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le
bulletin de l' information
scientifique du comité départemental 44
de l'association française pour l'information scientifique |
PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE N° 4 - SEPTEMBRE 2003
L'EDITO
Défendons la recherche !
Dans notre bulletin de février 2003 nous rappelions la déclaration
des académiciens des sciences du
22 novembre 2001 condamnant la destruction de parcelles expérimentales des
organismes de recherche publique (CIRAD, INRA) destinées notamment à analyser les transferts génétiques à partir
de cultures transgéniques et nous accueillions favorablement le rapport des
académies des sciences et de médecines qui recommandait d'autoriser et de
développer les recherches visant à accroître les connaissances indispensables à
une évaluation raisonnée des conséquences des organismes génétiquement modifiés
(avantages et risques potentiels), qui réaffirmait le rôle indispensable de la recherche fondamentale et
demandait aux pouvoirs publics d'adopter une attitude ferme et le maintien de
l'ordre public autour des cultures expérimentales.
Dans notre bulletin de mai 2003, après avoir évoqué les
nouvelles destructions de parcelles expérimentales du début du mois de mai,
nous étions conduits à aborder la question des coupes sèches dans les budgets
de la recherche publique et nous terminions en rappelant les termes de l’appel
d’Heidelberg de 1992 émis par une cinquantaine de prix Nobel : « Nous adhérons totalement aux objectifs d’une écologie
scientifique axée sur la prise en compte, le contrôle et la préservation des
ressources naturelles. Toutefois nous demandons formellement par le présent
appel que cette prise en compte, ce contrôle et cette préservation soient
fondés sur des critères scientifiques et non sur des préjugés irrationnels. (…)
Notre intention est d’affirmer la responsabilité et les devoirs de la Science
envers la Société dans son ensemble. Cependant, nous mettons en garde les
autorités responsables du destin de notre planète contre toute décision qui
s’appuierait sur des arguments pseudoscientifiques ou
sur des données fausses ou inappropriées. ». Cet appel se terminait par l’affirmation que nous reprenons
souvent à notre compte : « Les plus grands maux qui menacent notre
planète sont l’ignorance et l’oppression et non pas la science, la technologie
et l’industrie »
Le 8 septembre 2003 nous
étions réunis au muséum d’histoire naturelle de Nantes avec nos amis de la
libre pensée et de l’union rationaliste pour écouter le biologiste moléculaire
Bertrand Jordan évoquer l’actualité des biotechnologies en général et du
clonage en particulier. A cette occasion nous étions amenés à évoquer la
déclaration en défense du clonage et de l’intégrité de la recherche
scientifique qui avait été initiée dès 1997 par 31 lauréats de l’académie
internationale d’humanisme dont l’ancienne présidente du parlement européen
Simone VEIL et l’académicien des sciences, ancien président de notre
association, Jean-Claude PECKER. En réaction à un lobbying efficace du Vatican
et des principaux dirigeants de l’administration américaine (Bush et Clinton),
lobbying menaçant la poursuite de la recherche scientifique sur le clonage, y
compris à finalité thérapeutique, cette déclaration en appelait à la défense de
la recherche et concluait : « Les retombées positives
potentielles du clonage peuvent être si immenses que ce serait une tragédie si
d’antiques scrupules théologiques devaient conduire à un rejet luddite1
du clonage. Nous en appelons à un
développement continu et responsable des technologies de clonage, et à un
rassemblement sur la base la plus large afin que les visions traditionalistes
et obscurantistes ne soient un obstacle
à des développements scientifiques bénéfiques. ».
Nous ne savions pas encore que quelques jours auparavant, le 3
septembre 2003, huit enseignants et chercheurs en sciences végétales et
amélioration des plantes avaient pris l’initiative d’une pétition nationale. Nous
ne l’apprenions que le 17 septembre, alors qu’en moins de deux semaines plus de
1500 enseignants et chercheurs l’avaient déjà signée. Nous ne sommes bien sûr
pour rien ni dans cette initiative ni dans son succès, même si certains de nos amis
figurent dès les premiers signataires et si nous ferons tout ce que nous
pourrons pour donner à cette pétition le succès qu’elle mérite.
