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le
bulletin de l' information
scientifique du comité départemental 44
de l'association française pour l'information scientifique |
PERIODIQUE
A PERIODICITE VARIABLE
N° 9 – OCTOBRE 2004
NUMERO
SPECIAL « CLIMAT ET DEVELOPPEMENT DURABLE » - SEMAINE DE LA SCIENCE 2004
L'EDITO
ANAIS invite le développement
durable à la semaine de la science …
ANAIS ? c’est nous bien sûr ! l’
Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique. Organiser des
conférences et débats à Nantes, dans le cadre prestigieux du muséum d’histoire
naturelle de Nantes, est maintenant une de nos traditions du vingt et unième
siècle que nous souhaitons entretenir.
L’astrophysicien Jean-Claude PECKER, de l’académie
des sciences, avait inauguré ce cycle en 2001, nous entraînant au cœur des
controverses du Big Bang ; le physicien Jean BRICMONT, était venu défendre
en 2002 la modernité du rationalisme des Lumières contre l'obscurité du relativisme
postmoderne ; à l’heure du clonage, le biologiste moléculaire Bertrand
JORDAN nous conviait à son tour en 2003 au cœur des sciences de la vie.
En cette semaine de la science 2004, nous avons
choisi, avec nos amis de l’union rationaliste et de la libre pensée, de nous
tourner vers les sciences de la terre ; des canicules aux tornades en
passant par toutes les fluctuations météorologiques, le réchauffement
climatique et la responsabilité de l’effet de serre généré par l’utilisation
massive des combustibles fossiles sont désormais quasi quotidiennement évoqués.
C’est pour les évoquer et poser la question du
développement durable que nous avons l’honneur de recevoir cette année, Michel
PETIT, vice-président du comité de l’environnement de l’académie des sciences,
ancien président de la société météorologique de France et vice-président de
l’union rationaliste.
Michel NAUD, coordinateur du comité départemental, le 6
octobre 2004
mardi 12 octobre 2004 à 20h00 - Amphithéâtre du
Muséum d’Histoire Naturelle - NANTES
effet de serre et développement durable
conférence par Michel
PETIT, vice-président du comité de
l’environnement de l’Académie des Sciences
Ingénieur de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole
Nationale Supérieure des Télécommunications, docteur ès sciences, spécialiste
du climat, Michel Petit a dirigé l’Institut National des Sciences de l’Univers
du CNRS. Il est, depuis mars 2004, vice-président de l’Union Rationaliste
co-organisation par le comité départemental de Loire-Atlantique de l’Association
française pour l’information scientifique,
par le groupe de Nantes de la Libre Pensée et par la section
départementale de Loire-Atlantique de l’Union Rationaliste
Effet de serre et
développement durable
L’effet de serre créé par les activités humaines constitue
une des meilleures illustrations de la problématique du développement
durable : l’utilisation massive des combustibles fossiles a conduit à une
modification de la composition atmosphérique, la concentration en gaz
carbonique ayant en particulier augmenté de 30 % en un siècle et demi. Ces
composants ont la propriété de changer le climat de la planète et en
particulier de le rendre globalement plus chaud.
Un changement climatique est déjà inéluctable. D’une
part, les émissions du passé n’ont pas encore produit leur plein effet sur le
climat, à cause de l’inertie de la machine climatique. D’autre part, nos
structures économiques et sociales reposent sur la disponibilité d’une énergie
relativement peu coûteuse, celle des combustibles fossiles, et elles ne peuvent
être bouleversées du jour au lendemain sans entraîner des perturbations au
moins aussi graves que celles dues au climat. Il est donc vraisemblable que ces
émissions importantes de gaz à effet de serre se poursuivront encore pendant de
nombreuses années. Cela est d’autant plus vrai que certains pays très peuplés
comme l’Inde et la Chine connaissent actuellement un développement rapide, ce
dont on ne peut que se réjouir, mais qui constitue un facteur significatif
d’augmentation des émissions mondiales.
Par contre, il semble tout à fait clair que la
perturbation du climat sera d’autant plus importante que la réduction des
émissions sera tardive. Cette réduction ne commencera à se traduire par un
ralentissement de la dérive du climat qu’après plusieurs décennies.
