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le bulletin de l'    information scientifique

du comité départemental 44 de l'association française pour l'information scientifique

PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE                                                                                N° 5 - NOVEMBRE 2003

 

« il faut donc qu’à l’effort de construire la science, nous joignions celui de la rendre accessible, de manière que l’humanité poursuive sa marche en formation serrée, sans avant-garde perdue ni arrière-garde  traînante.» (Paul Langevin)

 

L'EDITO

 

l’arrière garde traînante …

 

Produire de l’électricité cela commence toujours par faire tourner une turbine que l’on couple avec un alternateur: le vent dans l’hélice de l’éolienne, l’eau qui s’échappe de la retenue  du barrage, etc.  Peu de pays ont la chance du canada de pouvoir s’appuyer sur une « houille blanche » en quantité adaptée aux besoins énergétiques d’une société développée. Sauf à revenir aux temps préhistoriques dans les grottes du Larzac  il est indéniable par quiconque à la fois de bonne foi et capable d’apprécier les ordres de grandeur que la collectivité humaine n’est pas prête d’avoir une solution de rechange à la production d’électricité d’origine thermique, à savoir par des procédés consistant à produire de la chaleur pour produire de la vapeur d’eau qui fera tourner la fameuse turbine. Une centrale au charbon, au gaz, au fioul, etc. fera chauffer la « marmite » globalement comme dans la petite chaudière domestique, par un phénomène de combustion …  Une centrale nucléaire diffère d'une centrale électrique classique par le mode de production de chaleur ; dans les procédés actuels c’est l’énergie libérée par les réactions de fissions dans le réacteur qui est utilisée pour produire de la vapeur.

 

Il est bien sûr plusieurs ensembles de technologies permettant, de façon plus ou moins efficace, de façon plus ou moins sûre, d’atteindre ce résultat. Le parc électronucléaire français actuel est équipé exclusivement de réacteurs à eau pressurisée (REP). Dans un tel réacteur, l’énergie de fission est transmise à un circuit d’eau sous pression (155 fois la pression atmosphérique) permettant ainsi de porter la température de cette eau à plus de 300 ° sans qu’elle arrive pour autant à ébullition (circuit d’eau dit « primaire »). Cette eau très chaude est envoyée vers des échangeurs de chaleur qui permettent de transmettre cette chaleur à un second circuit d’eau (circuit secondaire). L’eau de ce circuit secondaire, à une pression moindre, entrera en ébullition et se transformera en vapeur d’eau, vapeur qui entraînera la turbine couplée à un alternateur. Cette vapeur sera alors refroidie grâce à un troisième circuit, utilisant, lui, une source froide externe (typiquement un fleuve), et sera ainsi retransformée en eau.

 

A ce jour et à un horizon prévisible, il n’est pas de source de production d’énergie en quantité adaptée aux besoins de la collectivité humaine qui réponde mieux aux besoins exprimés d’un développement durable que l’électricité d’une façon générale, et d’origine électronucléaire en particulier. A L’horizon 2050 il n’est pas inenvisageable de domestiquer la fusion thermonucléaire (celle qui se déroule au cœur des étoiles à commencer par notre soleil); des programmes de coopération internationale (à échelle planétaire) y travaillent ; ceci permettrait de réduire encore plus drastiquement la pollution engendrée par la production d’électricité par voie thermique, pollution que l’électronucléaire par fission a déjà permis de réduire considérablement, en nous libérant en plus de la nécessité de gérer les résidus.

 

Si en plus on examine, dans cette perspective, les potentialités en cours d’évaluation des piles à combustibles (qui transféreraient les combustions de carburants fossiles des véhicules terrestres vers la production d’électricité pour la production de l’hydrogène des piles), on peut se dire que décidemment on tient quand même le bon bout en matière de développement durable …

 

D’ici là il y a encore du chemin à faire et il nous faudra par exemple renouveler le parc actuel de réacteurs de l’EDF ; la nouvelle génération de réacteur à eau pressurisée (programme franco-allemand connu sous le sigle EPR) dont la mise en place d’un démonstrateur est d’actualité (démonstrateur = jalon intermédiaire entre le prototype et le réacteur de série) semble devoir promettre de consolider quelques nouveaux progrès dans tous les domaines sensibles (coût de production, sûreté nucléaire, maîtrise des déchets).

