le bulletin de l' information scientifique du
comité Nantes Atlantique de l'association française pour l'information
scientifique |
PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE SUPPLEMENT “HOMEOPATHIE” AU N° 11 – DECEMBRE 2004
introduction
Dans une communication
datée du 29 juin 2004 et rendue publique le 7 septembre, l’académie de médecine
préconisait, à l’image de ce qui s’est déjà passé dans d’autres pays européens,
de mettre fin, dans le cadre de la réforme de la sécurité sociale, au
remboursement, déjà préalablement réduit, des produits homéopathiques.
L’association
Nantes Atlantique pour l’information scientifique (anais) prenait sa part au
débat qui s’instaurait par le biais d’un communiqué de presse en date du 8
septembre. Notre association nationale exprimait un point de vue un peu
différent ainsi que vous avez pu le lire dans la revue Science et
pseudosciences.
Dans l’intervalle,
notre ami Patrick Leloup, de Saint Sébastien (44), nous a fait parvenir la
copie d’un très documenté courrier qu’il avait adressé au quotidien Le Monde et
nous autorisait à le reproduire. Nous avons donc choisi de mettre à votre
disposition ce supplément « homéopathie » à notre bulletin de
liaison, en vous présentant le texte intégral de la communication de l’académie
de médecine, celui de notre communiqué du 8 septembre 2004, et le texte de
Patrick Leloup, et quelques communiqués, y compris «en donnant la parole à
la défense » pour que chacun puisse exercer son esprit critique. L’ensemble
de ces documents enrichit ainsi le dossier déjà disponible sur notre site
internet http://afis44.free.fr que nous vous invitons, à cette occasion à
redécouvrir :
introduction
au dossier (Michel NAUD 1996 pour l’UR44)
vive
l’homéopathie ? (Michel ROUZE 1992)
article 30 du
code de déontologie médicale
qu’est-ce que
l’oscillococcinum ? (Michel ROUZE et Michel NAUD pour l’UR44)
exercice
illégal de la sorcellerie ? (Dr. Iulius ROSNER)
quelques
réflexions critiques (Dr. Jacques THEODOR)
l’homéopathie ?
une patamédecine (Charles ATTEND)
Michel
NAUD, association nantes atlantique pour l’information scientifique, le 12
décembre 2004
CONTRIBUTION AU COURRIER DES LECTEURS DU JOURNAL « LA
MONDE »
PATRICK LELOUP, le 18 septembre 2004
L'homéopathie, un succès mystérieux qui ne se dément
pas ?
Je lis dans votre
article du 17 septembre 2004 intitulé « L'homéopathie, un succès mystérieux qui
ne se dément pas » :
-- « L'efficacité des granules n'a jamais pu être validée
par des essais cliniques »
Il serait plus conforme à la vérité d'écrire que tous les essais réalisés ont
montré que l'homéopathie n'avait pas plus d'effet qu'un placebo. Contrairement
à ce que vous écrivez, les homéopathes ont consenti à réaliser quelques essais
cliniques, mais ils savent qu'il est préférable de s'abstenir de telles initiatives
qui ne font que démontrer l'inanité de leur art. Pourquoi ne prenez vous pas
connaissance de ces essais ? Est-ce si compliqué ? Voilà qui mettrait un terme
à ce que vous nommez pompeusement « le débat scientifique ». Quand allez-vous
enfin vous renseigner sérieusement plutôt que d'entretenir perpétuellement et
artificiellement ce faux-débat ?
-- « Parce que l'homéopathie n'est pas
l'allopathie, "l'évaluation scientifique actuelle, centrée sur les classes
thérapeutiques et non sur le patient, n'est pas adaptée à nos
médicaments", argumente le docteur Dominique Jeulin » :
Outre le caractère spécieux de ce pauvre argument, ne percevez-vous pas qu'il
est parfaitement contradictoire avec ces nombreuses publicités qui vantent
certaines spécialités homéopathiques en les centrant « sur les
classes thérapeutiques », et non pas « sur le patient » (exemple : « états grippaux
? Aussitôt Oscillo ») ?
« L'évaluation
scientifique actuelle » serait parfaitement adaptée à ces spécialités portant
sur des maladies et
non sur des malades (au mépris des principes claironnés partout, mais ce n'est
pas la seule contradiction en homéopathie).
-- « parfois en alternance avec les
médicaments allopathiques » :
Le terme farfelu d'allopathie a été inventé par les homéopathes pour tenter de
diviser la médecine en deux branches incompatibles : d'un côté les médecins bornés
qui rejetteraient toute avancée qui les dérange, et de l'autre, la merveilleuse
homéopathie.
Comment osez-vous
utiliser un tel terme aussi outrageusement réducteur ? Pourriez-vous le définir
?