Progressivement, cette dérive se ralentira et on aboutira un siècle plus tard à
un climat stable, très dégradé par rapport à celui qui prévalait quand on s’est
décidé à agir. Une inversion de tendance ne pourra se produire qu’à l’échelle
de millénaires.
Michel PETIT
Ce numéro spécial, généré en support de la semaine
de la science 2004 est constitué d’éléments en rapport avec la problématique du
développement durable repris des bulletins intérieurs de notre association.
Pour les lire régulièrement, une solution a fait ses preuves … rejoindre notre
association ; par avance, bienvenue.
souvenirs,
souvenirs, … 1992, l’appel d’Heildelberg
Nous, soussignés, membres de la communauté
scientifique et intellectuelle internationale, partageons les objectifs du
Sommet de la Terre qui se tiendra à Rio de Janeiro sous les auspices des
Nations Unies et adhérons aux principes de la présente déclaration.
Nous exprimons la volonté de contribuer pleinement à
la préservation de notre héritage commun, la Terre. Toutefois, nous nous
inquiétons d’assister, à l’aube du vingt et unième siècle, à l’émergence d’une
idéologie irrationnelle qui s’oppose au progrès scientifique et industriel et
nuit au développement économique et social.
Nous affirmons que l’état de nature, parfois
idéalisé par des mouvements qui ont tendance à se référer au passé, n’existe
pas et n’a probablement jamais existé depuis l’apparition de l’homme dans la
biosphère, dans la mesure où l’humanité a toujours progressé en mettant la
nature à son service et non l’inverse.
Nous adhérons totalement aux objectifs d’une
écologie scientifique axée sur la prise en compte, le contrôle et la
préservation des ressources naturelles. Toutefois nous demandons formellement
par le présent appel que cette prise en compte, ce contrôle et cette
préservation soient fondés sur des critères scientifiques et non sur des
préjugés irrationnels.
Nous soulignons que nombre d’activités humaines
essentielles nécessitent la manipulation de substances dangereuses ou
s’exercent à proximité de ces substances, et que le progrès et le développement
reposent depuis toujours sur une maîtrise grandissante de ces éléments
hostiles, pour le bien de l’humanité. Nous considérons par conséquent que
l’écologie scientifique n’est rien d’autre que le prolongement de ce progrès
constant vers des conditions de vie meilleures pour les générations futures.
Notre intention est d’affirmer la responsabilité et
les devoirs de la Science envers la Société dans son ensemble.
Cependant, nous mettons en garde les autorités
responsables du destin de notre planète contre toute décision qui s’appuierait
sur des arguments pseudoscientifiques ou sur des données fausses ou
inappropriées.
Nous attirons l’attention de tous sur l’absolue
nécessité d’aider les pays pauvres à atteindre une niveau de développement
durable et en harmonie avec celui du reste de la planète, de les protéger
contre des nuisances provenant de nations développées et d’éviter de les
enfermer dans un réseau d’obligations irréalistes qui compromettent à la fois
leur indépendance et leur dignité.
Les plus grands maux qui menacent notre planète sont
l’ignorance et l’oppression et non pas la science, la technologie et
l’industrie dont les instruments, dans la mesure où ils sont gérés de façon
adéquate, sont des outils indispensables qui permettront à l’humanité de venir
à bout, par elle-même et pour elle-même, de fléaux tels que la faim et les
surpopulations.
- - - - -
Cet appel fut signé par plus de 4000 intellectuels
et scientifiques de premier plan dans le monde, dont nos amis Evry Schatzman et
Jean-Claude Pecker, ou encore le très médiatique sociologue Pierre Bourdieu. Il
déchaîna, et déchaîne encore, les foudres que l’on imagine, accompagnées de
rumeurs et d’accusations habituelles. Il fut aussi appelé par les médias
« appel des Nobel » du fait de la présence d’une cinquantaine de prix
Nobel parmi lesquels :
Phillip W. Anderson
(Physique, USA), Christian B. Anfinsen (Chimie, USA), Julius Axelrod (Médecine,
USA), Baruj Benacerraf (Médecine, USA), Hans Albrecht Bethe (Physique, USA),
Sir James W. Black (Médecine, UK), Nicholas Bloembergen (Physique, USA), Norman
E, Borlaug (Paix, USA), Adolph Butenandt (Chimie, Allemagne), Thomas R. Cech
(Chimie, USA), Owen Chamberlain (Physique, USA), Stanley Cohen (Médecine, USA),
Sir John Warcup Cornforth (Chimie, UK), Jean Dausset (Médecine, France), Gerald
Debreu (Economie, USA), Johan Deisenhofer (Chimie, USA), Christian de Duve
(Médecine, Belgique), Manfred Eigen (Chimie, Allemagne), Richard R. Ernst
(Chimie, Suisse), Pierre-Gilles de Gennes (Physique, France), Ivar Giaever
(Physique, USA), Donald A. Glaser (Physique, USA), Roger Guillemin (Médecine, USA), Herbert A.
