anais

 

le bulletin de l'  information scientifique

de l’ association nantes atlantique pour l’ information scientifique (anaisafis)

PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE                                                                  N° 16 –  JUILLET-AOÛT  2005

 

sommaire

 

l’éditorial

 

de la triste rengaine estivale des activistes anti-OGM

 

les sciences et techniques

 

Ces fourmis rouges qui se reproduisent par clonage …

 

Les bases moléculaires de la dépendance à la nicotine

 

Développement durable

de nouveaux arguments pour l’économie de l’hydrogène

 

Développement durable

un nouveau débouché pour le maïs : la production de biocarburant

 

Biotechnologie

des nouvelles de la recherche en foresterie

 

Biotechnologie

localisation de 1454 gènes d'intérêt agronomique sur les chromosomes du maïs

 

Les dernières nouvelles du front du diabète …

 

Epier les membranes cellulaires dans leur intimité …

 

Neurosciences

la représentation multisensorielle de l'espace dans le cerveau

 

Développement durable

le projet ITER de fusion nucléaire contrôlée est enfin sur ses rails …

 

 

 

 

les croyances et pseudosciences

 

Un nouveau chef de toutes les religions ? Une controverse enflammée …

 

Des enfants sacrifiés à Londres lors de rituels de magie noire

 

Des nouvelles de Bigfoot (le yéti nord-américain) …

Des pèlerins italiens armés de portables, à l'affût d'un miracle …

mais ce n’est pas dans les habitudes de Marie de se donner en spectacle …

 

Une escroquerie à l’Antéchrist …

 

Un adepte du paranormal promu président de l’université nationale de Taïwan

 

 

 

souvenirs, souvenirs

 

 

Défendons la Recherche, 2003,

Exaspérés par la destruction au cours de l’été 2003 de 27 parcelles expérimentales de nouvelles variétés végétales, sept chercheurs de premier plan prenaient l’initiative d’une pétition en défense de l’intégrité de la recherche en biotechnologie végétale qui recueillait en l’espace de deux semaines la signature de plus de 1500 chercheurs.

 

 

actualités

 

 

 

intrusions spiritualistes et impostures intellectuelles dans les Sciences

 

une conférence de Marc Silberstein et Guillaume Lecointre

Mardi 11 Octobre 2005 de 20h00 à 23h00, Muséum d’Histoire Naturelle, Nantes

organisée dans le cadre de la fête de la science 2005 par l’association Nantes atlantique pour l’information scientifique (ANAIS, un comité de l’AFIS) , la section départementale de l’union rationaliste et le groupe de Nantes de la Libre Pensée.

 

Marc Silberstein est épistémologue (sciences de l’évolution), CNRS-UMS 2553, Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord, administrateur des éditions Syllepse et animateur de la collection "Matériologiques".

 

Guillaume Lecointre est chercheur, Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, spécialiste de la classification phylogénétique du vivant.

 

Cette manifestation s’adresse à un public qui s'intéresse aux sciences sans pour autant avoir bénéficié d'une formation scientifique approfondie. Son objectif est d’attirer l’attention sur les dérives spiritualistes contemporaines pouvant s’immiscer dans les sciences, particulièrement aux frontières des connaissances. De même, dans les publications « grand public », notamment en biologie, physique ou astrophysique, la vigilance est de rigueur pour le lecteur curieux et exigeant. Il convient donc de bien distinguer la connaissance objective, fondement de la science, d’une démarche spirituelle qui relève de la connaissance subjective, ou encore des impostures intellectuelles qui relèvent du charlatanisme ou de la fraude.

 

 

un peu plus tôt dans l’après-midi un forum sera organisé le Mardi 11 Octobre 2005 de 17h00 à 18h00, autour de Marc Silberstein et des éditions Syllepse, à la FNAC de Nantes.

 

 

 

l’éditorial

 

 

de la triste rengaine estivale des activistes anti-OGM

 

Avec l’apparition de l’été et des vacances scolaires, reprennent les saccages en bande organisée de parcelles expérimentales d’organismes de recherche destinées notamment à analyser les transferts génétiques à partir de cultures transgéniques.

 

Les termes « d’arrachage » ou de « défrichage », un temps utilisés, concomitamment avec une utilisation nouvelle du terme « démontage » pour caractériser la destruction médiatisée de bâtiments, ont cédé la place, depuis une paire d’années, à l’expression « fauchage volontaire » dont  les connotations plus positives (moins violent, plus rural, plus positif, etc.) servent mieux les objectifs des propagandistes.

 

petite chronologie de ce début de siècle

 

Nous avions relayé, dans ce bulletin, le communiqué des académiciens des sciences de novembre 2001 protestant contre les agressions subies par les instituts de recherche.

 

Nous avions relayé, dans ce bulletin, le rapport présenté par les académies des sciences et de médecine en 2002, rapport recommandant de développer ces recherches et demandant aux pouvoirs publics d’assurer le maintien de l'ordre public autour des cultures expérimentales.

 

Nous avions relayé, dans ce bulletin, et soutenu, l’appel « défendons la recherche » lancé durant l’été 2003 à l’initiative  de chercheurs (dont notre ami Louis-Marie Houdebine) exaspérés devant la destruction de 24 parcelles expérimentales et réclamant une fois de plus aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités.

 

Nous solidarisant avec ces chercheurs, nous déclarions dans un communiqué :

 

« Nous ne saurions continuer à subir le diktat intellectuel des associations ou personnalités qui choisissent le plus souvent le mensonge, l’insulte ou l’agression contre les instituts de recherche, le tout étant emballé dans un discours où ils s'approprient abusivement l'exclusivité de la "citoyenneté" pour faire état de leurs certitudes et croyances non fondées. Quant à nous, contre toutes les désinformations et tous les obscurantismes,  nous tenons à répéter que les plus grands maux qui menacent notre planète sont l’ignorance et l’oppression et non pas la science, la technologie et l’industrie. Nous en appelons au soutien le plus large à la pétition en défense de la recherche. »

 

Un an après, le 25 juillet 2004, sous les projecteurs des télévisions, des « faucheurs volontaires », entraînés par José Bové (confédération paysanne), Olivier Besancenot (ligue communiste révolutionnaire), Noël Mamère et Alain Lipietz (les verts) tentaient une nouvelle destruction médiatisée et se félicitaient, en fin de « Campagne 2004 », d’avoir réussi à détruire 70 % des parcelles expérimentales.

 

En 2005, les « faucheurs » se réunissaient en assemblée générale et, forts du renfort de Joëlle Greder (membre du collège exécutif national du parti communiste français) et de représentants des nouvelles majorités régionales du parti socialiste préparaient leur « Campagne 2005 » ; ils décidaient ainsi « de ne plus organiser de grands fauchages nationaux, mais d'en faire par groupe de 30 à 100 personnes au niveau régional et départemental, sans les annoncer publiquement», mais en les revendiquant peu après.

 

la destruction de la nuit du 18 au 19 juillet 2005

 

Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet 2005 une parcelle de maïs transgénique de 5000 m² d’essais réalisés en plein champ (autorisation d’avril 2005 – dossier de demande d’autorisation : http://www.ogm.gouv.fr/experimentations/dossiers/dossiers_2005/dossier_BFR050201_Meristem.pdf  ) par la société MERISTEM Therapeutics était détruite.

 

Qu’est-ce que la société MERISTEM Therapeutics (MT) ?  MT est une société de biotechnologie française, d’une cinquantaine de salariés, créée en 1997 par le groupe Limagrain (premier semencier européen), et spécialisée dans la production dans les plantes (maïs ou tabac) de protéines recombinantes à usage thérapeutique pour l’industrie pharmaceutique. Faisant le pari que les médicaments du futur viendront en majorité de la biotechnologie, l’ambition de cette filiale de semencier est d’accompagner les progrès thérapeutiques attendus en proposant une production des protéines nécessaires dans des plantes.