 

Bien entendu le lobby antinucléaire à la tête duquel s’est installé l’incontournable José BOVE entouré de ses acolytes habituels (confédération paysanne, les verts, LCR, toutes leurs organisations filiales ou satellites, jusqu’à y compris l’union démocratique bretonne …) a déjà entrepris de dénoncer, par un communiqué du 7 novembre, la construction du réacteur EPR dans laquelle personne ne sera étonné qu’ils détectent « des considérations industrielles et financières qui n’ont rien à voir avec les intérêts collectifs des citoyens » …  Ceci dit on ne nous en voudra pas de faire remarquer que si le ministre Nicole Fontaine s’est félicitée qu’aucun argent public ne financerait le démonstrateur EPR, le forum social européen des réseaux altermachins est quant à lui financé à 80 % sur fonds publics !

 

Tout comme pour la question des nouveaux horizons ouverts par la génétique et la biologie moléculaire, tout comme quand d’aucuns voulaient inscrire le principe de précaution comme principe constitutionnel, nous n’entendons pas nier qu’il y a de véritables enjeux de société et que ces questions sont bel et bien d’ordre politique et non d’ordre scientifique. Nous ne revendiquons pas de statut privilégié du scientifique dans ces débats de société ; de la même façon que nous contestons le statut privilégié que s’attribuent d’eux-mêmes ces collectifs autoproclamés « citoyens ». Face à ces nouveaux censeurs nous continuerons de façon inlassable à dénoncer l’obscurantisme et à faire reculer l’ignorance pour que les citoyens, directement ou par leurs représentants légitimes, puissent en toute connaissance de cause prendre les orientations qu’ils souhaitent.

 

Michel NAUD, coordinateur du comité département de l’association française pour l’information scientifique, afis44@free.fr

Les brèves …

 

clonage, nouvelles du front . . .

 

PPL THERAPEUTICS, la start-up de biotechnologie à vocation thérapeutique, devenue mondialement célèbre par son association avec le ROSLIN INSTITUTE qui a donné le revirement de position en matière de capabilité de clonage des mammifères supérieurs puis la naissance de DOLLY, puis celle de POLLY et les autres … vient d'être mis en vente, dans des conditions qui s'apparentent à une liquidation … Ce n’est pas la première start-up a connaître ce sort et, à ce qu’on dit, ce ne sera pas la dernière, notamment aux Etats-Unis du fait des extrêmes incertitudes qui y pèsent sur la pérennité de la recherche sur le clonage en raison de la position extrémiste de l’administration américaine. D’autre part ceci met une nouvelle fois en lumière la question de la compatibilité des financements privés et des logiques financières avec des recherches de cette nature. Les fluctuations des cours de PPL THERAPEUTICS au gré des effets d’annonce des réussites et difficultés dans l’avancée de la recherche avaient défrayé la chronique.

 

CLONAGE DES PRIMATES : Les résultats négatifs sur le singe évoqués lors de la conférence du 8 septembre 2003 sont (déjà) discutés en des termes qui font penser que l'impossibilité un temps évoquée de maîtriser la reprogrammation à zéro et donc de conduire à n'est sans doute que temporaire …

 

PANOS ZAVOS : Contrairement à ce qui a pu être annoncé (ou compris de ces annonces), le spécialiste de procréation assistée Panos Zavos n’a pas revendiqué un clonage mené jusqu'au bout, mais la réussite de l'étape initiale avec des ovules et des cellules humains (après apprentissage avec ovules de vache et cellules humaines), jusqu'au stade où ces embryons pourraient être implantés. Il annonce son intention de procéder à cette implantation (mais ce n'est pas encore fait) et enrobe le tout dans sa phraséologie habituelle en disant qu'il a réalisé le premier clonage humain à visée reproductive. En fait (et si ce qu'il dit est exact, ce qui reste à prouver) il aurait réussi à produire des embryons par clonage (comme l'avait fait ADVANCED CELL TECHNOLOGY en novembre 2001, mais dans un but thérapeutique affirmé) et à les mener à peu près jusqu'au stade blastocyte.

 

source Bertrand JORDAN 19 septembre 2003

 

développement durable, pile à combustible . . .