Hauptman (Chimie, USA), Dudley R. Herschbach (Chimie, USA), Gerhard Herzberg
(Chimie, Canada), Anthony Jewish (Physique, UK), Roald Hoffman (Chimie, USA),
Robert Huber (Chimie, Allemeagne), Sir Andrew Fielding Huxley (Médecine, UK),
Jerome Karle (Chimie, USA), Sir John Kendrew (Chimie, UK), Klaus Von Klitzing
(Physique, Allemagne), Aaron Klug (Chimie, UK), Edwin G. Krebs (Médecine, USA),
Leon Lederman (Physique, USA), Yuan T. Lee (Chimie, USA), Jean-Marie Lehn
(Chimie, France), Wassily Leontief (Economie, USA), Rita Levi-Montalcini
(Médecine, Italie), William N. Lipscomb (Chimie, USA), Harry M. Markowitz (Economie,
USA), Simon van der Meer (Physique, Suisse), Cesar Milstein, (Physiologie, UK),
Sir. Nevil F. Mott (Physique, UK), Joseph Murray (Médecine, USA), Daniel
Nathans (Médecine, USA), Louis Neel (Physique, France), Erwin Neher (Médecine,
Allemagne), Marshall W. Nirenberg (Médecine, USA), George E. Palade (Médecine,
USA), Linus Pauling (Chimie, USA), Amo A. Penzias (Physique, USA), Max
Ferdinand Perutz (Chimie, UK), John
Charles Polanyi (Chimie, Canada), Lord George Porter (Chimie, UK), I. Prigogine
(Chimie, Belgique), Tadeus Reichstein
(Médecine, Suisse), Heinrich Rohrer (Physique, Suisse), Bert Sakmann (Médecine,
Allemagne), Abdus Salam (Physique, Italie), Arthur L. Schawlow (Physique, USA),
Kai Siegbahn (Physique, Suède), Richard Laurence Millington Synge (Chimie, UK),
Jan Tinbergen (Economie, Pays bas), Lord Alexander Todd (Chimie, UK), Charles
H. Townes (Physique, USA), Sir John R. Vane (Médecine, UK), Harold E. Varmus
(Médecine, USA), Thomas Huckle Weller (Médecine, USA), Elie Wiesel (Paix, USA),
Torsten N. Wiesel (Médecine, USA), Robert W. Wilson (Physique, USA).
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Scientifique, 14, rue de l’école polytechnique, 75005 Paris
des
extraits d’éditoriaux
extrait de l’éditorial
du bulletin de septembre 2004
« le réchauffement de la planète est une menace
plus grave que le terrorisme »
Sir David KING, premier conseiller scientifique du
gouvernement britannique
« la civilisation est en danger
imminent et doit utiliser maintenant le nucléaire»
James LOVELOCK, scientifique, créateur de l’
« hypothèse Gaia »
Après ces propos chocs dans le quotidien britannique
The independant, le célèbre écologiste James LOVELOCK a renouvelé cet
été en publiant dans les pages Débats du quotidien Le Monde (édition du
1er juin 2004) sa tribune libre affirmant « l’énergie
nucléaire est la seule solution écologique » et s’adressant à ses amis
en ces termes : « je suis moi-même écologiste et j’implore mes
amis engagés dans ces mouvements d’abandonner leur opposition butée ».