 

Ce n’est pas la première fois que cette société est la cible des activistes anti-OGM, elle en est même la cible de façon récurrente. C’est ainsi qu’en 2003, à la suite de la destruction de 3000 m² d’essais le Dr Philippe POULETTY, président de FRANCE BIOTECH (association des entreprises françaises de biotechnologie) déclarait : « Au nom de l’humanisme et de la raison, notre association appelle les groupements anti-OGM, et en particulier leur chef de file, José Bové, leader de la Confédération Paysanne, à dénoncer publiquement ces arrachages d’OGM pharmaceutiques et à respecter le cadre d’un débat démocratique sur ces sujets ».

 

Cette fois-ci, pour la Fédération nationale des syndicats des exploitants agricoles (principale organisation syndicale agricole), « la parcelle de maïs transgénique détruite dans la nuit de lundi à mardi dans le Puy-de-Dôme est la parcelle de trop. ».

 

Du côté des activistes anti-OGM, « les cultures d'OGM à des fins médicales sont un bon alibi pour les semenciers et la seule façon médiatique de les faire accepter en plein champ ».

 

Nous ne saurions que vous conseiller de lire le dossier de demande d’autorisation qui est d’une clarté limpide pour tout un chacun et est un excellent cas d’école de la façon dont ces recherches sont menées. Cette recherche particulière vise à produire dans les grains de maïs une lipase gastrique destinée à traiter les troubles gastriques des patients atteints de mucoviscidose (le principe de production est expliqué dans le dossier).

 

des enjeux qui se clarifient …

 

Il fut un temps où le défenseur de « l’agriculture paysanne », faisant suite aux «paysans travailleurs » de Bernard Lambert, avait réussi à convaincre nombre d’humanistes que l’enjeu véritable de ces questions était la volonté des multinationales d’asservir la paysannerie en contraignant les agriculteurs à acheter une semence stérile alors que les paysans voudraient pouvoir conserver une part de leur production pour ensemencer l’année suivante comme ils l’ont toujours fait.

 

« Campagne » après « Campagne » il apparaît de plus en plus clairement que les arguments avancés n’étaient que des alibis … les argumentaires changent, s’étoffent, s’adaptent, … le seul paramètre constant est « non aux OGM » quels qu’ils soient et quels qu’en soient les objectifs …

 

Il convient néanmoins de réserver un traitement particulier à celui qui est devenu l’argument entre tous, scellant l’alliance d’une fraction du « mouvement social » avec le « fondamentalisme écologiste », à savoir la dénonciation de l’argent roi et des multinationales.

 

Bien sûr, par delà les qualificatifs utilisés, nous sommes dans un système de production basé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange, système qu’il est usuel d’appeler « système capitaliste ». Bien sûr, dans ce système l’objet de chaque entreprise est de réaliser du profit. Mais il se trouve justement aussi qu’il est plus facile de gagner de l’argent avec des bonnes idées qu’avec des mauvaises …

 

En l’occurrence, si les semenciers investissent le marché des biotechnologies c’est bien évidemment parce qu’ils y voient un intérêt financier (la vente des produits issus de ces biotechnologies sera source de profit) mais aussi parce qu’ils réalisent l’analyse que les secteurs qui sont leurs débouchés y trouveront eux aussi leur intérêt (l’achat des produits issus de ces biotechnologies répondront à des besoins, apporteront des réponses efficaces et efficientes à des questions) …

 

Ainsi, par exemple, développer des recherches sur ces semences de maïs modifié génétiquement afin de les transformer en machines de production de protéines à usage médicamenteux est d’un intérêt évident pour les semenciers puisqu’il s’agit d’une nouvelle application pour les semences … les exploitants agricoles, qui comme tout un chacun cherchent à bosser pour gagner leur vie, ne peuvent pas non plus rester insensibles à de nouveaux débouchés se rajoutant à l’objet social traditionnel de leur activité qui est de contribuer à la satisfaction de la nutrition humaine, à savoir la perspective de devenir producteurs de protéines pour l’industrie médicale, tout comme ils sont également attentifs, pour les mêmes raisons, aux perspectives éventuelles de devenir producteurs de biocarburants (énergies renouvelables) … et tout ceci ne pourra fonctionner que si ces voies se révèlent efficaces et efficientes, autrement dit si les laboratoires pharmaceutiques ont ainsi accès aux molécules dont ils ont besoin et à des conditions économiques plus intéressantes que par d’autres moyens de les obtenir … ceci rencontrant la satisfaction de l’utilisateur final trouvant des moyens économiques et performants pour améliorer ses conditions de vie, notamment en longévité et qualité.

 

Tout un chacun a le droit de souhaiter qu’à l’appropriation par des intérêts privés de ces profits soit substituée une appropriation sociale mais il n’en demeure pas moins qu’il apparaît de plus en plus clairement que là n’est pas la question soulevée par les « faucheurs volontaires » et que l’habillage humaniste et social donné à l’activisme anti-OGM ne sert, comme dans d’autres manifestations du fondamentalisme écologiste, qu’à camoufler pudiquement, avec les mots de la novlangue de l’antilibéralisme politiquement correct, une des multiples versions « début de siècle » du rejet de l’avancement des sciences et des techniques, rejet s’accompagnant le plus souvent de l’idéalisation d’un état « nature » mythique.

 

expliquer, encore expliquer, toujours expliquer …

 

Quelle autre solution avons-nous que d’expliquer inlassablement, sans arrogance, sans se décourager, sans se laisser aller à l’énervement, sans non plus céder à la complaisance, que les semences génétiquement améliorées ne sont pas plus extérieures à la nature que celles  obtenues par des sélections sévères, des croisements ou des greffes multiples entre variétés, qu’elles ne se substituent pas à ces sélections mais ne sont que rajoutées à la palette des outils disponibles, que la biologie est une science expérimentale et que sans essais il n’est pas possible de vérifier l'efficacité d’une modification génétique et d'évaluer les risques éventuels (dissémination des gènes, risque d'invasion…), qu’un essai en plein champ vise à observer le comportement en condition réelle d'une nouvelle variété et à évaluer comment il interagit sur l'environnement qui l'entoure, et ce avec des protocoles visant à s’entourer de toutes les garanties demandées à juste titre par la puissance publique ?

 

Nous sommes bien placés à l’AFIS pour savoir que les croyances sont particulièrement difficiles à déraciner ; nous avons une longue expérience des débats à répétition, ne serait-ce, ces dernières années, sur les prétendues qualités thérapeutiques des hautes dilutions homéopathiques ou sur les risques pour la santé humaine des ondes et champs magnétiques …

 

Certains ne manqueront pas de faire remarquer que la croyance homéopathique ne semble pas (encore) reculer pour autant mais nous aurions tort de sous-estimer l’impact des efforts d’explication ; il est facile de vérifier qu’à grande échelle temporelle nombreuses sont les croyances qui ont disparu, mais, même à l’échelle d’une génération, des changements sont susceptibles d’intervenir ; c’est ainsi, par exemple, qu’il y a encore une vingtaine d’années, la peur des ondes électromagnétiques conduisait à une méfiance perceptible dans de nombreux ménages vis-à-vis de la nouvelle technologie que représentaient les fours à micro-ondes ; de nombreux articles interrogatifs étaient publiés dans les rubriques « santé » des revues de grande diffusion ; cette méfiance savait d’ailleurs déjà s’exprimer sous la forme plus confortable du refus de la « falsification » culinaire que pouvait symboliser l’usage de cette nouvelle famille d’appareils ménagers ; c’est un fait qu’aujourd’hui ceux qui continuent de propager les peurs et rumeurs sur les micro-ondes (on en trouve sur le web) ne rencontrent plus qu’un très faible écho ;  le four à micro-ondes est même réhabilité sur le plan culinaire (ne serait-ce que pour la cuisson des poissons).

