignan de Grand Lieu