Dans le même temps le projet de réacteur
expérimental de fusion ITER, qualifié de « plus important projet
scientifique international depuis la station spatiale », est bloqué depuis
près d’un an, la décision d’une implantation éventuelle sur le site français de
Cadarache étant prise au piège de l’aventure Irakienne des Etats-Unis
d’amérique.
extrait de l’éditorial
du bulletin de novembre 2003
Produire de l’électricité cela commence toujours par
faire tourner une turbine que l’on couple avec un alternateur: le vent
dans l’hélice de l’éolienne, l’eau qui s’échappe de la retenue du barrage, etc. Peu de pays ont la chance du canada de
pouvoir s’appuyer sur une « houille blanche » en quantité adaptée aux
besoins énergétiques d’une société développée. Sauf à revenir aux temps
préhistoriques dans les grottes du Larzac
il est indéniable par quiconque à la fois de bonne foi et capable
d’apprécier les ordres de grandeur que la collectivité humaine n’est pas prête
d’avoir une solution de rechange à la production d’électricité d’origine
thermique, à savoir par des procédés consistant à produire de la chaleur pour
produire de la vapeur d’eau qui fera tourner la fameuse turbine. Une centrale
au charbon, au gaz, au fioul, etc. fera chauffer la « marmite »
globalement comme dans la petite chaudière domestique, par un phénomène de
combustion … Une centrale nucléaire
diffère d'une centrale électrique classique par le mode de production de
chaleur ; dans les procédés actuels c’est l’énergie libérée par les
réactions de fissions dans le réacteur qui est utilisée pour produire de la
vapeur.
Il est bien sûr plusieurs ensembles de technologies
permettant, de façon plus ou moins efficace, de façon plus ou moins sûre,
d’atteindre ce résultat. Le parc électronucléaire français actuel est équipé
exclusivement de réacteurs à eau pressurisée (REP). Dans un tel réacteur,
l’énergie de fission est transmise à un circuit d’eau sous pression (155 fois
la pression atmosphérique) permettant ainsi de porter la température de cette
eau à plus de 300 ° sans qu’elle arrive pour autant à ébullition (circuit d’eau
dit « primaire »). Cette eau très chaude est envoyée vers des
échangeurs de chaleur qui permettent de transmettre cette chaleur à un second
circuit d’eau (circuit secondaire). L’eau de ce circuit secondaire, à une
pression moindre, entrera en ébullition et se transformera en vapeur d’eau,
vapeur qui entraînera la turbine couplée à un alternateur. Cette vapeur sera alors
refroidie grâce à un troisième circuit, utilisant, lui, une source froide
externe (typiquement un fleuve), et sera ainsi retransformée en eau.
A ce jour et à un horizon prévisible, il n’est pas
de source de production d’énergie en quantité adaptée aux besoins de la
collectivité humaine qui réponde mieux aux besoins exprimés d’un développement
durable que l’électricité d’une façon générale, et d’origine électronucléaire
en particulier. A L’horizon 2050 il n’est pas inenvisageable de domestiquer la
fusion thermonucléaire (celle qui se déroule au cœur des étoiles à commencer
par notre soleil); des programmes de coopération internationale (à échelle
planétaire) y travaillent ; ceci permettrait de réduire encore plus drastiquement
la pollution engendrée par la production d’électricité par voie thermique, pollution
que l’électronucléaire par fission a déjà permis de réduire considérablement,
en nous libérant en plus de la nécessité de gérer les résidus.
Si en plus on examine, dans cette perspective, les
potentialités en cours d’évaluation des piles à combustibles (qui
transféreraient les combustions de carburants fossiles des véhicules terrestres
vers la production d’électricité pour la production de l’hydrogène des piles),
on peut se dire que décidemment on tient quand même le bon bout en matière de
développement durable …
D’ici là il y a encore du chemin à faire et il nous
faudra par exemple renouveler le parc actuel de réacteurs de l’EDF ; la
nouvelle génération de réacteur à eau pressurisée (programme franco-allemand
connu sous le sigle EPR) dont la mise en place d’un démonstrateur est
d’actualité (démonstrateur = jalon intermédiaire entre le prototype et le
réacteur de série) semble devoir promettre de consolider quelques nouveaux
progrès dans tous les domaines sensibles (coût de production, sûreté nucléaire,
maîtrise des déchets).
« Bien entendu le lobby antinucléaire à la tête
duquel s'est installé l'incontournable José BOVE a déjà entrepris de dénoncer,
par un communiqué du 7 novembre 2003 (consultable ainsi que la liste des
signataires sur le site internet de l'organisation « sortir du nucléaire »), la
construction du réacteur EPR dans laquelle personne ne sera étonné qu'ils
détectent « des considérations industrielles et financières qui n'ont rien à
voir avec les intérêts collectifs des citoyens » .
des brèves à retrouver parmi beaucoup
d’autres sur afis44.free.fr
pile à combustible . . .