 

CHARIOTS ELEVATEURS STILL LINDE : à l'occasion du salon Hydrogène qui s'est tenu à Hambourg du 10 au 12 octobre 2003, le constructeur allemand de chariots élévateurs Still a présenté le premier chariot fonctionnant à l'aide d'une pile à combustible. La pile du chariot (type R60 avec une capacité de charge de 3 tonnes) est équipée d'une membrane échangeuse de protons (PEM) fabriquée par l'entreprise Proton Motor. Des essais vont être menés jusqu'à la fin de l'année 2004 par la société Cargogate sur l'aéroport de Munich qui dispose d'une station-service d'hydrogène. Le remplissage du réservoir hydrogène pendant 5 minutes constitue un considérable progrès en comparaison avec le chargement de batteries pendant 6 à 10 heures ou bien d'avoir le recours à un changement complet de batterie sur des chariots électriques traditionnels. Dans l'espace réserve à la batterie ont été montées trois modules de pile contenant chacun 40 cellules. Elles produisent chacune une puissance de 6 kW. L'oxygène de l'air est acheminé grâce à un compresseur et hydrogène est stocké dans 2 réservoirs avec un cœur en aluminium chacun d'une capacité de 39 litres. Le rendement de la pile est de 60%.

Source : ADIT BE Allemagne, le 27/10/2003 à 14h00 transmise par le réseau www.futura-sciences.com

 

AUTOMOBILES GENERAL MOTORS : pour GM, à l'origine de l'une des automobiles les moins économes, le Hummer H2, la pile à hydrogène représente un important pari sur l'avenir. Plus d'un quart des recherches menées par le constructeur sont consacrées à l'élaboration de voitures utilisant cette technologie non polluante puisqu'elle ne rejette que de l'eau. Mais le constructeur a pris du retard. Alors que le Japonais Toyota compte 76000 ventes annuelles de son Prius, GM se lance tout juste sur le marché des véhicules hybrides.
Les vues de l'Américain quant à l'avenir de la pile à hydrogène divergent toutefois sensiblement de celles de son concurrent. Selon lui, la course à l'hybride n'a qu'une importance relative puisque cette solution n'est que temporaire. Il prévoit ainsi un déclin rapide de ce type de véhicules dès que le "tout hydrogène" sera devenu une réalité abordable. GM ambitionne de démarrer sa production commerciale de voitures fonctionnant entièrement avec des piles à combustible en 2010.

Source : S&T Presse, le 19/10/2003 à 07h03 transmise par le réseau www.futura-sciences.com

 

les poulets préfèrent les femmes aux lèvres pulpeuses . . .

 

Non, ce n’est pas la dernière de Sarkosy, c’est le résultat d’un plan d’expérience de scientifiques suédois qui ont en effet eu la bizarre idée de montrer des photos de différentes femmes à des étudiants de collège … et à des poulets. Afin de comparer leurs goûts qui se révèlent identiques (lèvres pulpeuses et cheveux longs ! Cette découverte de premier plan a été publiée dans la très sérieuse revue Nature et leur a valu l'insigne honneur de décrocher le prix Ig Nobel. Catégorie... recherche interdisciplinaire. Source : Agence Science Presse, le 9/10/2003

 

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POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences


 

COMMUNIQUE 2003-05 du 8 novembre 2003

 

du 8 au 11 novembre 2003 : 4ème Festival International de Science Fiction de Nantes

Attention aux passagers clandestins : ne pas laisser son esprit critique au vestiaire

 

Aujourd’hui  8 novembre 2003 s'ouvre à NANTES le désormais traditionnel festival international de Science Fiction. Nous souhaitons une totale réussite aux organisateurs de ce festival.

 

D’aucuns pourraient penser qu’il y pourrait y avoir une certaine opposition entre science et science-fiction (ou fantastique) ; bien entendu il n’en est rien. Ainsi, par exemple, alors que ce festival commencera sous le signe des voyages interplanétaires et s’inscrit dans le cadre d’un partenariat avec le CHU de Nantes, on ne peut que se rappeler l’excellent film BIENVENUE A GATTACA (Andrew Nicol 1997) aux interrogations si actuelles sur la base d’une vision réaliste des champs ouverts par la génétique et la biologie moléculaire. De telles œuvres servent aussi bien à la vulgarisation, au sens noble, des nouveaux développements de la science et de la technologie, qu’aux nécessaires questionnements sur les choix d’orientation des collectivités humaines, questionnements que les citoyens tranchent directement ou par le biais de leurs représentants légitimement élus à cette fin (c’est la démocratie de représentation).