Il est étonnant
que des journalistes, censés être doués d'un certain esprit critique, puissent reprendre
à leur compte de telles âneries. Les traitements utilisés en médecine (que vous
me permettrez d'appeler « la médecine » tout court) font appel à divers modes
d'action, qu'il est stupide de vouloir classer dans ce terme vide de sens de «
allopathie ».
SUITE DE CETTE CONTRIBUTION EN PAGE
5
POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences
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ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE
COMMUNIQUÉ au nom de la commission II (Thérapeutique – Pharmacologie
– Toxicologie)
Maurice GUÉNIOT, membre de l’académie nationale de
médecine
Faut-il continuer à rembourser les préparations
homéopathiques ?
L’homéopathie est
une méthode imaginée il y a 2 siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de
fondement scientifique. Elle a vécu jusqu’à maintenant comme une doctrine à
l’écart de tout progrès et un secteur marginal, complètement en-dehors du
remarquable mouvement scientifique qui a bouleversé la médecine depuis deux
siècles en faisant de celle-ci un secteur essentiel de la vie de l’humanité.
De façon
surprenante cette méthode obsolète continue à avoir de nombreux partisans des
préparations homéopathiques continuent à être produites et vendues d’ailleurs
uniquement au public car dans aucun secteur de la médecine elles ne sont
achetées et utilisées par les centres hospitaliers.
Mais il est
également surprenant que le Ministère de la Santé leur accorde des
autorisations de mise sur le marché et un remboursement par la Sécurité Sociale
à ses assurés. Il est compréhensible que la vente de ces préparations soit
autorisée au moins dans la mesure où elles ne sont pas toxiques et ne
constituent donc pas un danger pour le consommateur ; et dans un pays
comme le nôtre avec sa tradition de liberté il n’est pas question d’entraver
leur fabrication et leur commercialisation ; encore faut-il ajouter que
celles-ci s’accompagnent souvent d’une publicité plus ou moins intéressée ce
qui est une dérogation à la situation habituelle dans le domaine de la santé.
Mais cette
propagande présente ces préparations d’un type très particulier comme des
médicaments. Or quand on les examine en détail on voit qu’elles ne répondent en
rien à la définition du médicament ni dans leur nature ni dans leur
destination. En ce qui concerne leur nature on sait qu’elles sont produites par
une successions de dilutions allant jusqu’à l’échelle centésimale : à ce
niveau nos moyens d’investigation ne permettent plus la mise en évidence d’une
seule molécule de la substance originelle.
En dépit de cet
obstacle majeur, la plupart des produits homéopathiques sont présentés
abusivement comme efficaces dans des secteurs variés. Ici il faut souligner
qu’ils se placent dans une illégalité totale. En effet, le Code de la santé
spécifie qu’un médicament doit présenter un « intérêt
thérapeutique » ; et la preuve de cet intérêt doit être fournie par
une succession d’essais pharmacologiques et cliniques y compris des
comparaisons en double aveugle. Or tous les médicaments en vente en France
s’astreignent à observer cette lourde procédure mais seuls les producteurs de
soi-disant médicaments homéopathiques s’en abstiennent résolument. Quelles que
soient les mesures que le Ministère jugera devoir prendre, l’Académie de
médecine estime qu’il faudra exiger la démonstration d’activité de ces produits
comme le font tous les laboratoires diffusant des médicaments en France ;
déjà, dans un rapport qu’elle avait voté à l’unanimité en 1987 l’Académie
soulignait que les produits homéopathiques devraient être soumis au droit
commun qui régit l’industrie pharmaceutique.
En même temps, il
est inadmissible de tolérer que ces produits fassent état d’indications très
vagues ou très générales sous la formule fréquemment employée de
« médicament homéopathique traditionnellement indiqué dans….. » avec
des indications du type « troubles digestifs ».
Dans ces conditions,
le remboursement de ces produits par la Sécurité sociale apparaît aberrant à
une période où, pour des raisons économiques, on dérembourse de nombreux
médicaments classiques pour insuffisance (plus ou moins démontrée) du service
médical rendu. Qui plus est, cette mesure n’aurait rien d’exorbitant car elle a
été prise par beaucoup de pays notamment en Europe. C’est tout récemment, en
fin 2003, que le gouvernement allemand a décidé de supprimer le remboursement
des médicaments homéopathiques par les Caisses de maladie. Mais c’était déjà le
cas en Italie, en Espagne, en Finlande, en Suède, en Norvège et en Irlande.
Dans le cadre de
la réforme actuelle de la Sécurité sociale française, cette mesure de
suppression de la prise en charge de l’homéopathie viendrait donc à son heure.
Rappelons aussi que l’Académie nationale de médecine n’est pas seule à le
demander ; dans les années passées la Commission ministérielle de la
Transparence avait voté à l’unanimité cette demande et ceci à deux reprises à
plusieurs années d’intervalle.
L’Académie, saisie
dans sa séance du mardi 29 juin 2004, a adopté le texte de ce communiqué (2
voix contre, quatre abstentions).