 

Tout comme pour les croyances de nature religieuse, l’analyse des peurs générées par ce qui est invisible et ce qui est nouveau est un champ qui mérite l’investigation scientifique afin de comprendre les processus mentaux qui semblent conduire notre espèce à développer spontanément ce type de comportement, ce qui pourrait remonter à un lointain passé où un comportement innovant n’était peut-être pas aussi efficace que la prudence instinctive pour donner à l’individu de meilleures chances d’assurer sa survie et sa reproduction … Encore du boulot pour les anthropologues, pour les neurosciences et les disciplines évolutionnistes …

 

mais on ne peut éluder l’interpellation démocratique de ces destructions 

 

Les saccageurs en bande, même drapés sous les habits de la « désobéissance civile » ou de la « mobilisation citoyenne », se mettent de façon organisée et préméditée dans l’illégalité ; il est donc légitime qu’ils soient identifiés, jugés et condamnés comme tout délinquant et que les victimes (personnes physiques ou morales) qui subissent des préjudices du fait des désordres que les saccageurs commettent se voient indemnisés équitablement des préjudices subis.

 

Que cela leur plaise ou non de le lire, les « faucheurs volontaires » ne font, qualitativement, ni plus ni moins que ce que font les commandos anti-IVG qui s’enchaînent devant les hôpitaux ou exercent des pressions sur les jeunes filles ou les jeunes femmes pour les dissuader d’utiliser le droit que leur reconnaît la loi de maîtriser leur corps (même si nous n’en sommes heureusement pas au stade ou, comme aux Etats-Unis ou au Canada, nombre de médecins pratiquant lavortement doivent porter des gilets pare-balles).

 

Que cela leur plaise ou non de le lire, les « faucheurs volontaires » ne font, qualitativement, ni plus ni moins que ce que réalise le « réseau chrétienté » opposé à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, en appelant leur réseau à « entrer en résistance. Dès maintenant. Sans attendre. Dans les laboratoires, dans les hôpitaux, dans les institutions privées ou d’Etat qui pourraient se retrouver mêlées à cette monstruosité : il est du devoir de tout être humain de s’y opposer. Par conséquent, tout matériel, tout équipement scientifique ou médical, tout ordinateur, calculateur, toute donnée, qui pourraient être affectés au clonage humain, thérapeutique ou non, doivent être détruits ou irrémédiablement endommagés. » (voir notre n° 14)

 

Tout comme les fauteurs de troubles déjà cités, liste qui n’est d’ailleurs pas fermée (on pourrait encore rajouter les ligues anti-vaccination, les associations de lutte contre l’expérimentation animale, etc. ) les « faucheurs volontaires » se considèrent insultés quand ils sont traités de délinquants ; ils ne trouvent, tout comme les autres activistes cités, rien à redire à leur action et en retirent même une fierté qu’ils estiment légitime; ils se présentent comme les combattants de la vérité contre le mensonge, du bien contre le mal, de la défense des intérêts supérieurs de l’humanité contre les docteurs fous des sciences et techniques asservies aux lobbies militaro-industriels de l’ultralibéralisme mondialisé …

 

C’est ce qui conduit ainsi une organisation syndicale à publier ce vendredi 22 juillet sur son site l’article d’un « chercheur provisoire » (autrement dit, très probablement un étudiant en stage) dénonçant, sous le titre « Arrêtons la recherche ! » les méfaits de la recherche et de l’avancement des sciences et techniques : « destruction de la nature, enlaidissement des villes, falsification des aliments, dénaturation du travail et des rapports sociaux, atteintes de plus en plus manifestes à la santé physique et mentale, etc. » et en déduisant fort logiquement qu’il faut « imposer l’arrêt de la recherche publique autant que de la recherche privée [car] c’est le seul moyen efficace pour faire un premier pas en direction d’un démantèlement de la totalité du système industriel, système dont le fonctionnement remet désormais en cause notre existence collective à l’échelle planétaire. »

 

Il n’y a pas d’autre issue que le débat et la démocratie

 

Peut-on apporter une conclusion définitive à des controverses de cette nature ?

 

bien sûr que non …

 

La question de savoir si il convient ou non de poursuivre les recherches en biotechnologies végétales ou médicales est une question de volonté générale de notre collectivité nationale dans son ensemble, c’est donc une question politique, comme l’est la question du développement de la recherche en matière de clonage des êtres humains à des fins thérapeutiques ou de recherche.

 

Les scientifiques comptent chacun pour une voix comme chaque citoyen ; ils peuvent, c’est leur responsabilité, contribuer à instruire les dossiers de façon à ce que les citoyens et leurs représentants puissent se déterminer sur la base de faits établis scientifiquement et non sur la base de préjugés irrationnels ou de peurs irraisonnées.

 

Contrairement aux activistes opposés aux recherches biotechnologiques, je considère, le dis et le répète, que les lois de notre pays encadrant les biotechnologies – et particulièrement la loi de bioéthique - sont beaucoup trop prohibitionnistes. Mais nous n’avons d’autre solution (c’est la règle du jeu démocratique) que de nous y plier ou … de plier bagage vers d’autres cieux plus accueillants comme le font déjà beaucoup de jeunes chercheurs.

 

Mais cette règle du jeu démocratique s’applique aussi aux activistes et il est du devoir des pouvoirs publics de mettre tout en œuvre pour que les instituts, les entreprises, et leurs personnels, puissent mener leurs travaux dans les conditions de sérénité et sécurité qu’ils sont en droit de l’exiger.

 

Intervenant devant l’Union Internationale d’Humanisme et d’Ethique, sur mandat de l’Union Rationaliste sur les questions environnementales et de biotechnologies (voir le diaporama de la présentation sur http://afis44.free.fr/heidelberg.ppt ), j’évoquais justement les appels de scientifiques en défense de l’intégrité de la recherche scientifique, de la recherche sur le clonage, et de la recherche en biotechnologies végétales. En conclusion de ce long éditorial (en forme de tribune libre que s’est attribué l’éditorialiste) je ne peux que répéter la conclusion de cette présentation :

 

« L’opportunisme politique, les conflits d’intérêts financiers, les préjugés religieux et les peurs irrationnelles n’ont pas disparu. Le maîtrise de l’environnement, l’avortement, la recherche sur les cellules souches embryonnaires, le clonage des êtres humains, les aliments génétiquement modifiés, la sexualité et les choix en matière de reproduction, la pandémie HIV/SIDA, … sont toujours des questions sur lesquelles les lobbies obscurantistes, idéalisant la nature, ou(et) propagandistes religieux, sont très actifs

 

Les scientifiques humanistes doivent inlassablement continuer à expliquer, sans chercher à imposer leur point de vue et sans arrogance, tant aux individus qu’aux dirigeants de la planète, la nécessité de fonder les analyses sur des critères scientifiques et non des arguments pseudo-scientifiques, et de faire appel à la Raison, et non à des préjugés religieux et plus généralement irrationnels, pour guider leur décision. »

 

Michel Naud,

coordinateur de l’association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique,

le 25 juillet 2005

 

 

POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences

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anais association nantes atlantique pour l’information scientifique

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coordinateur : Michel NAUD, ingénieur, adresse électronique : afis44@free.fr

 

 

les sciences et techniques

 

 

ces fourmis rouges qui se reproduisent par clonage …

 

Denis Fournier et son équipe de l’Université libre de Bruxelles, étudiant les petites fourmis rouges Wasmannia auropunctata en Guyane française ont mis en lumière un système génétique encore jamais rencontré jusqu’ici : les mâles y sont les clones des mâles alors que les reines y sont les clones des reines.

 

Le plus souvent chez les fourmis (comme chez la plupart des abeilles ou des guêpes) la reproduction sexuée conduit à fabriquer à la fois des femelles reines (fertiles) ou ouvrières (stériles). Les mâles, quant à eux, résultent des œufs non fertilisés : ils véhiculent donc un matériel génétique plus faible que les femelles.

 

Dans le cadre d’une étude visant à rechercher l’impact éventuel, par les mécanismes de la sélection naturelle, des modifications de l’habitat de colonies fourmis engendrées par l’activité humaine, l’équipe de Denis Fournier se retrouvait logiquement çà analyser le génome des petites fourmis rouges Wasmannia auropunctata dans le département français de la Guyane.