 

Bien entendu, il ne s’agit pas de développer une vision « utilitariste » de ce genre littéraire (au sens large) qu’est la « science fiction » ou de son proche parent que représente la « littérature fantastique ». Jouer de paradoxes ou franchir la limite du scientifiquement possible sont des ressorts à la fois parfaitement légitimes (de quel droit des scientifiques prescriraient quoique ce soit en matière de création artistique ?), et efficaces dans la production d’œuvres passionnantes, ludiques et belles (même s’il ne saurait être question, là non plus, de « normaliser » ce qui est du champ de l’art). Il en est ainsi, pour rester dans le champ cinématographique, des œuvres de Philip. K . DICK adaptées au cinéma ( Blade runner par Ridley scott en 1982 , Minority report par Steven Spielberg en 2002), ou des trilogies de Georges LUCAS (Star wars) ou des frères WACHOWSKI (Matrix) ou …

 

Les études ou la pratique scientifiques ne sont nullement nécessaires, fort heureusement, pour apprécier la SF mais par contre sont quelque fois utiles. Ainsi nous ne pouvons pas ne pas voir que ce quatrième festival international de science fiction emmène avec lui dans les soutes de ses nouveaux voyages extraordinaires quelques passagers clandestins …

 

En effet, sous couvert qu’effectivement « soucoupes volantes et phénomènes paranormaux fournissent souvent la trame de romans de science-fiction », l’équipe artistique du festival change complètement de registre et, faisant sienne la syntaxe pseudoscientifique, nous affirme au détour du programme « qu’un nombre croissant d’études historiques et anthropologiques montre que le fait de traiter cette question sous l'angle de l'irrationalité et de l'existence d'une prétendue pensée magique est pour le moins réducteur et critiquable », et en conclut « qu’il est temps de reposer la question des "parasciences" de façon positive, en établissant notamment comment elle participe activement à la culture scientifique. ».

 

Nous quittons malheureusement là à la fois le champ de l’art et de la science pour pénétrer celui de l’imposture intellectuelle la plus totale. Le charabia de présentation du débat organisé le 10 novembre à 13h30 et les qualités des prétendus « intervenants scientifiques » inscrits sont tels que les bras en tombent … Nous voudrions répondre à ces spécialistes du spiritisme sous couvert d’ethnologie, de « magnétisme animal » baptisé « ancêtre de l’hypnose » sous couvert d’un philosophe dont la lecture du profil sur internet laisse complètement pantois, etc., que les forêts du canada ne suffiraient pas à produire le papier nécessaire. Bien entendu ces gens seront entre eux et se complairont dans leur position de persécutés présumés par les scientistes et autres rationalistes d’une technoscience « officielle » qui commettent en réalité le crime suprême de ne les considérer que comme des imposteurs.

 

Cette sombre parenthèse ne saura ternir l’image d’excellence du festival, elle sera vite oubliée, et après tout … chacun a droit à la parole … mais nous sommes persuadés que les organisateurs du festival par l’organisation de ce débat, et surtout par la présentation qu’ils en font, ne servent pas la cause de la SF. Nous les invitons quant à nous à se replonger dans les écrits de notre regretté Isaac ASIMOV qui jamais ne fut sensible à ces mirages et à leur rhétorique efficace mais qui n’est … qu’une rhétorique. Oui au rêve et à l’utopie créatrice ! Non à l’imposture et au charlatanisme !

 

Plein succès au festival mais, plus que jamais,  ne laissons pas notre esprit critique au vestiaire.

Nantes, le 8 novembre 2003

 

notre sélection des Ig Nobel 2003

 

Séance de défoulement à l’occasion de la remise des prix Nobel, occasion de montrer que la science peut aussi faire rire Les prix Ig Nobel sont décernés par un jury dont l'identité n'est pas dévoilée. Les prix Ig Nobel 2003 ont été choisis parmi 5000 candidatures. Un scientifique peut se proposer lui-même, ou proposer un collègue. Nous complétons ci-dessous notre sélection initialisée avec les poulets.

 

Le Ig Nobel de chimie a été remis au scientifique japonais qui a essayé de comprendre pourquoi une statue de bronze de la ville de Kanazawa n'attirait pas les pigeons. Le Ig Nobel de littérature a été attribué à l’auteur d’une étude sur le pourcentage de jeunes gens qui portent leur casquette de baseball à l'endroit et le pourcentage de ceux qui la portent à l'envers. Le Ig Nobel de physique a été remis aux chercheurs australiens qui ont déterminé quel était le plancher idéal pour faire glisser les moutons vers la tonte. Et enfin le Ig Nobel de médecine a été attribué à l’équipe brittanique qui a déterminé que les conducteurs de taxi de Londres avaient... de plus gros cerveaux. Une partie de leur hippocampe -zone impliquée dans l'apprentissage et la mémoire- grossit en effet à mesure qu'ils mémorisent la carte de la ville et les meilleurs raccourcis.