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POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences
anais association nantes atlantique pour l’information scientifique
coordinateur :
Michel NAUD, ingénieur, adresse électronique : afis44@free.fr
association nantes atlantique pour
l’information scientifique
COMMUNIQUÉ du 8 septembre 2004
médecine scientifique et homéopathie
A lire certains
commentaires relatifs au communiqué de l’académie de médecine sur
l’homéopathie, il ne s’agirait que d’une étape de plus dans une vieille
controverse. Ce n’est pourtant plus le cas ; et
ceux, qui comme nous, prennent part à ces débats depuis le début, se félicitent
que la dimension scientifique de la controverse ait enfin disparu.
Pendant
des années, les promoteurs de l’homéopathie se battaient sur la « ligne de
front » de leurs principes fondateurs d’il y a deux siècles : le principe
de similitude (« les maladies se soignent par des substances qui reproduisent des
effets similaires aux symptômes de l’affection »), le principe de dilution (« les médicaments produisent d’autant
plus d’effets qu’ils sont dilués ») « perfectionné » par un
principe de « dynamisation », et enfin le traitement
individualisé en fonction du malade.
L’aventure
Benveniste et le flop de la « mémoire de l’eau » (« comment l'eau peut-elle conserver des traces d'un
contact avec des molécules dès lors que celles-ci, à force de dilutions, ont
disparu ? »)
ont quand même laissé des traces ; plus personne désormais n’ose plus
prétendre qu’il resterait une trace du produit d’origine dans les faibles
dilutions (ce que ne prétendait d’ailleurs pas Benveniste).
Le médecin
homéopathe interviewé hier soir sur TF1 déclarait : « ce qui
heurte, c’est l’énigme posée par l’homéopathie : il n’y a rien dedans d’un
point de vue chimique mais ça marche, même si on ne sait pas comment ça marche » ;
Christian BOIRON lui-même déroulait un argumentaire similaire au même moment
sur les antennes de France 2.
La société BOIRON,
leader mondial du produit homéopathique, cotée en bourse, employant de l’ordre
de 2500 salariés, a enfin abandonné le terrain de la controverse
scientifique ; il suffit pour s’en persuader de lire les témoignages
d’experts qu’elle reproduit sur son propre site internet :
« Il ne suffit plus de comparer l'efficacité du
médicament, il faut également étudier son coût et son impact sur la qualité de
vie du patient. »
(Gérard DURU)
« Sur le plan de la recherche fondamentale, il est
vrai que la vision scientifique est difficile à établir. Sur le plan
thérapeutique, force est de reconnaître qu'en certains cas, l'homéopathie
présente une efficacité supérieure à celle de molécules connues ou d'un placebo » (professeur Xavier CODACCIONI )
La position
défendue hier par Christian BOIRON était parfaitement claire sur ce point pour
ceux qui voulaient l’entendre : « l’homéopathie est tout autant un
allié pour la Médecine qu’un atout pour la Sécurité Sociale ».
Dès lors que les
promoteurs de l’homéopathie n’essaient plus de nous faire prendre des vessies
pour des lanternes (au risque de la brûlure, disait Pierre Dac) ; dès lors
que l’efficacité, réelle, de l’homéopathie est reconnue pour ce qu’elle est, à
savoir celle d’un « placebo optimisé », pour reprendre
l'expression heureuse du Docteur Jacques AULAS (Les médecines douces. Des Illusions qui guérissent. Ed. Odile
Jacob) ; dès lors que les laboratoires fabricants de produits
homéopathiques ne se posent plus en « concurrents » mais en
« alliés » de la Médecine (reconnaissant de ce fait qu’il n’y a
qu’une Médecine, la médecine scientifique), alors les politiques de santé sont
bel et bien fondées à se poser la question en terme d’efficience.
Michel Rouzé,
fondateur de l’association française pour l’information scientifique, écrivait
en 1992 dans Science et pseudosciences :
« Le
"médicament" homéopathique est le placebo parfait. Il ne contient
presque pas de substance active; souvent il n'en contient pas du tout. Mais, à
plus d'un égard, l'homéopathie constitue, dans la jungle des thérapeutiques parallèles,
un cas particulier. S'appuyant sur une idéologie irrationnelle vieille de deux
siècles, elle s'est assurée dans notre société déboussolée une influence
grandissante, grâce à un marketing perfectionné. (…). Il faut bien admettre qu'un placebo comme la dilution
homéopathique de foie de canard (Oscillococcinum),
remède parfaitement fantaisiste, est préférable, pour soigner bien des rhumes
enfantins appelés à guérir spontanément, à l'administration intempestive
d'antibiotiques avec le risque de faire apparaître des souches microbiennes
résistantes et de retarder la maturation du système immunitaire.