 

C’est donc par chance que ce système génétique sortant de l’ordinaire à été mis en lumière.

 

Les reines de ces petites fourmis rouges pondent deux types d’œufs : les premiers contiennent le matériel génétique complet de la reine et développeront, sans fertilisation, de futures reines qui seront des clones de la reine et assureront la descendance de sa lignée femelle royale ; les seconds ne contiennent qu’un jeu de chromosomes et nécessitent le sperme du mâle pour être fertilisés.

 

Issues de ce second groupe, les femelles ouvrières, stériles, comportent bien, comme on s’y attend, un jeu de chromosomes de provenance maternelle et un jeu de provenance paternelle.

 

Par contre, pour certains œufs fertilisés, le sperme des mâles semble détruire dans l’œuf fertilisé l’ADN en provenance de la mère pour y substituer le matériel génétique complet du mâle, créant ainsi un clone du mâle.

 

Le résultat en est qu’à la fois les mâles et les femelles ont leur propre pool génique indépendant, en faisant de facto deux espèces différentes. On pourrait ainsi considérer les mâles comme une espèce séparée parasite qui squatterise les œufs de l’espèce hôte pour sa propre reproduction, en même temps que les deux espèces coopèrent pour produire des ouvrières stériles.

 

 


news at nature.com - the best in science journalism http://www.nature.com/news/2005/050627/full/050627-7.html

 

Depuis l’écriture de cette brève, un très intéressant communiqué, en français, du CNRS :

 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/713.htm

 

De même, sur le site de l’INRA :

 

 http://w3.inra.fr/presse/guerre_des_sexes_chez_une_fourmi

 

Les bases moléculaires de la dépendance à la nicotine

Des chercheurs de l'Institut Pasteur associés au CNRS ont révélé pour la première fois, dans un travail publié dans Nature le 7 juillet, où et comment se forme la dépendance à la nicotine chez la souris.  Celle-ci est liée à l'expression d'une molécule réceptrice de la nicotine également impliquée dans les capacités cognitives des individus. Ils démontrent ainsi pour la première fois qu'il existe un lien anatomique et moléculaire entre la dépendance à la nicotine et les capacités cognitives. La compréhension des mécanismes fins de la voie d'action de la nicotine devrait faciliter le développement de nouveaux agents pharmacologiques permettant d’inhiber la dépendance tabagique sans altérer pour autant leurs capacités d’apprentissage. 

 

 

 lire la suite : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/720.htm 

 

Développement durable

de nouveaux arguments pour l’économie de l’hydrogène

 

Non seulement l’économie de l’hydrogène serait bénéfique pour l’état environnemental de la planète mais elle serait bénéfique pour la santé des êtres humains.

 

Pour réduire la production de gaz à effet de serre une mesure souvent envisagée est de diminuer la production d’électricité à partir de sources d’énergie fossiles (pétrole, gaz, charbon) – produisant du CO2 ou dioxyde de carbone - pour lui privilégier la production hydroélectrique ou électronucléaire, seules à même aujourd’hui d’assurer une production d’un ordre de grandeur compatible avec les besoins énergétiques de la planète, et promouvoir d’autres modes de production additionnels  tels les sources d’énergie renouvelables (par exemple les carburants végétaux, le CO2 produit dans la combustion s’équilibrant avec celui consommé par le végétal dans sa croissance) ou des sources « alternatives » (solaire, éolienne, géothermique, etc.).

 

Une autre source importante de gaz à effets de serre est constituée de la combustion des moteurs à explosion des véhicules. Les véhicules à l’hydrogène (ou les véhicules électriques) élimineraient ce problème, ou plus exactement transfèrent le problème sur la production d’électricité évoquée dans le paragraphe précédent.

 

Cette idée est néanmoins dénigrée fréquemment, notamment par ceux qui sont opposés à la production électronucléaire (qui voient dans le véhicule à hydrogène le cheval de Troie de ce qu’ils appellent « le lobby nucléaire »), en argumentant que le développement des technologies de l’hydrogène amèneraient tout simplement un transfert de la combustion des sources d’énergie fossile par les véhicules vers une combustion de ces mêmes sources d’énergie fossile dans les centrales électriques.

 

Le programme de recherche conduit par Mark Jacobson et ses collègues de la Stanford University, Californie, pourrait amener un argument de poids aux promoteurs de l’économie de l’hydrogène … si tous les véhicules des USA étaient à l’hydrogène plutôt qu’avec une motorisation classique, le nombre de morts prématurées par les effets induits de la population serait réduit de 6000 par an.

 

En effet, les moteurs des voitures ne produisent pas que du dioxyde de carbone (le gaz à effet de serre tant combattu) mais aussi le poison qu’est le monoxyde de carbone, de l’oxyde d’azote, de l’ozone, etc. … sans parler de ces microparticules si souvent évoquées, toutes pollutions se concentrant sur les zones de haute densité de population.

 

D’après ces chercheurs donc, dans tous les cas, et quelle que soit la façon dont l’hydrogène serait produit, la qualité de l’air serait améliorée.

 

news at nature.com - the best in science journalism http://www.nature.com/news/2005/050620/full/050620-12.html

 

Développement durable

un nouveau débouché pour le maïs : la production de biocarburant

 

Quatre producteurs d'éthanol (VeraSun, Glacial Lakes Energy, KAAPA Ethanol et Golden Grain Energy) et la société technologique Ethanol Oil Recovery Systems ont établi un partenariat qui pourrait ouvrir de nouveaux débouchés à la filière éthanol.

Le projet de collaboration, dénommé SunSource BioEnergy, a d'ores et déjà permis de tester, avec succès semble-t-il, un nouveau procédé permettant d'extraire du maïs une huile de suffisamment bonne qualité pour être employée comme biocarburant.

Le dispositif mis au point est mécanique et peut être facilement installé, selon ses concepteurs, sur les usines de production d'éthanol par le procédé dit de broyage à sec. Jusqu'à présent, le seul moyen de retirer l'huile du germe du maïs passait par un traitement chimique - le produit obtenu, destiné à l'alimentation animale, n'étant pas exploitable comme biocarburant.

SunSource BioEnergy prévoit également la construction pour un coût de 40 millions de dollars d'une usine de production de biodiesel d'une capacité de 189 millions de litres qui purifiera l'huile de maïs et la convertira en biocarburant. Cette initiative devrait ainsi offrir à la fois une source d'approvisionnement supplémentaire à l'industrie du biodiesel (aujourd'hui largement dépendante du soja) et une diversification, gage de nouveaux revenus, pour les entreprises d'éthanol américaines qui opèrent 85 usines pour une production de 14,4 milliards de litres par an (15 autres unités étant en construction).

 

 http://www.futura-sciences.com/news-biocarburant-mais-moteur_6695.php

 

Biotechnologie

des nouvelles de la recherche en foresterie

 

La recherche et les applications de la biotechnologie en foresterie avancent à grands pas, notamment dans les pays développés (70 %), selon un nouveau rapport de la FAO. Les Etats-Unis, la France et le Canada en sont les principaux acteurs. Pour les pays en développement et en transition, les plus actifs sont l'Inde et la Chine.

Si les biotechnologies forestières portent désormais sur au moins 140 espèces d'arbres, la grande majorité des activités (60 pour cent environ) concerne seulement six essences : Pinus, Eucalyptus, Picea, Populus, Quercus et Acacia.

Sur les plus de 2 700 activités biotechnologiques signalées dans le monde au cours des 10 dernières années, la modification génétique ne représente qu'environ 19 pour cent.

Dans l'ensemble, les activités de modification génétique en foresterie se déroulent dans au moins 35 pays, la plupart semblent limitées aux essais en laboratoire, avec seulement quelques essais de terrain, rapporte la FAO.

Dans le monde entier, plus de 210 essais de terrain d'arbres génétiquement modifiés sont en cours dans 16 pays ; la plupart des tests sont conduits aux États-Unis et limités essentiellement aux essences Populus, Pinus, Liquidambar et Eucalyptus.