CHARIOTS ELEVATEURS STILL LINDE : à l'occasion du salon Hydrogène qui
s'est tenu à Hambourg du 10 au 12 octobre 2003, le constructeur allemand de
chariots élévateurs Still a présenté le premier chariot fonctionnant à l'aide
d'une pile à combustible. La pile du chariot (type R60 avec une capacité de
charge de 3 tonnes) est équipée d'une membrane échangeuse de protons (PEM)
fabriquée par l'entreprise Proton Motor. Des essais vont être menés jusqu'à la
fin de l'année 2004 par la société Cargogate sur l'aéroport de Munich qui
dispose d'une station-service d'hydrogène. Le remplissage du réservoir
hydrogène pendant 5 minutes constitue un considérable progrès en comparaison
avec le chargement de batteries pendant 6 à 10 heures ou bien d'avoir le
recours à un changement complet de batterie sur des chariots électriques
traditionnels. Dans l'espace réserve à la batterie ont été montées trois
modules de pile contenant chacun 40 cellules. Elles produisent chacune une
puissance de 6 kW. L'oxygène de l'air est acheminé grâce à un compresseur et
hydrogène est stocké dans 2 réservoirs avec un cœur en aluminium chacun d'une
capacité de 39 litres. Le rendement de la pile est de 60%.
Source : ADIT BE Allemagne, le 27/10/2003 à 14h00 transmise par le
réseau www.futura-sciences.com
AUTOMOBILES GENERAL MOTORS : pour GM, à l'origine de l'une des automobiles les
moins économes, le Hummer H2, la pile à hydrogène représente un important pari
sur l'avenir. Plus d'un quart des recherches menées par le constructeur sont
consacrées à l'élaboration de voitures utilisant cette technologie non
polluante puisqu'elle ne rejette que de l'eau. Mais le constructeur a pris du
retard. Alors que le Japonais Toyota compte 76000 ventes annuelles de son
Prius, GM se lance tout juste sur le marché des véhicules hybrides.
Les vues de l'Américain quant à l'avenir de la pile à hydrogène divergent
toutefois sensiblement de celles de son concurrent. Selon lui, la course à
l'hybride n'a qu'une importance relative puisque cette solution n'est que
temporaire. Il prévoit ainsi un déclin rapide de ce type de véhicules dès que
le "tout hydrogène" sera devenu une réalité abordable. GM ambitionne
de démarrer sa production commerciale de voitures fonctionnant entièrement avec
des piles à combustible en 2010.
Source : S&T Presse, le 19/10/2003 à 07h03 transmise par le réseau
www.futura-sciences.com
une
plate-forme européenne pour les technologies de l'hydrogène et des piles à
combustible
La plate-forme a pour mission d'élaborer un projet
de texte destiné à faciliter « le passage d'une économie fondée sur les
combustibles fossiles à une économie fondée sur l'hydrogène. » L'objectif
serait d'assurer la présence de l'UE parmi les principaux acteurs mondiaux pour
la fourniture et la mise en œuvre des technologies de l'hydrogène. Le comité
consultatif de la plate-forme technologique comprend 35 membres représentant
les parties prenantes (public et privé) du secteur.
La première assemblée
de cette plate-forme technologique a abordé les pierres angulaires de la mise
en oeuvre d’une « nouvelle économie de l'hydrogène en Europe » : les
applications dans les transports (en 2020, 5% des carburants pourraient être à
base d'hydrogène) ; les applications fixes et l'infrastructure de l'hydrogène.
La coopération
internationale européenne pour la recherche sur les piles à combustible existe
depuis 1989. Les budgets attribués à cette coopération ont cru
régulièrement : 8 millions d'euros dans le programme 1988-1992, 150
millions pour 1999-2002. Probablement 300 millions d'euros pour 2002-2006.
Source : Communauté européenne, Futura Sciences, 7 février 2004
nouvelles
perspectives pour l'énergie solaire
Un nouveau procédé
vient d'être mis au point par les chercheurs d'EDF
et du CNRS/ENSCP, qui offre des nouvelles perspectives pour
un déploiement important du photovoltaïque.