Dans ce cas,
vive l'homéopathie ! »
Bien entendu, dans
la foule des réactions indignées que ne manquera pas de soulever ce communiqué
de l’académie de médecine, il se trouvera des proclamations de foi fantaisistes
ou des propos de charlatans. Finalement, peu importe. N’oublions pas que si la
Médecine veut pouvoir se féliciter d’avoir à sa disposition des « placebos
efficaces » il ne faut pas non plus scier complètement la branche sur
laquelle s’assoit leur crédibilité.
Ainsi, l’enjeu
principal de la fin, en réalité, de ce que d’aucuns ont longtemps considéré
comme une « controverse scientifique » n’est effectivement pas la
question du déremboursement des derniers 35 % de ces sympathiques gélules
finalement peu coûteuses, mais plutôt de redresser la barre dans quelques
unités d’enseignement de médecine pour bien former des médecins à même
d’utiliser de façon efficace et efficiente toutes les ressources thérapeutiques
(y compris les placebos homéopathiques) et non plus des adeptes d’une médecine
par la foi.
Michel NAUD,
coordinateur de l’association Nantes atlantique pour l’information scientifique
CONTRIBUTION AU COURRIER DES LECTEURS DU JOURNAL « LA
MONDE »
PATRICK LELOUP, le 18 septembre 2004
L'homéopathie, un succès mystérieux qui ne se dément
pas ?
SUITE DE LA PAGE 1
-- « . . . ce qui
pose un vrai problème à la science », estime M. Boiron. :
Le vrai problème est posé à monsieur Boiron, et certainement
pas à la science ! Le seul recours des homéopathes, devant les évidences, est
de considérer qu'il y aurait un vrai problème.
-- « Le débat
scientifique. Simple effet placebo ou véritable efficacité thérapeutique, le
sujet n'a jamais été tranché. » :
Le débat est parfaitement tranché depuis bien longtemps,
et même depuis l'époque d'Hahnemann : homéopathie = placebo. Mais pourquoi donc
ne citez-vous pas une étude, une seule étude qui démontrerait le
contraire ? Jusqu'à une époque relativement récente, les homéopathes ont
nié avec force l'existence de l'effet placebo, qui ruine leur fonds de
commerce. Avez-vous la mémoire si courte ? Pouvez-vous citer une science qui,
après 200 ans d'existence, n'a pas avancé d'un iota ?
-- « Créée en 1796
par un médecin allemand, Samuel Hahnemann, l'homéopathie (du grec homios,
semblable, et pathos, souffrance) repose sur quatre principes : la
"similitude" (tout produit capable de provoquer sur un sujet sain les
symptômes d'une maladie est capable de la guérir), la dilution infinitésimale,
la "dynamisation" (secousses faites aux dilutions) et
l'individualisation du traitement (soigner un malade et non une maladie). » :
Hormis Hahnemann, qui a jamais observé qu'une substance
qui rend malade guérirait les gens atteints d'une maladie provoquant les mêmes
symptômes ? Cette curieuse « observation » pouvait donner le change au Moyen
Âge, où on ne connaissait que les saignées et les purges, mais on la trouvait
déjà parfaitement farfelue à l'époque de Hahnemann.
Qu'en dire aujourd'hui,
sinon que ce principe « les semblables soignent les semblables », sur lequel
est bâtie toute la théorie homéopathique, n'existe que dans l'imagination des homéopathes
?
Comment
expliquez-vous que la médecine n'ait jamais constaté un tel phénomène ?
Mesurez-vous bien
la portée de cette petite phrase "tout produit capable de provoquer sur un
sujet sain les symptômes d'une maladie est capable de la guérir" ?
Pourquoi ne citeriez-vous
pas une étude, une seule, qui mettrait en évidence cette stupéfiante « loi »
que personne n'a jamais constatée et qui serait pourtant si facile à démontrer ?
Les substances
actives sont censées avoir des effets similaires mais plus intenses que ceux
des maladies, et c'est par cette similitude qu'elles vaincraient la maladie.
Quelle est l'explication de ce curieux phénomène d'une maladie plus forte qui
en vaincrait une plus faible (et que la médecine n'a bien sûr jamais constaté) ?
Lisons Hahnemann :
« Ce phénomène repose sur la loi
naturelle de l'homéopathie, loi méconnue jusqu'à présent, [...], savoir, qu'une
affection dynamique, dans l'organisme vivant, est éteinte d'une manière durable
par une plus forte lorsque celle-ci, sans être de même espèce qu'elle, lui
ressemble beaucoup quant à la manière dont elle se manifeste. C'est aussi de
cette manière qu'on traite les maux physiques et les affections morales.
