les dossiers de l’ afis44
DOSSIER : GENETIQUE
sujet
: génétique et biotechnologies
rubrique : informations générales
document : abrégé d’histoire de la génétique (Source INRA)
abrégé de 250 ans d’histoire
de la génétique
1751
René Antoine de
Réaumur découvre que la polydactylie
(présence d'un sixième doigt chez l'homme) est sous contrôle d'un caractère
dominant.
1865
A partir d'expériences sur le croisement de plantes (petits pois), Johann Gregor Mendel jette les bases de la génétique moderne. Il
comprend qu'un caractère héréditaire peut exister sous différentes versions
(allèles), les unes dominantes, les autres récessives. Il en déduit les notions
d'homo- et d'hétérozygotie et énonce les lois de la transmission de certains
traits héréditaires. Ses résultats ont été ignorés pendant près de 30 ans.
1869
Découverte par Friederich Miescher de la
nucléine, composant principal du noyau des cellules.
1880
Sur la base d'observations faites au microscope et de raisonnements théoriques,
les biologistes allemands Oskar Hertwig et Eduard Strasburger déduisent que le noyau des cellules est le siège
de l'hérédité.
1910
L'américain Thomas
Hunt Morgan découvre pour la
première fois une drosophile (mouche du vinaigre) mutante aux yeux blancs (les drosophiles
normales ont les yeux rouge sombre). Ces expériences permettront d'édifier les
bases de la théorie chromosomique de l'hérédité.
1913
Publication par Thomas Hunt Morgan
et Alfred Sturtevant
de la première carte génétique du chromosome X de la drosophile montrant
l'ordre et la succession des gènes le long du chromosome. Pour ces travaux, Morgan recevra le prix Nobel de physiologie et de médecine en 1933.
1927
Hermann Muller, issu du laboratoire de Thomas Morgan, met au
point l'induction artificielle de mutations par les rayons X chez la
drosophile. Cette technique permettra d'améliorer considérablement la précision
des cartes génétiques et de fournir la première estimation du nombre de gènes
présents dans un organisme. Hermann Muller
recevra le prix
Nobel de médecine en 1946.
1944
A partir d'expériences sur des bactéries, Oswald Théodore Avery démontre formellement que l'ADN est une molécule
associée à une information héréditaire.
1953
Premiers déchiffrages du code génétique : James Watson, Francis
Crick et Rosalind Franklin élucident la structure en double hélice de l'ADN. James Watson et Francis Crick recevront, avec Maurice Wilkins, le prix Nobel de médecine pour ces travaux en 1962.
1965
Jacques Monod, François Jacob et André Lwoff reçoivent le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur les mécanismes de la
régulation génétique.
1967
Première synthèse in vitro de l'ADN d'un virus par les américains Arthur Kornsberg, Mehran Goulian et Robert Louis Sinsheimer.
Années 1960 – 1970 Découverte des outils du génie génétique (enzymes
de restriction, polymérases, ligases, etc.)
Années 1970 – 1980 La biologie devient rapidement une science
d'intérêt économique et industriel majeurs. Grâce au génie génétique, il
devient possible d'obtenir des molécules d'intérêt médical très difficile,
voire impossible à préparer par voie chimique ou à isoler par voie naturelle
(ex. hormone de croissance, insuline …).
Années 1990 Naissance, à Evry - grâce à l'Association française contre les
myopathies, à Daniel Cohen, Jean Weissenbach et
Charles Auffray -, de la biologie à grande échelle,
innovation méthodologique qui utilise robots et automates gérés par une
informatique performante. Cette approche permet d'obtenir une carte physique et
génétique du génome de l'homme dans des délais tels qu'ils bouleversent les
projets et les stratégies des industriels, mais aussi ceux de la recherche
académique.
1992 – 1996 Publication des premières cartes du génome humain, produites par le
laboratoire Généthon : carte génétique, carte
physique, catalogues des fragments de gènes exprimés.
Avril 2000 L'américain Craig Venter (Celera Genomics) annonce avoir séquencé la totalité du génome
humain. Cette annonce, qui n'a pas donné lieu à une publication scientifique, a
suscité de nombreuses réactions, tant dans le monde scientifique que politique,
concernant la brevetabilité du génome humain.
Alain Fischer, de l'hôpital Necker à Paris, publie les résultats de la première
thérapie génique réussie sur des enfants atteints d'un déficit immunitaire très
rare DICS-X – lié au chromosome X, dits enfants-bulle.
Mai 2000 Jean Weissenbach et son équipe du Genoscope annoncent, après étude comparative entre le
génome de l'Homme et celui beaucoup plus compact d'un poisson (Tetraodon), que le nombre de gènes chez l'Homme est compris
entre 28 000 et 34 000 (source : Nature Genetics
01/06/00)
Novembre 2000 Annonce par l'équipe Inserm de Marc Peschanski (Hôpital Henri Mondor, Créteil) des premiers
résultats d'amélioration obtenus chez 5 patients atteints de la maladie de Huntington et traités par thérapie cellulaire.
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