L'innovation réside
dans le procédé de fabrication du matériau "Cuivre, Indium Sélénium"
communément appelé CIS, qui constitue les pellicules de semi-conducteurs
utilisées pour réaliser les cellules photovoltaïques.
Jusqu'alors réalisé
sous vide selon des méthodes onéreuses, le CIS peut désormais être obtenu à
pression atmosphérique grâce au procédé électrolytique mis au point par EDF et
le CNRS/ENSCP.
Ce procédé présente un
triple avantage :
·
il
confère de bonnes performances aux cellules photovoltaïques : rendement de
conversion supérieur à 10%, grande stabilité chimique,
·
il
est bien adapté pour traiter de grandes surfaces telles que des façades en
verre ou des verrières de toits,
·
il
diminuerait nettement les coûts de fabrication des modules photovoltaïques.
Cette innovation
pourrait ainsi favoriser un développement significatif du photovoltaïque dans
le bouquet énergétique de demain, dont la part est aujourd'hui très réduite du
fait d'un coût de production des modules encore très élevé. Cette nouvelle
technologie résulte des activités de recherche menées en commun par EDF et le
CNRS/ENSCP dans le cadre du projet CISEL . Lancé en 2000, CISEL a bénéficié du
soutien financier de l' ADEME et d'une coopération avec Saint-Gobain Recherche.
Ce projet est entré dans une phase nouvelle avec la création, début 2003, d'un
laboratoire commun EDF- CNRS/ENSCP qui porte le nom de "Cellules Solaires
en Couches Minces" et regroupe 20 chercheurs sur le site EDF de Chatou en
région Parisienne
(source CNRS 13 décembre 2003 Futurasciences)
les citoyens suisses ne
veulent pas sortir du nucléaire
Deux initiatives
populaires, l'une visant une sortie progressive du nucléaire et l'autre un
prolongement du moratoire adopté en 1990 sur la construction de toute nouvelle
centrale, ont été rejetées à 66,3% et 58,4% par les citoyens suisses au cours
du référendum du 18 mai 2003. Actuellement, cinq centrales nucléaires
produisent 37,7% de l'électricité dans le pays.
(Source CEA)
la centrale électrique
à bananes au secours du développement durable
Bill Clarke, professeur en ingénierie à l'université
de Queensland, en faisant pourrir des bananes dans une cuve hermétique, a récolté du méthane qui lui a servi à faire
tourner une turbine électrique. Jusque là, rien de révolutionnaire mais Bill
Clarke veut aller plus loin. «Dans le Queensland du nord, les bananes sont
abondantes et pourraient être une formidable source d'énergie alternative», a
déclaré Clarke à l'AFP. C'est que la production involontaire de bananes
pourries est énorme : environ un tiers des 20.000 tonnes de bananes récoltées
annuellement par le Queensland ne peut pas être commercialisé. Trop petits ou
abîmés, les fruits invendables s'en vont pour la plupart joncher le sol des
exploitations où ils pourrissent naturellement, sans profiter à personne et en
polluant le sol au passage.
Leur récupération
aurait donc un triple bénéfice : soulager les cultivateurs, supprimer une
source de pollution et produire de l'énergie. Pour l'instant, les résultats
sont modestes : le scientifique a dû écraser 60 kilos de bananes pour produire
de quoi alimenter un ventilateur durant 30 heures. Mais il est optimiste et ne
désespère pas de mettre une point une méthode économique pour réduire les
bananes en purée voire à en accélérer la décomposition à l'aide d'enzymes. Si
tout va bien, en février 2005, la première centrale électrique à bananes verra
le jour dans le Queensland, capable d'alimenter 500 maisons individuelles.
(source Futura Science 3 septembre 2004)
une piste pour réduire
les émissions des centrales à charbon
L'institut d'ingénierie des procédés et de
technologies des centrales de l'université de Stuttgart coordonne un projet
subventionné à hauteur de 1,9 millions d'euros par l'Union européenne.