Pourquoi le brillant Jupiter disparaît-il, dans le crépuscule du matin, aux
nerfs optiques de celui qui le contemple ? Parce qu'une puissance semblable, mais
plus forte, la clarté du jour naissant, agit alors sur ces organes. [...] Par
quoi couvre-t-on le bruit éloigné du canon ennemi, qui porterait la terreur
dans l'âme du soldat ? Par le retentissement de la grosse caisse. »
Voilà pour l'aspect théorique de la chose... Il est inutile de préciser que cette
fable d'un maladie plus « forte » qui terrasserait une plus faible est une
absurdité largement démentie par les faits.
Vous pourrez trouver dans l'ouvrage d'Hahnemann cité plus bas une grande quantité
de tels propos préscientifiques et d'affirmations farfelues non étayées pour
légitimer cette « grande et unique loi thérapeutique de la nature : guérissez
les maladies par des remèdes produisant des symptômes semblables aux leurs »
(Samuel Hahnemann).
Sûr de la réalité de sa doctrine des similitudes (dont il a cru observer
l'effet avec le cas de la quinine, qui atténue la fièvre chez un sujet malade mais
qui provoque des tremblements à forte dose), Hahnemann, déjà acquis à certaines
thèses sur les « signatures » et sur la place de l'homme dans l'univers, ne
cherche même pas à la vérifier sur d'autres exemples, mais l'érige en dogme et
la généralise arbitrairement et sans aucune démonstration à toutes les
substances : il note religieusement les effets produits par les substances les
plus diverses en supposant qu'elles vont guérir les maladies qui provoquent des
symptômes proches de ceux obtenus en ingérant ces substances. Hahnemann a été
amené à réduire les quantités de produit parce que ses adeptes avaient de
fâcheuses réactions en absorbant trop d'arsenic ou de mercure... Dans l'esprit
de Hahnemann, les substances conservaient cependant leur « pouvoir » grâce à
cette providentielle dynamisation (il suffit de frapper le fond du flacon avec
le creux de la main). Il est inutile de préciser qu'un éventuel effet de cette
dynamisation n'a jamais été mis en évidence dans aucun domaine d'activité. Dans
n'importe quelle branche de la chimie, de tels surprenants effets n'auraient
pas manqué d'être remarqués.
SUITE
DE LA CONTRIBUTION DE PATRICK LELOUP PAGE 6
L'Académie française contre
l'homéopathie
(Agence Science-Presse) - Les partisans
de l'homéopathie ont poussé les hauts cris, mais il n'y avait pourtant pas de
quoi: l'Académie française des sciences n'a fait que souligner une évidence. Le
gouvernement, a-t-elle recommandé la semaine dernière, ne devrait pas
rembourser les frais d'un traitement dont l'efficacité n'a pas été prouvée.
Un constat qui est
pourtant accepté depuis longtemps pour les médicaments: s'ils ne sont pas
passés au travers du tamis des tests élémentaires, ils ne sont pas remboursés
par l'assurance-maladie, ou son équivalent dans la plupart des pays. Mais
curieusement, en France, l'homéopathie avait toujours échappé à cette règle.
Cela n'empêche pas
un produit dont l'efficacité n'a pas été prouvée d'être en vente libre, en
autant qu'il ait été démontré qu'il n'est pas toxique. Or, dans le cas de
l'homéopathie, même ses opposants ne prétendront pas que les granules sont
toxiques, puisqu'elles ne contiennent que de l'eau ou du sucre.
"Le
remboursement de ces produits par la Sécurité sociale, s'indigne l'Académie
française des sciences, apparaît aberrant à une période où, pour des raisons
économiques, on dérembourse de nombreux médicaments classiques pour
insuffisance (plus ou moins démontrée) du service médical rendu."
Source : communiqué de l’agence québécoise Agence
Science-Presse du 13 septembre 2004
Homéopathie : Boiron dénonce une "exécution économique et
philosophique"
(Agence France Presse) - L'appel de
l'Académie nationale de médecine pour le déremboursement total de l'homéopathie
en France conduirait, s'il était suivi d'effet, à "une exécution
économique et philosophique" du secteur, a affirmé mercredi à l'AFP
Christian Boiron, PDG du N.1 mondial de l'homéopathie Boiron.
"Les médicaments homéopathiques ne sont pas une
charge pour la Sécurité sociale, mais au contraire un atout car ils sont cinq
fois moins chers que la moyenne des médicaments et ne présentent aucun effet
indésirable. Tout déremboursement coûterait cher à la Sécurité sociale, et
représenterait un arrêt de mort pour notre entreprise", a averti M.
Boiron.
"Ni le ministère de la Santé, ni l'Académie de
médecine n'ont cherché à nous entendre avant de nous condamner, voire de nous
exécuter, comme ce fut le cas en décembre 2003 lors du déremboursement partiel
de l'homéopathie. Nous en ressentons un certain découragement", a-t-il
poursuivi.
Le taux de remboursement des médicaments homéopathiques a
déjà été abaissé de 65% à 35% en décembre 2003. Selon M. Boiron, un
déremboursement total "serait une exécution économique et philosophique.