Seule la Chine a signalé la diffusion commerciale d'arbres transgéniques: quelque 1,4 million de plants sur 300-500 hectares en 2002.

 

 http://www.futura-sciences.com/news-foresterie-arbres-ogm-gagnent-terrain_6739.php

 

faologoFOOD AND AGRICULTURE ORGANIZATION OF THE UNITED NATIONS

helping to build a world without hunger

 

http://www.fao.org/

 

 

Biotechnologie

localisation de 1454 gènes d'intérêt agronomique sur les chromosomes du maïs

 

Chez les plantes, la plupart des caractères mesurables comme la précocité, le rendement, la taille, la qualité des fruits... ne sont pas définis par l'expression d'un seul gène, mais contrôlés par plusieurs secteurs chromosomiques, portant un ou plusieurs gènes. Ces secteurs sont particulièrement importants en génétique végétale. Des marqueurs génétiquement liés à de tels secteurs permettent de sélectionner, parmi un grand nombre de plantes, les individus les plus performants. Ils peuvent ainsi être utilisés pour sélectionner un nouveau génotype intéressant par croisements successifs.

 

Le génome du maïs décompte 10 chromosomes portant environ 50 000 gènes. L’objet du programme de cartographie génétique mené en collaboration entre l'Unité Mixte de Recherche INRA-CNRS-Université ParisXI-INAPG de Gif-sur-Yvette et la société de biotechnologie végétale BIOGEMMA à Clermont-Ferrand (http://www.biogemma.com) a permis de déterminer chez le maïs la position chromosomique de 1454 gènes susceptibles d'intervenir dans un caractère d'intérêt agronomique (comme par exemple : la tolérance à la sécheresse). Ces données, qui ont fait l'objet d'une publication dans la revue internationale Genetics, faciliteront grandement le repérage cartographique des chromosomes, étape indispensable au séquençage du génome complet du maïs, actuellement en cours.

 

 http://w3.inra.fr/presse/localisation_de_1454_genes_d_interet_agronomique_sur_les_chromosomes_du_mais

 

Les dernières nouvelles du front du diabète …

 

Un gène commun à l'obésité et au diabète le plus fréquent

L'équipe du professeur Philippe Froguel (CNRS, Université de Lille 2), en collaboration avec des chercheurs de l'Imperial College de Londres et de l'Université de Californie à Los Angeles, vient d'identifier le premier lien génétique et physiologique entre l'obésité commune de l'enfant, l'obésité sévère de l'adulte et le diabète de type 2 (diabète non insulino-dépendant, appelé également diabète « gras ». Il représente environ 90% des cas).

 

Il s'agit du gène ENPP1, un inhibiteur du récepteur de l'insuline dont les mutations, retrouvées dans plusieurs populations européennes, entraînent une résistance à l'insuline au niveau du foie, du pancréas et probablement du cerveau. Ces mutations sont responsables d'obésité précoce et de diabète. Ces résultats ouvrent des perspectives nouvelles dans la compréhension, la prévention et le traitement de la « diabésité », maladie qui associe obésité de l'enfant et de l'adulte et sa complication principale, le diabète. Ces données sont publiées en ligne le 17 Juillet, dans la revue Nature Genetics.

 

Les chercheurs ont établi la plus grande collection mondiale de familles d'enfants obèses. L'exploration du génome entier de 115 familles françaises avait permis de localiser une région du chromosome 6 prédisposant à l'obésité de l'enfant, où se situe le gène de l'Ecto-Nucleotide Pyrophosphatase/Phosphodiesterase 1 (ENPP1). Ce gène est un inhibiteur du récepteur de l'insuline dont l'expression exagérée dans le foie de souris transgéniques entraîne une insensibilité aux effets de l'insuline et un diabète.

 

Le travail actuel publié dans Nature Genetics repose sur l'étude de plus de 6000 sujets européens. Il montre que la présence simultanée de 3 mutations du gène ENPP1 augmente de 50-70% le risque de développement d'une obésité pendant l'enfance, puis d'une obésité massive à l'âge adulte, et, dans les mêmes proportions, le risque de diabète de type 2.

 

La découverte de ce gène de « diabésité » est importante car elle montre qu'au delà des perturbations de la prise alimentaire et de la satiété, il existe des obésités très diabétogènes d'origine purement métabolique. Ces obésités devront être prévenues ou prises en charge de manière différente de celles liées à des troubles du comportement alimentaire. Ainsi des régimes moins « insulino-résistants », une activité physique importante voire des médicaments spécifiques pourraient être très efficaces pour lutter contre la « diabésité », première épidémie d'origine non infectieuse de l'histoire de l'humanité.

 

 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/726.htm

 

 

quelques compléments d’information sur le diabète

 

A l’échelle mondiale, le diabète touche près de 171 millions de personnes et ce nombre devrait doubler d’ici 20301. La France compte actuellement 1,7 million de diabétiques et pour 2030, les prévisions atteignent 2,6 millions de diabétiques. En France, cette maladie est la première cause de cécité, d’amputations et la première cause de dialyse.

 

Le diabète est une maladie complexe dont les causes sont attribuées à des mutations de plusieurs gènes et des facteurs environnementaux.

 

Il existe essentiellement deux formes de diabète :

 

Le type 1 ou insulino-dépendant, dans lequel le pancréas est incapable de produire l’insuline indispensable à la survie. Cette forme auto-immune apparaît le plus souvent chez l’enfant et l’adolescent (d’où le terme de diabète juvénile), mais de plus en plus de cas sont diagnostiqués à l’âge adulte. Le diabète de type 1 représente 15% des cas de diabète, soit environ 200 000 personnes en France.

 

Le type 2, forme plus fréquente, résulte de l’incapacité de l’organisme à réagir correctement à l’action de l’insuline produite par le pancréas. Il survient chez l’adulte, mais on l’observe de plus en plus chez les adolescents.

 

lire la suite :

 http://www.inserm.fr/fr/presse/CP_scientifiques/2005/att00002456/point_diabete.pdf

 

 

un premier traitement du diabète de type 1

 

Une équipe de chercheurs coordonnée par l’unité Inserm « Diabète de type 1 : mécanismes et traitements immunologiques » est parvenue à obtenir des rémissions à long terme du diabète de type 1, après seulement six jours de traitement par un anticorps spécifique des lymphocytes T. Chez une proportion importante des patients traités précocement les besoins en insuline sont très nettement réduits, et ce, même après 18 mois de suivi. Ces résultats publiés dans l’édition du 23 juin du New England Journal of Medicine permettront, s’ils se poursuivent à plus long terme, de prévenir ou de réduire les complications du diabète en fonction du stade de la maladie. Ce principe pourrait également s’appliquer à d’autres maladies immunitaires telles que la sclérose en plaque, le psoriasis ou encore les maladies inflammatoires de l’intestin. Plus d’informations en suivant le lien

 

 http://www.inserm.fr/fr/presse/CP_scientifiques/2005/att00002456/23_juin_2005.pdf

 

 

Epier les membranes cellulaires dans leur intimité …

 

L'organisme est constitué d'une multitude d'organites aux fonctions variées. Pour qu'ils trouvent leur place, ils doivent être bien différenciés et surtout isolés. C'est le rôle des membranes. Composées d'une double couche de lipides, elles entourent les cellules et délimitent ainsi leur volume.

 

Mais les membranes ne sont pas de simples clôtures, elles servent aussi de garde-frontières. Et pour cela elles sont aidées par les protéines membranaires. Ce sont en effet ces dernières qui filtrent le passage entre les deux milieux.

 

Les membranes assurent également le relais des informations entre l'intérieur et l'extérieur. Elles sont indispensables à la communication entre les cellules et leur environnement. Les messages informatifs venus de l'extérieur (autres cellules, tissus et organes) se fixent au niveau des récepteurs membranaires ce qui active des protéines à l'intérieur de la cellule qui à leur tour en activent d'autres, et ainsi de suite jusqu'à activer une réponse génétique. Une fois interprétés, ces signaux vont permettre aux cellules de déterminer leur position et leur rôle dans l'organisme. Ils sont indispensables à la prolifération, à la différenciation, à la morphologie et à la mobilité des cellules, des fonctions cellulaires essentielles. Au niveau des organes, ces signaux assurent le maintien harmonieux de la taille et de la fonction des tissus.