Nous partageons intégralement l’exaspération de ces chercheurs. La lecture des sites internet des laboratoires de
biologie moléculaire montre que c’est la même exaspération que partagent nos
collègues nord-américains devant la menace que l’administration américaine avec
la complicité vaticane fait planer sur la pérennité de leurs recherches et de
leurs labos. Même si cela pourrait sembler à certains de nature différente,
c’est une même exaspération que partagent les chercheurs qui voient les budgets
de la recherche publique diminués ou qui constatent, dans les centres de
recherche et laboratoires privés, que la logique industrielle a laissé sa place
à une logique financière avec laquelle aucune stratégie n’est possible.
Nous faisons donc nôtre cet appel : Chercheurs, Enseignants, Citoyens
…. DEFENDONS LA RECHERCHE !
Michel NAUD, coordinateur du comité département de l’association française pour
l’information scientifique, afis44@free.fr
(1) en 1811, en
Grande-Bretagne, le mouvement luddite (du nom de Ned
Ludd, apprenti tisserand britannique qui aurait cassé un métier à tisser avec
une masse), dénonçait les ravages du progrès
technologique et le chômage induit par l’automatisation
Les brèves …
doucement
les basses . . .
(Source BBC news, 8 septembre 2003) Une communication au festival de la
science de Salford émet l’hypothèse de l’influence des infrasons émis par les
tuyaux les plus graves de l’orgue sur l’instillation de sentiments religieux
parmi les visiteurs.
Afin de mesurer l’impact de l’audition des tuyaux d’orgue les plus
graves sur le comportement, des scientifiques ont développé un « canon infrasonique » d’une longueur de 7 m qu’ils ont
utilisé en « surimpression » pendant un concert de musique
contemporaine à Purcell Room (une salle de concert au sud de Londres) en
émettant un son d’une fréquence de 17 Hz et d’une intensité de 6 – 8 décibels.
Le dépouillement des résultats parmi les 750 auditeurs a révélé une
augmentation de 22% des sensations « bizarres » ressenties pendant
les émissions d’infrasons ( parmi lesquelles
« chair de poule », « sensations bizarres dans le ventre »,
« émergence de vieux souvenirs douloureux », « sentiment
d’inquiétude », « accélération du rythme cardiaque », etc.).
Ces résultats ont suggéré au Professeur Richard WISEMAN, psychologue, de
l’Université du Hertfordshire, que ces mêmes effets, du fait des infrasons émis
dans les cathédrales ou églises par les tuyaux les plus graves de l’orgue,
pouvaient conduire les auditeurs, dans un contexte religieux, à attribuer à une
influence divine les sensations bizarres qu’ils peuvent ressentir dans le lieu
de culte.
Ces résultats peuvent également inciter à explorer la gamme de fréquence
des infrasons dans des circonstances analogues conduisant certains à invoquer
des manifestations de « fantômes » ou autres « esprits »
vagabonds.
un gène
humain fonctionne dans la levure . . .
(source Agence Science Presse 4
septembre 2003) Un équipe du Collège Dartmouth à Hanover
(New Hampshire) affirme dans la dernière édition de la revue Science être
arrivée à faire fonctionner un gène humain inséré chez des levures. Le gène
s'est mis à produire ses protéines, comme s'il s'était trouvé dans son environnement
naturel.
Les protéines humaines sont utilisées dans la production de
médicaments : l'érythropoiétine, par exemple, ou
encore l'insuline des diabétiques. Mais l'extraction de ces protéines chez nous
est souvent longue et pénible. En revanche, s'il était possible de faire de ce
micro-organisme qu'est la levure une "usine à protéines humaines",
cela ouvrirait des nouvelles voies de progrès dans la production de ces
médicaments.
En théorie, des anticorps humains pourraient également être
produits de cette façon, ce qui pourrait être une façon de venir en aide à ceux
dont l'organisme ne produit plus d'anticorps, ou n'en produit pas assez.
clonage
des porcs pas encore au point . . .