Source : Agence Science Presse, le 9/10/2003


pétition « Défendons la recherche »

 

cette pétition et l’ensemble des signataires sur http://defendonslarecherche.free.fr/index.html

 

Nous nous faisions écho lors de notre numéro de septembre de la pétition « défendons la recherche » lancée à l’initiative de chercheurs exaspérés par la destruction durant l’été 2003 de 27 parcelles d’essais au champ destinées à évaluer de nouvelles variétés végétales ( dont 22 transgéniques). Le dernier décompte à la fin du mois d’octobre faisait état de plus de 2200 scientifiques (chercheurs, universitaires, ingénieurs, médecins, doctorants) à avoir soutenu cet appel, dont un certain nombre d’entre nous. Face à une question légitime sur les suites données à cet appel nous leur donnons ci-dessous la parole par leur dernier bulletin de situation :

 

·          Nous avons été reçus le 3 octobre par cinq conseillers des Ministères de la Recherche, de l'Ecologie, de l'Agriculture, de l'Intérieur. La discussion à porté sur la situation en 2003 et sur les moyens de retrouver des conditions normales d'exercice de la recherche . Les conséquences néfastes pour ce secteur de la recherche ont été abordées au travers de plusieurs exemples. La nécessité pour les scientifiques de faire connaître leurs travaux a été particulièrement soulignée. Nous avons demandé que les pouvoirs publics rappellent fermement la légalité des essais, leurs conditions de mise en place et les contrôles auxquels ils sont soumis.

·          Nous avons remis le lundi 13 octobre la liste des 2000 premiers signataires à Hervé Lejeune, conseiller de l'Elysée pour l'Agriculture. Il a pris acte de cette démarche, rappelant que le Président de la République avait pris position sur le recherche et les essais le 11/09/2001 et qu'aucune nouvelle prise de parole publique sur ce sujet n'est à l'ordre du jour.

·          Le lendemain nous avons été reçus au Sénat par Jean Bizet, auteur du rapport "Transgéniques : pour des choix responsables" et par Gérard Larcher, Président de la Commission des Afffaires Economiques et du Plan. Ils ont accueilli très favorablement notre pétition, la resituant dans la perspective du prochain débat parlementaire de transposition des directives régissant l'utilisation et la dissémination d'OGM. Ils transmettront la pétition au Président du Sénat.

·          Le 15 octobre, nous avons rencontré Jean-Yves Le Déaut, député, membre de l'Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques auteur d'un rapport sur l'utilisation des OGM en agriculture et en alimentation et saisi par le bureau de l'Assemblée de la rédaction d'un nouveau rapport sur la place des biotechnologies en France et en Europe. Mr Le Déaut a montré un vif intérêt pour notre démarche et estime qu'elle est de nature à faire prendre conscience de l'état de la Recherche en France et à faire connaître les blocages qui l'entravent.

·          Nous sommes en attente d'un rendez-vous avec Patrick Ollier, député, Président de la Commission des Affaires Economiques, très pris en ce moment par le vote du budget. Il pourrait transmettre la pétition au Président de l'Assemblée.

·          Malgré de très nombreux appels, aucune nouvelle de la part du Premier Ministre et de son conseiller à la Recherche. Un silence assourdissant seulement coupé par trois appels du Bureau Militaire (!) qui semble t-il craignait une manifestation ! Aucune réponse sur le fond ; pas même un accusé de réception à notre courrier du 17 septembre qui informait de notre initiative et demandait audience au Chef du Gouvernement.

 

anais  association nantes atlantique pour l’ information scientifique

avec le prochain numéro de notre bulletin d’information scientifique, les adhérents de l’AFIS de Nantes et Région recevront des projets de statuts de ANAIS (association nantes atlantique pour l’information scientifique) visant à déclarer en préfecture l’existence de notre comité départemental. Une assemblée générale sera ainsi convoquée au début 2004. Cette formalisation est en effet nécessaire pour que nous puissions demander officiellement les moyens locaux (salles, subventions) de notre activité.

Michel NAUD, coordinateur du comité départemental 44 de l’AFIS

 

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abonnement à la revue Science et pseudo-sciences : 22,00 € ( un an = 5 numéros )

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Imprimerie spéciale, Saint Aignan de Grand lieu