 

Près de 70 % des médicaments ciblent d'ailleurs ces protéines membranaires.

 

Grâce à la microscopie à force atomique, Simon Scheuring (Inserm), dans une unité CNRS à l'Institut Curie, et James N. Sturgis, professeur à l'Université de la Méditerranée (unité CNRS) ont observé l'organisation d'une membrane de bactérie et ses changements en fonction de facteurs externes. C'est la première fois qu'une membrane est épiée dans son intimité. Ils montrent ainsi que l'organisation des protéines membranaires n'est pas fixe mais peut aussi varier géographiquement et temporellement selon les besoins. Ces travaux sont publiés dans Science du 15 juillet 2005.

 

Pour lire la suite des communiqués, cliquer sur les liens.

 

 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/727.htm

  http://www.inserm.fr/fr/presse/CP_scientifiques/2005/att00002456/13_juillet_2005.pdf

 

 

Neurosciences

la représentation multisensorielle de l'espace dans le cerveau

 

Des chercheurs de l’institut des sciences cognitives de Lyon (CNRS) et des spécialistes de la modélisation mathématique ont mené en parallèle des mesures de l'activité électrique dans le cerveau de singes soumis à des stimulations multisensorielles et des « mesures » de l'activité simulée au sein d'un réseau de neurones artificiels mimant l'organisation du cortex pariétal. Ces mesures présentent un double intérêt, permettant d'une part de comparer les activités neuronales réelles à celles qui émergent des neurones simulés, et d'autre part d'évaluer à un niveau plus global, qui n'est pas accessible aux mesures in vivo, la capacité du réseau à transformer et représenter correctement les informations sur la localisation des objets.

 

Les deux hypothèses avancées par les théoriciens ont été vérifiées expérimentalement.

 

Premièrement, pour être combinées, les informations sensorielles et posturales convergent sur des ensembles de cellules au sein d'aires intermédiaires, ces cellules répondant à des combinaisons de positions de l'objet et de positions du corps. C'est la notion de codage populationnel.  Ces populations sont essentielles pour nouer un véritable dialogue entre les cartes visuelles primaires et les cartes somatosensorielles(2).

 

Deuxièmement, les voies de communication nerveuse sont à double sens, et permettent ainsi à l'information de circuler et recirculer de manière itérative d'une région à l'autre, il s'agit cette fois de la notion de réseau récurrent. Ce type de réseau est particulièrement intéressant car il permet de réaliser deux des fonctions les plus fondamentales du cerveau : l'intégration multisensorielle et la prédiction. En l'occurrence, on peut calculer la localisation la plus probable d'un objet, à partir d'indices visuels et auditifs partiels comme cela se produit lorsque l'on recherche la personne qui nous appelle au milieu d'une foule bigarrée et bruyante. Un joueur de football peut ainsi déterminer le point d'impact d'un ballon se déplaçant sur une trajectoire de collision avec sa tête afin de le dévier, ou un boxeur anticiper la prochaine attaque de son adversaire.

 

Les résultats montrent que les données empiriques sont conformes aux prédictions du modèle, même lorsque ces prédictions ne sont pas intuitives a priori. Par exemple, le modèle prédisait que les cartes neuronales visuelles et somatosensorielles pouvaient ne pas être dans un alignement parfaitement congruent, c'est-à-dire qu'elles ne se projettent pas toujours sur le même bord du champ visuel. C'est effectivement le cas et cette situation ne nuit pas à la capacité du réseau à intégrer correctement les deux types d'information.

 

Mieux comprendre les régions équivalentes dans le cerveau humain

 

Les résultats obtenus sur le cerveau du primate par ces chercheurs sont particulièrement pertinents pour comprendre le rôle des régions équivalentes dans le cerveau humain. En effet, les données récentes d'imagerie cérébrale fonctionnelle chez l'homme confirment l'existence de multiples subdivisions dans le cortex pariétal qui sont très proches de celles qui ont été étudiées en détail chez le primate non humain.


Par ailleurs, on sait que des lésions de ces régions, résultant le plus souvent d'accidents vasculaires cérébraux, provoquent des difficultés dans l'exécution des gestes et des troubles de l'orientation de l'attention dans l'espace. Les données de l'imagerie et de  la pathologie cérébrales montrent en outre que le cortex pariétal joue chez l'homme un rôle essentiel dans la représentation des nombres et dans le calcul, ce qui suggère qu'il existe une relation étroite entre les mécanismes neuronaux qui nous permettent de nous orienter dans l'espace et ceux qui nous aident à manipuler les nombres, autrement dit entre géométrie et arithmétique. Il semble que cela se vérifie également chez le singe où d'autres données montrent que la même région du cortex pariétal qui a été étudiée par l'équipe de Jean-René Duhamel contient des neurones qui sont sensibles à des quantités numériques.

 

Ceci suggère l'existence de précurseurs neuronaux de fonctions cognitives parfois considérées un peu hâtivement comme spécifiquement humaines. Ces observations soulignent l'importance de procéder à des études comparatives des bases neuronales des fonctions cognitives chez les deux espèces en s'aidant de modèles théoriques pour mieux comprendre leur évolution.


 http://www2.cnrs.fr/presse/communique/718.htm

 

 

Développement durable

le projet ITER de fusion nucléaire contrôlée est enfin sur ses rails …

 

Le projet international ITER sera réalisé, et il sera réalisé en France sur le site de Cadarache.

 

Ce projet représente un des plus grands chantiers scientifiques jamais réalisés. Il permettra de démontrer la faisabilité scientifique et technologique de la fusion nucléaire contrôlée. La maîtrise sur Terre de cette réaction nucléaire (source d’énergie des étoiles comme le soleil) ouvrirait alors la voie à des ressources en énergie quasi illimitées. La fusion est en effet l’une des options permettant de produire une énergie abondante, accessible à tous, sûre et participant à la lutte contre l’effet de serre.

 

Rappelons que l'énergie nucléaire peut être libérée de deux façons : en cassant des noyaux atomiques lourds ou en fusionnant des noyaux très légers, ce qu'on appelle respectivement la fission et la fusion nucléaire. Si la fission est maîtrisée depuis longtemps pour la production d'électricité, ce n'est pas encore le cas de la fusion. C’est cette maîtrise qui est l’objet du projet ITER.

 Un dossier très complet sur la fusion contrôlée est proposé en ligne par le CEA, http://www.cea.fr/fr/sciences/Iter/index.htm  de même qu’est accessible le dossier de presse relatif à la décision d’implantation à Cadarache http://www.cea.fr/fr/presse/dossiers/Iter_Cadarache.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

les croyances et pseudosciences

 

Un nouveau chef de toutes les religions ? Une controverse enflammée …

 

Richard Dawkins a écrit : « Que ceux qui se disent agnostiques concernant la religion ajoutent qu'ils sont tout aussi agnostiques envers les théières en orbite ! » Il ne croyait pas si bien dire, il existe une organisation religieuse de Malaisie qui vénère une théière géante ; son maître à penser s’est proclamé « chef de toutes les religions », ce qui n’est visiblement pas du goût de tout le monde :

 

18 Juillet 2005 KUALA LUMPUR (Reuters) - Une foule en colère a attaqué à coups de cocktails Molotov le siège d'une secte malaisienne vouée à l'adoration d'une théière géante en Malaisie, pays majoritairement musulman, apprend-on auprès d'un pompier.

 

Deux semaines après un raid des autorités religieuses, une trentaine d'inconnus ont lancé à l'aube des cocktails Molotov sur le complexe, mettant le feu à un véhicule et endommageant la théière géante, ont confirmé des responsables des secours, les médias malaisiens et un avocat de la secte.

 

La secte, dont les adeptes attribuent des vertus curatives à leur théière géante, est basée dans le nord-est du pays, une région où est pratiqué un islam conservateur dont les tenants pourraient avoir perdu patience face aux bizarreries de la secte du "royaume du Ciel".