Notre entreprise a été fondée pour intégrer l'homéopathie dans la médecine, pas
pour la marginaliser".
La baisse des remboursements a déjà conduit Boiron à se
rapprocher de son concurrent Dolisos. La fusion des deux entreprises (85% de
parts de marché ensemble en France) est subordonnée au feu vert du ministère de
l'Economie, qui étudie actuellement le dossier.
D'après M. Boiron,
l'homéopathie ne représente que 0,4% des remboursements de la Sécurité sociale
en France, et 2% du marché français du médicament.
A la bourse de
Paris, l'action Boiron chutait de 2,55% mercredi à 13H40 à 20,60 euros, après
avoir déjà dégringolé de 5,62% mardi après que l'Académie nationale de médecine
eut réclamé le déremboursement de l'homéopathie.
Source : communiqué de l’AFP Agence France Presse du 8
septembre 2004
Faut-il continuer à
rembourser les préparations homéopathiques ?
(Futura Sciences) - L'homéopathie suscite
toujours des prises de position passionnées de part et d'autre :
Dr Dominique
Jeulin-Flamme, président du syndicat national
des médecins homéopathes français - Une attaque pareille, ça m'étonne, car en
2003, c'est plus d'une centaine d'articles qui ont été publiés dans des revues
spécialisées. Nous avons eu de nombreux contacts politiques et institutionnels
positifs, notamment avec les responsables de l'Afssaps qui n'ont pas du tout la
même vision que l'Académie nationale de médecine
l’Agence française
pour la sécurité sanitaire des produits de santé
- L'homéopathie n'est pas une pratique
farfelue, elle repose sur la méthodologie expérimentale de Claude. Bernard et,
dans un certain nombre de cas, elle présente une alternative thérapeutique
nécessaire... Curieusement, on ne parle jamais du patient, ni du médecin, qui
ne fait nullement de prescriptions illégales puisqu'elles suivent les règles
législatives sur lés médicaments. Avec l'Afssaps et l'Anaes, nous allons mettre
sur pied une société savante d'homéopathie pour faire des évaluations centrées
sur le patient. Nous avons un plan d'action depuis septembre 2003, notre route
est tracée et nous n’en dévierons pas !
Dr Jacques Bildet,
un des responsables du diplôme universitaire à l'université Victor Segalen
(Bordeaux 2) -
C'est une vraie thérapeutique même si on
n'a pas fait des études classiques comme en Allemagne. Mais il en a été fait
dans les laboratoires Boiron également au niveau des différents ministères. Ce
serait une grossière erreur de supprimer les remboursements, car cela ne coûte
pas cher à l'Assurance-maladie. Si les Français y recourent, c'est qu'ils y
trouvent tout de même leur compte!
Jean-Pierre Louvet,
Futura-Sciences - Ayant pris la
responsabilité de citer les divers points de vue opposés, je me sens autorisé à
donner le mien. L'homéopathie a été créée au XVIIIème siècle par Christian
Frédéric Samuel Hahnemann. Elle se fonde sur un petit nombre de principes
inchangés depuis cette époque qui sont autant d'absurdités scientifiques :
« les semblables sont guéris par les semblables », « plus la
substance est diluée, plus son action sur l'organisme est forte », « l'agitation
forte de la solution provoque une "dynamisation" de celle-ci ». Le
seul principe qui pourrait être en partie respectable s'il était mis en oeuvre
dans un contexte rationnel est celui de la prise en compte des caractéristiques
du malade, autrement dit, en prenant en compte le malade plus que la maladie. Toutefois,
c'est en se fondant sur ce principe que l'homéopathie prétend se dérober aux
tests que la loi et les bonnes pratiques de santé imposent aux autres
médicaments.
Source : communiqué de Futura-Sciences du 15
septembre 2004
CONTRIBUTION AU COURRIER DES LECTEURS DU JOURNAL « LA
MONDE »
PATRICK LELOUP, le 18 septembre 2004
L'homéopathie, un succès mystérieux qui ne se dément
pas ?
SUITE DE LA PAGE 4
Que penser des symptômes répertoriés par les adeptes de
Hahnemann il y a 200 ans ?
Il est inutile
d'insister sur la grande rigueur scientifique qui animait ces gens, bien
ignorants, il y a 200 ans, des effets placebo et nocebo. On sait qu'une
personne très attentive à ses propres réactions après l'ingestion d'un produit quelconque
peut présenter des symptômes divers non imputables à la substance elle-même.
Donnez par exemple
un verre d'eau légèrement salée à une personne sans lui en préciser le contenu,
prétendez qu'il s'agit d'un produit très actif, et dites-lui de relever les manifestations
que son ingestion engendrera ; vous obtiendrez, selon les personnes, une grande
quantité de symptômes variés aussi inattendus que des picotements dans le gros
orteil, une vision plus floue, etc.