(source Agence Science Presse 3 septembre 2003) Résultats d'une variation de la technologie qui avait donné naissance à Dolly-la-brebis, et décrite récemment dans l'édition en
ligne de la revue Biology of Reproduction, trois
porcs adultes clonés issus d'un groupe de quatre nés à Taïwan
sont en effet morts avant l'âge de six mois des suites d'une attaque
cardiaque ; le quatrième était mort dès les premiers jours.
Les causes du décès ont été rangées sous l'étiquette de syndrome de la
mort subite, ce qui revient à dire que les chercheurs n'ont
aucune idée des causes réelles. Sinon que le clonage est certainement en cause,
un taux de décès de 100%, avant l'âge de six mois, étant pour le moins rare,
même chez les porcs...
L'hypothèse dominante veut que l'ADN, c'est-à-dire le code génétique de
l'animal, ne soit pas convenablement "reprogrammé" à zéro au moment
de la fécondation.
Bien que les chercheurs aient isolé plusieurs causes possibles de cette
"erreur de programmation", aucune ne fait l'unanimité.
des
chimpanzés et des humains . . .
(source Agence Science Presse) En étudiant les
chimpanzés, des scientifiques ont été amenés à réévaluer la différence
génétique existant entre ceux-ci et les humains. A une rencontre de la Human Genome Organisation, qui
s'est tenue à Cancun (Mexique) à la fin de ce mois, un groupe de chercheurs a
présenté la première comparaison détaillée entre une large portion d'ADN humain
et son équivalent pour le chimpanzé. Alors qu'auparavant les séquences
génétiques étaient estimées identiques à 99%, les nouveaux résultats indiquent
une similarité génétique nettement moins élevée : 94%, a déclaré Todd Taylor,
du RIKEN Genomic Sciences Center
(Yokohama, Japon).
La question de savoir comment les différences génétiques expliquent les
caractéristiques humaines telles que la parole et la pensée abstraite
notamment, n'a pas encore reçu de réponse satisfaisante. Le généticien Stephen
Scherer de l'Hospital for Sick Children
(Toronto, Canada) fait remarquer à ce propos que l'année dernière fut découvert
un gène appelé FOXP2 qui semble être impliqué dans le langage humain. Les
chimpanzés présentent deux changements clés au niveau de ce gène qui pourrait
leur interdire le langage articulé.
rejoignez l’association française pour l’information scientifique AFIS
consultez régulièrement notre site internet
http://afis44.free.fr/index.htm
vous y retrouverez toutes les brèves
(éventuellement développées) et des dossiers
POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences
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Association Française pour l'Information Scientifique COMMUNIQUE
2003-04 du 18 septembre 2003
Ce 3 septembre 2003, exaspérés par la 24ème destruction de champ
expérimental de nouvelles variétés végétales (dont 19 d’essais de plantes
transgéniques), huit enseignants et chercheurs ont pris l’initiative de lancer
une pétition nationale en défense de la recherche scientifique. ( http://defendonslarecherche.free.fr/index.html
)
Deux semaines après, ce sont déjà plus de 1500 chercheurs et enseignants
qui se retrouvent signataires, dont d’ores et déjà de nombreux scientifiques de
l’ouest (Nantes, Angers, le Rheu, etc.).
En tant que chercheurs, enseignants et citoyens, les signataires
affirment :
·
Nous avons de
multiples responsabilités : évaluer l’intérêt et l’innocuité des produits issus
de nos recherches, expliquer la progression de nos travaux, être attentif aux
besoins et aux attentes de la société.
·
Nous avons aussi
la responsabilité de condamner ces actes de destruction qui empêchent la
progression du savoir et occultent tout débat serein sur les plantes
génétiquement modifiées.
·
Nous souhaitons le
développement d'un progrès maîtrisé et partagé, seul à même de garantir la
liberté de choix à laquelle agriculteurs et consommateurs ont pleinement droit.