 

"Il y a eu un petit incendie", a déclaré un pompier, Ahmad Fakarudi, contacté par téléphone à Jertih, une ville située près de la communauté religieuse. "La partie supérieure de la théière est également un peu touchée mais comme elle est en béton, les dégâts ne sont pas importants."

 

Selon la police, personne n'a été blessé.

 

Selon Haris Mohamed, avocat de la secte, certains des assaillants étaient cagoulés et ont lancé des cocktails molotov et des pneus incendiés sur le centre.

 

Haris, qui n'était pas sur les lieux à ce moment-là, a déclaré que les motifs de cette attaque restaient obscurs ainsi que l'identité de ses auteurs.

 

L'islam est religion d'Etat en Malaisie mais le pays tolère d'autres confessions et compte en son sein d'importantes minorités chrétienne, hindoue et bouddhiste.

 

Mais les autorités religieuses de l'Etat de Terengganu ont déclaré hors-la-loi la secte du "royaume du Ciel", qualifiée de "déviante". Son gourou, Ayah Pin, s'est autoproclamé "chef de toutes les religions" dans une interview accordée récemment à un journal.

 

Des représentants des autorités religieuses étaient intervenus ce mois-ci dans la communauté de la théière, y arrêtant 21 fidèles, mais Ayah Pin a échappé à ce coup de filet.

 

Des enfants sacrifiés à Londres lors de rituels de magie noire

 

 

Des enfants africains sont sacrifiés en Grande-Bretagne lors de rituels de magie noire ou tués par leurs parents qui les croient possédés par des démons, révèle un rapport de la police britannique divulgué le jeudi 16 juin.


A la suite de cas de maltraitance sur des enfants africains, la police a commandé un rapport sur les facteurs culturels pouvant favoriser ces mauvais traitements, rédigé à partir des témoignages recueillis pendant dix mois dans les communautés africaines et asiatiques de Londres.

Des groupes de travail ont été constitués pour "ouvrir un dialogue" avec les communautés et "encourager le débat" sur des sujets comme les punitions corporelles, les abus liés à des croyances religieuses, mais aussi les mariages forcés ou l'excision, a indiqué Scotland Yard.

Le rapport, divulgué par la BBC jeudi avant sa publication prévue ce mois-ci, évoque des pratiques de sorcellerie très répandues dans les églises de Londres fréquentées par les communautés africaines. Ces églises représentent des activités très lucratives qui s'étendent au-delà du Royaume-Uni, en Europe ou en Afrique.

"Des gens désespérés vont voir des experts en sorcellerie pour qu'ils jettent un sort en leur faveur. Des membres du groupe de travail ont affirmé que pour qu'un sort soit efficace, il exige le sacrifice d'un enfant mâle qui n'a pas été circoncis", indique un extrait de ce rapport cité par la BBC.

"Ils affirment que des enfants mâles sont amenés au Royaume Uni dans ce but", poursuit le document. Mais ils se refusent à en révéler davantage, par crainte de représailles.

Le rapport évoque aussi un trafic d'enfants amenés au Royaume Uni pour servir d'esclaves domestiques ou sexuels ou pour des hommes porteurs du virus de sida qui croient qu'ils seront "purifiés" s'ils ont des rapports sexuels avec un enfant.

Des enfants considérés comme possédés par des chefs religieux, très influents dans ces communautés, sont battus, voire tués par leurs familles.

Dans un cas, un homme se serait suicidé après avoir tué quatre de ses enfants, qu'un pasteur avait accusés d'être possédés.

Les auteurs du rapport avertissent qu'il s'agit de témoignages qui ne sont pas corroborés par des preuves matérielles. Ils relèvent la réticence des communautés à rapporter ces crimes ou à coopérer avec la police et évoquent un "mur du silence".

Faute de dénonciation, la police ne découvre ces cas que par hasard et le fait que ces pratiques sont liées à des croyances religieuses complique sa tâche.

"Il y a fort à craindre que nous ne fassions que découvrir la partie émergée de l'iceberg", a déclaré sur la BBC John Azah, un conseiller de la police londonienne.

L'attention a été attirée sur ces pratiques par la découverte en 2001 dans la Tamise du corps démembré d'un enfant âgé entre 4 et 7 ans. Les enquêteurs ont découvert qu'il était nigérian et pensent qu'il a été tué lors d'un sacrifice rituel.

Au cours de l'enquête, la police a découvert que 300 garçons noirs (299 d'origine africaine et un des Caraïbes) ont disparu des écoles londoniennes entre juillet et septembre 2001. On n'a pu retrouver la trace que de deux d'entre eux.

Plusieurs procès ont eu lieu pour mauvais traitements sur des fillettes africaines amenées au Royaume Uni par des femmes qui se présentaient comme leurs mères pour obtenir des prestations sociales. L'une d'elles, Victoria Climbie, une Ivoirienne de 8 ans, accusée de sorcellerie par ses proches, est morte en février 2000.


Début juin, trois Angolais ont été condamnés pour avoir maltraité une orpheline angolaise de 8 ans, qu'ils accusaient d'être une sorcière. Pour l'exorciser, ses tortionnaires l'avaient lacérée au couteau, battue avec une ceinture et lui avait frotté les yeux avec des piments.

 

 http://www.jeuneafrique.com/gabarits/articleDEP_online.asp?art_cle=AFP02645desenerione0

 

Des nouvelles de Bigfoot (le yéti nord-américain) …

 

26 juillet 2005 - VANCOUVER, Canada (Reuters)

 

Le débat séculaire sur l'existence du Bigfoot, une sorte de Yéti qui hanterait les régions sauvages de l'ouest canadien, va se confronter au moderne test d'ADN.

 

Un laboratoire doit analyser des échantillons de poils que plusieurs habitants de Teslin, dans le territoire du Yukon, affirment avoir été perdus par la créature légendaire lors d'une visite nocturne début juillet. Les résultats sont attendus jeudi.

 

Le généticien David Coltman de l'université d'Alberta, spécialiste de la faune sauvage, a déclaré que les scientifiques avaient à leur disposition un catalogue où étaient enregistrées la quasi-totalité des empreintes génétiques des animaux du Yukon, comme les ours et les bisons.

 

"Nous allons comparer les résultats du test avec chaque empreinte du catalogue et si aucune ne correspond, alors ce sera potentiellement intéressant", a déclaré Coltman, qui suspecte que les poils retrouvés aient été perdus par un banal bison.

 

La légende d'une grosse créature poilue bipède qui rôderait dans les montagnes canadiennes et américaines date d'avant l'arrivée des Européens sur le continent.

 

C'est la deuxième fois en un an que la présence du Bigfoot est signalée près de Teslin. Lors de sa dernière "apparition", un groupe d'habitants de Teslin avait rapporté avoir entendu des branches craquer et vu une grosse créature au visage humain rôder près d'une maison. Il aurait laissé derrière lui ses larges empreintes pédestres et les échantillons de poils transmis pour l'analyse.

 

29 juillet 2005 - EDMONTON, Alberta (Reuters)

 

Des Canadiens qui pensaient avoir découvert des poils de la créature légendaire baptisée Big Foot ont vu leurs espoirs fondre comme neige au soleil après qu'une équipe de chercheurs chargée d'étudier l'ADN eut conclu que ce n'étaient que des poils de bison.

 

"Le profil ADN de l'échantillon que nous avons reçu cette semaine correspond exactement à celui du bison d'Amérique du Nord", a déclaré David Coltman, expert en génétique animale à l'université de l'Alberta à Edmonton.

 

"Cependant, si vous croyez (à la légende de Big Foot), nous n'apportons pas pour autant la preuve que Big Foot n'existe pas quelque part", a ajouté Coltman.

 

Deux témoins avaient découvert des poils et des empreintes après avoir aperçu, disaient-ils, une grosse masse de fourrure d'apparence simiesque s'enfuir à travers bois près de Teslin, un village du Yukon.