Le lignite, qui est un
porteur d'énergie peu coûteux et présent en Europe en grande quantité, est
utilisé dans ce projet. Au lieu de brûler simplement le charbon, celui ci est
gazéifié par de la chaux brûlée additionnée à de la vapeur d'eau. La chaux
absorbe ainsi le CO2 formé et est transformée en calcaire. Suivant la quantité
de chaux utilisée, le gaz produit ne contient pas ou très peu de carbone, et
avec un dosage optimal, on peut parvenir à ne produire que de l'hydrogène.
Celui-ci peut alors être utilisé dans les centrales comportant des turbines à
gaz ou à vapeur pour produire du courant sans émissions polluantes (la
combustion de l'hydrogène ne génère que de l'eau). Le calcaire produit est
quant à lui brûlé dans un deuxième réacteur et réacheminé en tant que chaux
brûlée dans le premier réacteur pour en extraire le CO2.
(source Futura Science ADIT
BE Allemagne, 1 septembre 2004)
le Québec prend la tête du développement de l’énergie
éolienne
La compagnie d’électricité publique du Québec
Hydro-Québec Distribution, qui tire son nom de la principale source énergétique
du Québec, à savoir les colossales ressources hydrologiques de la province, a
retenu 8 projets d’implantations de production d’électricité à partir
d’éoliennes, pour un total de 990 mégawatts.
Les huit projets
retenus seront réalisés par l’Américain Cartier Wind Energy (6) et Northland
Power (2). La technologie retenue est celle proposée par GE Wind, filiale de
General Electric. Le coût moyen des huit offres retenues est de 6,5 cents
canadiens par kilowattheure. Au total, c'est un volume annuel d'énergie de 3,2
TWh qui est garanti par les ces différents projets donnant lieu à des contrats
d’une durée de 20 ans.
Les parcs éoliens et
les installations d'assemblage des nacelles seront produits dans deux usines,
au sein de la municipalité régionale de comté (MRC) de Matane et de la
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Selon la compagnie d’électricité québécoise, ces
projets généreront des investissements évalués à 1,9 milliard de dollars
canadiens, soit près de 1,2 milliard d’euros. Le coût anticipé par Hydro-Québec
TransÉnergie pour l'intégration et le raccordement de ces installations
s’élèverait quant à lui à environ 430 millions de dollars canadiens.
Ce programme, issu du
plus important appel d'offres en éolien jamais lancé dans le monde, triplera ainsi
d’ici 2012 la production canadienne, actuellement de 430 MW.
Source : journal électronique de l’Usine Nouvelle, 5 octobre 2004
projet dans les
énergies renouvelables dans la Marne
Une unité de production d’électricité (25 MW) et de
vapeur (17 tonnes par heure) à base de biomasse, pourrait voir le jour à
Bazancourt (Marne). Les coopératives agricoles assureraient la fourniture de
biomasse. Quelques 140.000 tonnes de paille seraient nécessaires à la
production d’énergie par cogénération. La centrale pourrait être opérationnelle
en 2007 moyennant un investissement de 60 millions d’euros.
Source : journal électronique de l’Usine Nouvelle, 5 octobre 2004
rejoignez ANAIS et recevez son bulletin
intérieur
installer des éoliennes
en mer
"Dans le cadre de ses engagements
internationaux, la France s’est fixé des objectifs ambitieux de développement
de ses capacités de production d’électricité à partir d’énergie renouvelable,
et notamment d’énergie éolienne. Dans ce cadre, la filière "offshore"
semble prometteuse…"
Ainsi commence le rapport du Secrétariat Général de
la Mer sur l’énergie éolienne en mer.
L’idée de profiter du vent pour produire de
l’énergie (mécanique, puis électrique) n’est évidemment pas nouvelle et ce ne
sont pas les vestiges nombreux de moulins à vent dans de multiples lieux-dits
aux noms évocateurs du genre « Bel air » qui le démentiront.
Il est vrai aussi qu’il faut aussi être un
antinucléaire particulièrement acharné pour réussir à apprécier le charme
discret de la néo-esthétique des champs d’éoliennes; les réactions des
habitants à leur voisinage (esthétique certes mais surtout nuisances sonores et
phénomènes disruptifs sur télévisions et communications) sont sur ce point
assez caractéristiques.
C’est pour cela qu’une perspective
« offshore » peut se révéler un bon compromis (du fait des puissances
minimales nécessaires pour dépasser le stade du « gadget » et prendre
en compte les nuisances induites par ce changement d’échelle) pour ajouter une
composante éolienne dans le bouquet énergétique de demain.
