les dossiers de l’ afis44
DOSSIER : GENETIQUE
sujet
: le clonage humain
rubrique : les propagandistes du clonage humain
document : argumentaire et pétition planétaire des
« mutants »
AVERTISSEMENT : nous reproduisons l’argumentaire en
20 points du site internet « lesmutants.net », suivi de la « pétition
planétaire » qu’ils ont lancée et ou soutiennent ; nous n’avons pas
la moindre idée de qui ils sont si ce n’est que de façon évidente les
rédacteurs de leur site connaissent le sujet de ce dossier, y ont réfléchi, et
s’ investissent dans les débats éthiques. Tous les textes ci-dessous sont
reproduits intégralement sans aucun commentaire ou modification de notre part.
Ce qui semble être un commentaire, notamment à propos de la pétition, est un
commentaire des « mutants » eux-mêmes.
Réponses aux contre-vérités et mensonges
sur le clonage humain
Le clonage est aujourd’hui dénoncé, vilipendé, criminalisé. La plupart des
arguments avancés sont néanmoins des sophismes et des contre-vérités,
voire des idioties pures et simples. En guise d’explication et de débat, nous
avons droit aux menaces et aux cris des vierges humanistes effarouchées. Voici
enfin des réponses simples, clairement argumentées et scientifiquement fondées,
à l’hystérie ambiante. La Mutation est en marche !
1. Le clonage
n’est pas naturel
C’est faux. La reproduction des êtres à l’identique est au contraire très
répandue dans l’histoire de la vie. Toutes les bactéries, un grand nombre de
plantes, certains insectes et quelques reptiles se reproduisent depuis toujours
par clonage. Par ailleurs, les vrais jumeaux humains sont aussi de vrais clones
: leur génome nucléaire et leur génome mitochondrial est parfaitement
identique. Non fondé sur les faits, l’argument de la naturalité du clonage est
aussi idiot. La roue et l’électricité ne sont pas naturelles non plus : faut-il
les interdire? Le préservatif et la pilule ne sont pas naturels : faut-il les
interdire ? La fécondation in vitro et la péridurale ne sont pas naturelles :
faut-il les interdire ? L’espèce humaine s’est développée à travers ses
artifices.
2. Le clonage
est contraire à la volonté divine.
Cet argument d’autorité
découle bien sûr de la foi en dieu. On ne discute pas des goûts ni des couleurs
: libre aux croyants de refuser le clonage ; libre aux agnostiques et aux
athées d’agir selon leur conscience. Droit de refuser, droit d’accepter… en un
mot : droit de choisir. Défendre une position contraire, c’est défendre la
théocratie contre la démocratie, l’obscurantisme contre la raison,
l’intolérance contre le libre-arbitre. Les démocraties sont capables d’accepter
une pluralité d’opinion, car on y suppose que la morale, le mode de vie, les
convictions découlent du consentement volontaire des individus, et non de
l’autorité de l’Etat ou de la pression d’une majorité. Une minorité ne peut
être contrainte de modifier ses choix que s’ils mettent en péril les droits
élémentaires de la majorité. Or, tel n’est pas le cas dans le clonage.
3. Le clonage
instrumentalise le vivant.
L’expression est
creuse. Mais elle est compliquée et on l’utilise beaucoup pour cette raison :
elle impressionne facilement un auditoire qui ne comprend pas très bien de quoi
il retourne. En langage clair, “ instrumentaliser le vivant ” signifie utiliser
ce qui est vivant pour une fin donnée. L’homme le fait en permanence : mettre
du pesticide dans son jardin, cultiver des plantes et élever du bétail pour se
nourrir, absorber un antibiotique pour tuer une bactérie, prendre la pilule
contraceptive pour contrarier l’ovulation, prendre la pilule abortive pour
supprimer un œuf, avorter un embryon ou un fœtus non désiré, etc. Tout cela
relève bel et bien de l’ “ instrumentalisation du vivant ”. Et alors ?
4. Le clonage
nie la dignité humaine.
Le clonage est
recherché par des êtres humains qui veulent se reproduire ou
qui veulent reproduire un enfant disparu sans disposer d’autres moyens pour
cela. Est-il digne de leur refuser ce qui fait le sens de la vie pour beaucoup,
à savoir répliquer son être à travers ses gènes ? En quoi un bébé en bonne
santé reproduit par clonage serait-il plus indigne de vivre qu’un autre ? Par
ailleurs, la notion de “ dignité humaine ” a toujours été relative. Les régimes
totalitaires n’ont pas hésité à l’utiliser à leur profit : les nazis parlaient
de “ vies non dignes d’être vécues ”, par exemple, pour supprimer de manière
autoritaire les handicapés. Contre ces dérives inacceptables, chacun doit être
son propre juge de la dignité de soi et de ses descendants. Et chacun doit
assumer la responsabilité de ses actes.
5. Le clonage
est réservé aux riches.
Comme 90 % des
nouvelles technologies : hier, les premières voitures, les premières radios, les
premières télévisions étaient réservées aux riches. Fallait-il les interdire ?