·
Nous demandons au
gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour permettre à la recherche
végétale de remplir normalement ses missions.
En cela ils rejoignent la déclaration des académiciens des sciences du
22 novembre 2001 qui dénonçaient le saccage de parcelles expérimentales des
organismes de recherche publique (CIRAD, INRA) destinées notamment à analyser les transferts génétiques à partir
de cultures transgéniques et qui condamnaient la destruction systématique des
outils de la recherche destinés à évaluer tant les avantages que les risques
potentiels liés à l'utilisation des plantes transgéniques
En cela ils partagent les conclusions du rapport des académies des
sciences et de médecine du 13 décembre 2002. Ce rapport recommandait
d'autoriser et de développer les recherches visant à accroître les
connaissances indispensables à une évaluation raisonnée des conséquences des
organismes génétiquement modifiés (avantages et risques potentiels), tout en
garantissant l'indépendance des chercheurs des organismes publics face aux
impératifs économiques et aux pressions diverses. Il réaffirmait le rôle
indispensable de la recherche fondamentale, celui de la formation du futur
citoyen tout en développant son esprit critique dès son plus jeune âge. Il
demandait aux pouvoirs publics d'adopter une attitude ferme, notamment sur les
questions de seuil de présence fortuite d'OGM dans
des semences conventionnelles et sur le maintien de l'ordre public autour des
cultures expérimentales. Il en appellait enfin à une
évaluation du dispositif législatif et réglementaire.
Nous ne saurions continuer à subir le diktat intellectuel des
associations ou personnalités qui choisissent le plus souvent le mensonge,
l’insulte ou l’agression contre les instituts de recherche, le tout étant
emballé dans un discours où ils s'approprient abusivement l'exclusivité de la
"citoyenneté" pour faire état de leurs certitudes et croyances non
fondées. Quant à nous, contre toutes les désinformations et tous les obscurantismes, nous tenons à répéter que les plus grands
maux qui menacent notre planète sont l’ignorance et l’oppression et non pas la
science, la technologie et l’industrie. Nous en appelons au soutien le plus
large à la pétition en défense de la recherche.
Nantes, le 18 septembre 2003
Michel NAUD
coordinateur
du comité départemental de Loire atlantique
de
l’association française pour l’information scientifique
adresse du
site internet du comité départemental : http:/afis44.free.fr/index.htm
adresse électronique :
afis44@free.fr
Les brèves …
le
premier mulet cloné . . .
(source Louis-Marie Houdebine
UMR Biologie du Développement et Reproduction Institut National de la Recherche
Agronomique, mercredi 2 juillet 2003 à 13h18) Le mulet est le fruit du croisement
entre le cheval et l'âne. C'est donc un organisme très génétiquement modifié.
Cela ne l'empêche pas du tout de vivre mais il est trop peu fécond pour se
reproduire et donner naissance à une nouvelle espèce.
Le clonage par transfert de noyau dans un ovocyte énucléé peut en principe
contourner cette difficulté puisqu'il n'emprunte pas la reproduction sexuée. La
démonstration de cette possibilité vient d'être faite.
le texte de la pétition « Défendons la recherche »
cette pétition et l’ensemble des signataires sur
http://defendonslarecherche.free.fr/index.html
La recherche et
l'innovation sont les atouts de notre compétitivité.
Ne laissons pas saccager les travaux des chercheurs français !
Au cours de cet été, en moins de deux mois, 24 essais au champ de
nouvelles variétés végétales, dont 19 essais de plantes transgéniques, ont été
détruits, soit près de la moitié des essais de plantes génétiquement modifiées
mis en place en France en 2003. Ces saccages répétés - sans précédent dans le
monde- portent un grave préjudice aux activités de recherche et de
développement en biologie végétale, secteur pour lequel la France se place
encore parmi les meilleurs au plan international.