Voilà de quoi est
constituée la bible des homéopathes, et ceux-ci, par leurs questions diverses
(avez-vous froid aux pieds le matin, etc.) dont certains pensent qu'elles
relèvent d'une réelle prise en compte du malade, ne font que tenter de vous
classer dans le bric-à-brac moyenâgeux de ce catalogue de symptômes, pour
pouvoir vous donner le « médicament » qui provoquera ces mêmes symptômes.
(exemples réels, que vous trouverez facilement sur des
sites d'homéopathie sur Internet, comme par exemple http://www.homeoint.org/ : Désir ardent d'air frais, Désir irrésistible de maudire (de jurer),
Fatigue des yeux en cousant dans une pièce chaude, Intolérance des vêtements
serrés autour de la taille, Lent à apprendre à marcher, Toux sèche avec
chatouillement de la gorge le matin de 3 à 4 heures, etc. )
Le principe de l'infinitésimalité n'a été mis en avant - à défaut d'être démontré
- que dans l'art homéopathique, car dans toutes les autres branches de la
connaissance, c'est le principe inverse qui est vrai : une substance n'a
d'action que si elle est présente, certes parfois en quantité infime, mais cependant
bien présente.
de la dilution d’une abeille entière …
Ce principe est
particulièrement étonnant : à partir de quelques CH, les molécules étrangères
(l'eau, par exemple, n'est jamais pure à 100%) sont bien plus nombreuses que
les molécules dignes d'être «dynamisées » (si on admet avec les homéopathes que les
molécules d'une abeille entière, par exemple, sont toutes dignes d'être dynamisées,
dans Apis Mellifica). Ces molécules étrangères sont dynamisées elles aussi, mais,
- miracle ! - elles n'ont aucun effet, ni positif ni négatif. Louons la
Providence de ne donner un effet qu'aux seules molécules (virtuelles) dont les
homéopathes désirent qu'elles aient un effet !
La théorie homéopathique tient en trois ou quatre lois. Essayez donc de résumer
aussi sommairement la médecine ! Les mécanismes du vivant mis à jour par
celle-ci sont extrêmement complexes et variés, alors que les « lois » homéopathiques
peuvent être expliquées à un enfant en cinq minutes. Ouvrez les yeux !
Pour résumer, l'homéopathie repose sur des « lois » dont on a démontré depuis
bien longtemps qu'elles sont fausses (et même tout à fait farfelues). C'est
pour cette raison que certains s'acharnent encore à trouver une base théorique
acceptable (cf. la pitoyable aventure de la « mémoire de l'eau », recherche
subventionnée par un certain laboratoire homéopathique).
… à la dilution au un cent millionièmes
d’une goutte d’eau de Vichy
Je vous propose de
mettre en œuvre par vous-même les principes de l'homéopathie. Prenez 1 cm3
d'eau de Vichy (qui est, comme chacun le sait, souveraine pour faciliter la
digestion) que vous mélangez à 99 cm3 d'eau,
sans omettre, bien entendu, de dynamiser le tout en frappant le fond du flacon.
Prenez 1 cm3 de la préparation obtenue et mélangez-le à 99 cm3 d'eau, puis
dynamisez, et ainsi de suite. Si vous effectuez quatre fois cette
opération, vous obtiendrez un puissant médicament, particulièrement efficace contre
les digestions difficiles. Vous pouvez vous éviter ces laborieuses manipulations
en vous rendant à la pharmacie homéopathique la plus proche, qui vous remettra
un tube d'Homéovichy H (4CH), vendu comme facilitant la digestion, grâce à sa
goutte d'eau (de Vichy !) noyée parmi cent millions de gouttes d'eau.
Incidemment, on peut remarquer que ce précieux médicament met à bas le principe
de similitude, fondamental de l'homéopathie, qui « soigne le mal par le mal ».
En effet, il ne semble pas que l'eau de Vichy prise à dose normale par une
personne ne souffrant pas d'indigestion provoque des indigestions.
Vous pouvez également préparer du sperme selon ces mêmes principes, pour obtenir
un contraceptif d'une redoutable efficacité. Pourquoi l'homéopathie ne
propose-t-elle pas ce contraceptif ? Ne serait-ce pas parce que la grossesse
est peu sensible à l'effet placebo, et qu'elle évolue spontanément non pas vers
la guérison, mais vers une naissance ?
Ingérez n'importe quelle substance homéopathique (n'ayez aucune crainte, car à
partir de 7 CH, vous n'ingérerez que du lactose, et d'ailleurs, cette «médecine
» est donnée comme n'ayant aucun effet secondaire) : éprouvez-vous les
symptômes que les substances présumées la composer sont censées provoquer ? Pas
du tout, car, miracle de l'homéopathie, elles ne provoqueront ces symptômes -
qui annuleront ceux de la maladie - que chez les individus malades atteints
d'une maladie qui provoquera ces symptômes !