 

La légende d'une créature mi-homme mi-singe rôdant dans les montagnes de l'Ouest du Canada et des Etats-Unis est antérieure à l'arrivée des premiers Européens sur le continent américain.

 

"Je pense qu'il est fortement improbable que le 'sasquatch' existe, cependant il ne serait pas très scientifique d'en rejeter la possibilité. Il faut toujours rester objectif", a conclu Coltman.

 

L'apparition dans le Yukon signalée par les deux témoins est la première de l'année au Canada.

 

 http://today.reuters.fr/news/newsChannel.aspx?type=oddlyEnoughNews

 

 

Des pèlerins italiens armés de portables, à l'affût d'un miracle …

mais ce n’est pas dans les habitudes de Marie de se donner en spectacle …

26 juillet 2005 - ROME (Reuters)

 

Des milliers d'Italiens ont afflué ces derniers jours dans une localité proche de Naples, armés de téléphones portables et de caméras vidéo, dans l'espoir de filmer une statue de la Vierge Marie qui, selon des habitants, a miraculeusement bougé les jambes.

 

Des paroissiens de l'église Saint Pierre, à Acerra, ont dit avoir vu les jambes prendre la couleur de la chair et bouger, comme si la statue de plâtre s'avançait vers eux.

 

Un homme a affirmé la semaine dernière aux journalistes qu'il avait filmé la scène sur son téléphone portable.

 

Un porte-parole de l'évêque local a déclaré que des experts de l'Eglise enquêtaient sur l'incident pour déterminer s'il était dû à une cause naturelle que l'on ne s'explique pas pour l'instant ou s'il s'agissait d'un phénomène surnaturel.

 

Mais Mgr Antonio Riboldi, évêque émérite d'Acerra, s'est déclaré sceptique. "Dans le passé, la Madonne est apparue dans un champ ou dans une grotte, mais jamais sur un téléphone mobile ou une camera vido. Ce n'est pas dans ses habitudes de se donner en spectacle", a-t-il dit.

 

 http://today.reuters.fr/news/newsChannel.aspx?type=oddlyEnoughNews

 

 

Une escroquerie à l’Antéchrist …

 

23 juillet 2005 - PALERME, Italie (Reuters)

 

Un couple d'Italiens a soutiré 50.000 euros à une habitante de Palerme, en Sicile, après l'avoir persuadée que des vampires allait la faire accoucher, si elle ne les payait pas, du fils de l'Antéchrist.

 

L'homme, un chanteur de cabaret, et sa fiancée ont escroqué leur victime pendant quatre ans en lui vendant 3.000 euros pièce des pilules censées le faire avorter du fils de l'Antéchrist.

 

La police a découvert l'affaire quand la famille de cette dame de 47 ans s'est inquiétée de la voir dépenser toutes ses économies, rapportent les agences AGI et ANSA.

 

 http://today.reuters.fr/news/newsChannel.aspx?type=oddlyEnoughNews

 

Un adepte du paranormal promu président de l’université nationale de Taïwan

 

(Agence Science-Presse) - Le gouvernement taïwanais a choisi comme président de sa principale université un partisan du... paranormal.

 

Lee Si-chen, 52 ans, est aussi physicien des semiconducteurs à l'Université nationale de Taïwan (UNT), un secteur de recherche pour lequel il jouit d'une solide réputation dans son pays et à l'étranger. Son CV et son site web révèlent toutefois un intérêt de longue date pour le paranormal: la "lecture par les doigts", par exemple, qui proclame qui les enfants d'âge scolaire peuvent lire, avec leurs doigts, des chiffres et des caractères chinois. Aucune de ses recherches dans ce domaine n'a permis d'établir que cette croyance repose sur quoi que ce soit de solide.

 

Le 16e président de l'UNT, une université fondée en 1928 et qui cherche à se hisser au rang des 100 meilleures universités de la planète, a déclaré qu'il mettait fin à ses "expériences" sur le paranormal en entrant dans ses nouvelles fonctions.

 

http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2005/cap1807051.html

 

souvenirs, souvenirs

 

 

2003 : la pétition « Défendons La Recherche » qui, se diffusant comme une traînée de poudre de laboratoire en laboratoire, recueillait la signature de plus de 1500 chercheurs en moins de deux semaines. Les textes ci-dessous sont extraits du site http://defendonslarecherche.free.fr/

Au cours de l'été 2003, et dans la plus grande indifférence, 27 essais au champ destinés à évaluer de nouvelles variétés végétales, ont été détruits. Ces saccages répétés affectent gravement notre capacité de recherche en biotechnologie végétale. Ils menacent, à terme, notre indépendance et notre compétitivité en matière agricole et alimentaire. Parce que ces essais au champ sont indispensables à la recherche en biologie végétale et à l'amélioration des plantes, mais aussi parce que les destructions ne sont ni légales, ni légitimes, nous prenons l'initiative d'une pétition nationale adressée à l'ensemble de la communauté scientifique française publique et privée.

En signant la pétition ci-dessous et en acceptant de figurer sur une liste de signataires destinée à être publiée dans la presse, nous adresserons ensemble un signal fort à l'opinion publique sur l'importance de ces recherches pour notre pays. Nous demanderons également au gouvernement qu’il prenne ses responsabilités et permette à la recherche française en sciences végétales et en amélioration des plantes de remplir normalement ses missions.

Sont à l'initiative de cette pétition :

La recherche et l'innovation sont les atouts de notre compétitivité.
Ne laissons pas saccager les travaux des chercheurs français !

Au cours de cet été, en moins de deux mois, 27 essais détruits au total dont 22 transgéniques, ont été détruits, soit près de la moitié des essais de plantes génétiquement modifiées mis en place en France en 2003. Ces saccages répétés – sans précédent dans le monde- portent un grave préjudice aux activités de recherche et de développement en biologie végétale, secteur pour lequel la France se place encore parmi les meilleurs au plan international.

Ces essais en plein champ, conduits par des chercheurs du secteur public et du secteur privé, permettent de valider des années de travaux menés en laboratoire et en serre. Ils ont reçu toutes les autorisations nécessaires, et sont réalisés dans des conditions qui ne font courir aucun risque ni à l'homme ni à l'environnement, sous contrôle de l'autorité de l'Etat. Certains ont pour objectif d’étudier la physiologie et le métabolisme des plantes. D’autres ont pour objectif de mener les évaluations nécessaires au développement de variétés génétiquement modifiées présentant de nouveaux caractères agronomiques, technologiques ou thérapeutiques. Pour toutes ces études, la transgénèse est devenue un outil indispensable. Demain, toutes les variétés commercialisées ne seront pas génétiquement modifiées, mais la plupart auront été mises au point grâce aux connaissances liées aux biotechnologies végétales.

Dans le monde, plusieurs milliers d'essais au champ de plantes transgéniques sont initiés chaque année par les entreprises et les universités dans la plus grande sérénité, en Amérique du Nord mais aussi dans des pays comme l'Inde ou la Chine, en passe de devenir des acteurs importants de la recherche végétale. La France, producteur agricole mondial majeur, est en train de perdre pied dans un domaine en évolution rapide, capital pour sa compétitivité scientifique et économique. L'amélioration des plantes via des techniques diversifiées, dont celles mettant en jeu des OGM, est en effet indispensable pour permettre à l'agriculture d'intégrer les nouvelles exigences du développement durable, promouvoir un meilleur respect de l'environnement et garantir aux consommateurs une offre alimentaire européenne de qualité.

Avec ces destructions, il n'est plus possible de mener en France un programme d'amélioration des plantes utilisant des technologies de pointe. Le processus de recherche et d'innovation est progressivement bloqué. Aujourd'hui, nous risquons de perdre nos entreprises et nos chercheurs les plus inventifs. Déjà les filières de formation en biologie végétale sont désertées par les étudiants. Nous risquons également de ne disposer à l'avenir, pour notre agriculture, que de semences obsolètes ou importées, ce qui compromettrait notre indépendance et notre compétitivité en matière agricole et alimentaire.

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