Ces essais en plein champ, conduits par
des chercheurs du secteur public et du secteur privé, permettent de valider des
années de travaux menés en laboratoire et en serre. Ils ont reçu toutes les
autorisations nécessaires, et sont réalisés dans des conditions qui ne font
courir aucun risque ni à l'homme ni à l'environnement, sous contrôle de
l'autorité de l'Etat. Certains ont pour objectif d’étudier la physiologie et le
métabolisme des plantes. D’autres ont pour objectif de mener les évaluations
nécessaires au développement de variétés génétiquement modifiées présentant de
nouveaux caractères agronomiques, technologiques ou thérapeutiques. Pour toutes
ces études, la transgénèse est devenue un outil
indispensable. Demain, toutes les variétés commercialisées ne seront pas
génétiquement modifiées, mais la plupart auront été mises au point grâce aux
connaissances liées aux biotechnologies végétales.
Dans le monde, plusieurs milliers d'essais
au champ de plantes transgéniques sont initiés chaque année par les entreprises
et les universités dans la plus grande sérénité, en Amérique du Nord mais aussi
dans des pays comme l'Inde ou la Chine, en passe de devenir des acteurs
importants de la recherche végétale. La France, producteur agricole mondial
majeur, est en train de perdre pied dans un domaine en évolution rapide,
capital pour sa compétitivité scientifique et économique. L'amélioration des
plantes via des techniques diversifiées, dont celles mettant en jeu des OGM,
est en effet indispensable pour permettre à l'agriculture d'intégrer les
nouvelles exigences du développement durable, promouvoir un meilleur respect de
l'environnement et garantir aux consommateurs une offre alimentaire européenne
de qualité.
Avec ces destructions, il n'est plus
possible de mener en France un programme d'amélioration des plantes utilisant
des technologies de pointe. Le processus de recherche et d'innovation est
progressivement bloqué. Aujourd'hui, nous risquons de perdre nos entreprises et
nos chercheurs les plus inventifs. Déjà les filières de formation en biologie
végétale sont désertées par les étudiants. Nous risquons également de ne
disposer à l'avenir, pour notre agriculture, que de semences obsolètes ou
importées, ce qui compromettrait notre indépendance et notre compétitivité en
matière agricole et alimentaire.
En tant que membres de la communauté
scientifique, à la fois chercheurs, enseignants et citoyens :
·
Nous avons de
multiples responsabilités : évaluer l’intérêt et l’innocuité des produits issus
de nos recherches, expliquer la progression de nos travaux, être attentif aux
besoins et aux attentes de la société.
·
Nous avons
aussi la responsabilité de condamner ces actes de destruction qui empêchent la
progression du savoir et occultent tout débat serein sur les plantes
génétiquement modifiées.
·
Nous souhaitons
le développement d'un progrès maîtrisé et partagé, seul à même de garantir la
liberté de choix à laquelle agriculteurs et consommateurs ont pleinement droit.
·
Nous demandons
au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour permettre à la recherche
végétale de remplir normalement ses missions.
Les brèves …
le
premier cheval cloné . . .
(source Dr. Olivier Namy
(Futura-Sciences UK), jeudi 7 août 2003) La naissance du premier cheval cloné a été annoncée. Ce
poulain femelle nommé " Prométhée " est né le 28 mai 2003 et des
tests ADN ont prouvé que ce poulain est génétiquement identique à sa mère.
Pour créer ce poulain le noyau d'une
cellule de la peau de la femelle adulte a été fusionné avec un oeuf vide
provenant d'un autre cheval. L'embryon ainsi obtenu a été réimplanté dans la
mère après culture en laboratoire. Les chercheurs ont prélevé des noyaux des
cellules provenant d'un pur sang Arabe mâle et d'une jument Haflinger
et les ont fusionnés avec des oeufs débarrassés de leur matériel génétique. Ils
ont ainsi crée 814 embryons mâle et femelle, parmi lesquels seulement 8
embryons mâles et 14 embryons femelles se sont développés jusqu'au stade du blastocyte après 7 jours de culture in vitro en
laboratoire. Parmi les 17 embryons qui ont été transplanté chez des juments,
seul 4 ont permis une grossesse, dont une seule est arrivée a terme, donnant
naissance à Prométhée le premier cheval cloné.
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