à quoi ça
ressemble ?
Une « centrale » éolienne d’une puissance
installée de 80 MW à 100 MW ( MW = mégawatts soit un million de watts ) serait
constituée d’un réseau d’éoliennes de puissance individuelle de 1 MW à 4
MW ; il s’agirait probablement de générateurs de courant entraînés par un
rotor à 3 pales, montées sur un axe horizontal supporté par un mât fixé au fond
par un seul pieu. Visuellement, ces machines auraient des pales de 30 à 40 m de
longueur (soit un diamètre pouvant atteindre 80 m), et une hauteur au-dessus du
niveau de la mer de 60 m à plus de 100 m. Un futur parc éolien offshore,
comprenant quelques dizaines d’éoliennes possédant ces caractéristiques
techniques, présenterait des machines disposées en plusieurs rangées.
L’espacement entre deux machines serait de 300 m à 500 m ; celui entre deux
rangées serait de 800 m à 1000 m. La superficie totale d’un parc serait donc
fonction du nombre de machines et des espacements retenus.
Le Comité interministériel de la mer du 29 avril
2003 avait décidé d’accentuer les études concernant l’énergie éolienne en mer
et d’engager rapidement « la réalisation de démonstrateurs » en s’appuyant sur
les filières les plus prometteuses.
C’est ainsi qu’un appel d’offres du ministère de
l’Industrie (JO du 13 février 2004) porte sur l’installation de centrales
éoliennes en mer, implantées sur le domaine public maritime, pour une puissance
électrique cumulée de 500 MW ( centrales de puissance
« individuelle » inférieure à 150 MW), ces éoliennes devant tourner
d’ici au 1er janvier 2007.
Le quotidien Ouest France (10 mars) rapporte que des
entreprises se sont engouffrées dans ce projet et projetaient d’implanter
42 machines à 6 milles au large de BRETIGNOLLES , face à SAINT GILLES
CROIX DE VIE, et 17 autres sur le PONT D’YEU (Vendée). A peine commencées,
les études ont démontré que ces implantations n’étaient guère envisageables.
On commence ainsi à
visualiser davantage ce que représentent une puissance de 500 MW (qui ne
correspond qu’à un stade « démonstrateur » … ) et au nombre de
« centrales » et de machines que cela représente. Nous n’en sommes
donc objectivement encore qu’au stade du diagnostic et la date objectif
de 2007 représente un délai extrêmement court qui se révèle déjà vraisemblablement
impossible à tenir.
bulletin intérieur de mars 2004
« Je crois que les scientifiques doivent participer à
l’effort de changement de la société, en lui apportant ce qu’ils peuvent lui
apporter, c'est-à-dire une base rationnelle et des informations objectives.
S’ils ne veulent pas participer à cette lutte, c’est leur affaire, et c’est en
tant que citoyens qu’ils s’y refusent. (…) Si ils ont dit « oui »,
alors ils doivent apporter leurs efforts de scientifiques à cette lutte
commune, parce que le changement de la société ne se produira pas à coup
d’attitudes négatives, de contestations vides, de négations frénétiques, mais
par une lutte rationnelle, et c’est l’esprit de la science qui peut participer
à cette lutte rationnelle, et même, dans une large mesure, la porter. Pour cela
encore faut-il que les scientifiques sachent montrer par leur attitude, que la
science et la rationalité ont pour mission de libérer et non d’asservir. [On ne
peut] fonder une éthique et une action politique sur la seule valorisation de
la connaissance. Les motifs d’agir viennent d’ailleurs ; mais l’action qui
n’est pas basée sur la rationalité, qui n’est pas basée, aujourd’hui, sur la
science, est une action qui s’égare et qui, finalement, risque de servir ce
qu’elle prétend attaquer»
(Michel ROUZE, fondateur de
l’association française pour l’information scientifique)
« il faut donc qu’à
l’effort de construire la science, nous joignions celui de la rendre
accessible, de manière que l’humanité poursuive sa marche en formation serrée,
sans avant-garde perdue ni arrière-garde
traînante.» (Paul Langevin, fondateur avec Henri ROGER et Frédéric
JOLIOT-CURIE de l’union rationaliste)
rejoignez l’association française pour l’information scientifique AFIS