N'est-ce pas une médecine merveilleuse ?
SUITE
DE LA CONTRIBUTION DE PATRICK LELOUP EN PAGE 7
CONTRIBUTION AU COURRIER DES LECTEURS DU JOURNAL « LA
MONDE »
PATRICK LELOUP, le 18 septembre 2004
L'homéopathie, un succès mystérieux qui ne se dément
pas ?
SUITE DE LA PAGE 6
Ne comprenez-vous pas que si cette pseudo-médecine n'a pas
d'effets secondaires,
c'est parce qu'elle n'a pas non plus d'effet primaire ?
N'importe qui peut citer quelques grands hommes contributeurs des progrès de la
médecine ; il en va ainsi pour n'importe quelle science, chacune avançant au
cours des années et des siècles grâce à la contribution de nombreux savants.
Pouvez-vous citer une seule personne qui ait contribué aux progrès de
l'homéopathie ?
Hahnemann a érigé
en dogme quelques principes qu'il est sacrilège de vouloir remettre en cause,
chaque homéopathe appliquant ces principes à la lettre sans chercher à les
faire évoluer ni à les affiner.
Pouvez-vous citer
des noms de chercheurs en homéopathie ?
L'homéopathie n'a pas
évolué d'un iota depuis sa création ; ce fait n'est-il pas suspect en lui-même
?
Depuis longtemps,
les laboratoires homéopathiques vivent sur leur fonds de commerce, et de leur
aveu même, ne cherchent pas à découvrir de nouveaux « médicaments », mais
affinent seulement leurs méthodes de production. Les maladies seraient-elles
toutes éradiquées pour que cette si merveilleuse médecine ne juge pas utile de
mettre au point de nouveaux produits ? Quelle perte pour l'humanité !
Je m'en voudrais de ne pas vous communiquer la formule du médicament universel
; les granules homéopathiques sont peu chers, mais vous pouvez économiser leur
coût, puisque le médicament universel se trouve partout. En effet, l'eau qui
nous entoure a été, au cours des millénaires, mise au contact des molécules les
plus diverses, y compris bien entendu, celles qui sont répertoriées par les
homéopathes. Elle a été dynamisée de
nombreuses fois un peu partout, dans les chutes d'eau, et même par les
homéopathes, qui ont dynamisé des millions de litres d'eau.
Vous l'avez
compris, la panacée se trouve dans votre robinet.
Trois gouttes d'eau tous les matins vous préserveront
et vous guériront de toutes les maladies.
Mais, me direz-vous, peu importent les
fondements de l'homéopathie, puisque « ça marche ».
N'est-il pas
extrêmement instructif et révélateur que le domaine d'activité de l'homéopathie
se réduise aux petites maladies qui guérissent spontanément ou qui sont
sensibles à l'effet placebo, et à ce qu'on pourrait appeler « le mal de vivre
», très sensible à l'effet placebo ?
Quel problème de
fond, dans les quatre « principes » que vous citez, empêcherait-il une si
merveilleuse et universelle médecine de produire des remèdes contre le cancer,
le SIDA, les infections aiguës, etc. ?
Alors que les journalistes du Monde peuvent prendre position dans des débats d'opinion,
il est affligeant de constater qu'ils ne prennent parfois pas position sur des
faits, comme s'ils considéraient comme étant d'égale valeur des opinions
divergentes sur des faits établis. Entretiendriez-vous un débat sur le fait que
la terre soit ronde ou plate, parce que des farfelus jureraient qu'elle est
plate, et que cette opinion serait aussi respectable que celle qui veut que la
terre soit ronde ?
La rotondité de la
terre n'est pas une question d'opinion mais de faits. De même, il ne s'agit pas
de croire ou de ne pas croire à l'homéopathie ou à n'importe quoi d'autre ; il s'agit
de savoir.
Que savez-vous sur
l'homéopathie à part ce que veulent bien vous dire les laboratoires
homéopathiques ?
Pourquoi ne
tentez-vous pas de vous renseigner sérieusement plutôt que d'entretenir ce
fumeux débat ?
Je ne peux que vous encourager à lire les ouvrages suivants :
La
doctrine homoeopathique, ou organon de l'art de guérir, S. Hahnemann
Mieux
connaître l'homéopathie, M. Rouzé, (La Découverte, 1989)
Le
mystère du placebo, P. Lemoine (O. Jacob, 1996)
Les
médecines douces, des illusions qui guérissent, J.J. Aulas (O.Jacob,1993)
Patrick LELOUP, 44230 Saint Sébastien sur Loire, le 18
septembre 2004
PS. Pourriez-vous vous renseigner auprès de votre médecin homéopathe pour savoir
dans quels cas il prescrit «Sol » (« lactose irradié aux rayons solaires »), ou
« Luna » (« lactose irradié aux rayons lunaires ») ?
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