Faut-il arrêter aujourd’hui les recherches en biologie, médecine, astronomie,
informatique, etc. sous le seul prétexte que les pauvres n’ont pas un accès
immédiat à leurs retombées ? L’argument des pauvres contre les riches est donc
de nature démagogique, quand il ne cache pas une vision idéologique archaïque
de la société. Qui plus est, le clonage est une question privée : il ne relève
pas des dépenses publiques, dont on peut toujours discuter de manière
démocratique la répartition.
6. Le clonage
reproduit des individus potentiellement éliminés par la sélection naturelle.
Bien sûr : sans le
clonage, certains individus stériles resteraient sans descendance. Mais il en
va de même pour les deux tiers d’entre nous : sans la médecine, nous serions
morts avant d’avoir été capables de procréer. Eliminons pendant deux
générations les antibiotiques, et la population mondiale ne manquerait pas de
décroître rapidement ! Même si cette vérité est désagréable à entendre, il faut
bien que reconnaître que la grande majorité des hommes modernes sont des “
animaux malades ” maintenus en vie par le progrès biotechnologique. Veut-on
pour autant un retour au paléolithique et une espérance de vie moyenne de 25
ans ? L’homme doit-il être le jouet impuissant de la sélection naturelle ou
doit-il choisir souverainement son destin, selon sa propre volonté,
c’est-à-dire sa propre sélection ?
7. Le clonage
fera du futur clone une “ bête curieuse ”.
Les seuls arguments
valables concernant le clonage regardent en effet le clone lui-même. A défaut
de consensus sur les bases d’une improbable “ morale universelle ”, tout le
monde considère au moins qu’il ne faut pas faire à autrui ce que l’on aimerait
pas qu’autrui nous fasse. La transformation du clone en “ bête curieuse ”
relèverait d’une opinion publique chauffée à blanc par les médias. La faute
morale en incomberait non au clone ou à ses géniteurs, mais à certains
journalistes en panne de soi-disant “ transparence ”. Sous prétexte de
sensationnalisme, on gâche ainsi des vies qui ne demandent qu’à rester
paisibles et privées. Un traitement rationnel de l’information considère
l’enfant clone comme n’importe quel autre enfant. Il en va de même pour le bon sens
: cet enfant, qui sera peut-être votre voisin, sera impossible à distinguer
d’un autre. Par ailleurs, les hystéries médiatiques disparaissent aussi vite
qu’elles sont apparues : parmi les moins de 30 ans, qui est capable de citer le
nom du premier bébé éprouvette, lui aussi promis à un destin social funeste par
certains médias de l’époque ?
8. Le clonage
créera une instabilité psychologique majeure chez l’enfant.
La “ stabilité
psychologique ” dépend d’un grand nombre de facteurs dont certains sont
d’origine purement biologique : le bonheur de vivre ne se décrète pas, il se
ressent souvent de manière innée. Des enfants ayant vécu des expériences
traumatisantes (pédophilie, déportation, violence) sont parfaitement à l’aise à
l’âge adulte. D’autres, ayant vécu dans un environnement “ normal ” et protégé,
deviennent au contraire des asociaux ou se trouvent mal dans leur peau. Etre né
de deux parents biologiques “ classiques ” n’est certainement pas une garantie
de bonheur. Etre né de clonage n’est pas non plus une malédiction assurée. Il
est certain que les premiers enfants clones demanderont un suivi attentif de
leur maturation psychologique, notamment de la capacité à comprendre et
accepter leur naissance. A mesure que la technique sera banalisée, elle sera de
moins en moins traumatisante : le clone n’aura pas le sentiment d’une altérité
radicale.
9. Le clonage
produira des individus sans identité propre, des “ photocopies ”.
Absurde. Les vrais
jumeaux ont exactement le même bagage génétique, plus encore que les clones
(car leurs mitochondries, héritées de la mère, sont identiques, ce qui ne sera
pas le cas des clones par rapport à leur géniteur). Or, tout le monde sait que
les jumeaux vivent leur vie sans avoir l’impression d’être des photocopies. Ils
possèdent pourtant une étonnante ressemblance, aussi bien physique que
psychologique. Mais les gènes ne déterminent pas tout : chaque individu réagit
à sa manière dans son environnement. Par ailleurs, les jumeaux souffrent très
rarement de leur similitude. Ils témoignent au contraire d’un sentiment très
puissant d’affection, de liens intimes. Rien ne dit que le clone n’éprouvera
pas la même relation à l’égard de son géniteur.
10. Le
clonage va devenir le seul mode de reproduction.
C’est déjà ce que l’on
pronostiquait pour les bébés éprouvette. En fait, la procréation médicalement
assistée, dont le clonage reproductif est simplement une variante, représente
une solution de dernier recours, pour ceux qui ne peuvent avoir d’enfants
autrement. Le clonage “ de confort ” restera fort
longtemps l’exception. L’immense majorité des êtres humains continueront
longtemps à utiliser la bonne vieille fécondation naturelle, qui a le mérite de
joindre l’utile à l’agréable ! Si le clonage devenait un jour d’accès plus facile,
s’il venait à se répandre, nous serions toujours confrontés à la même question
fondamentale : au nom de quoi faudrait-il l’interdire ? Quel serait l’impératif
absolu capable de s’imposer de manière autoritaire à tous les individus de la
planète ? Qui pourrait décider arbitrairement au nom de l’espèce humaine,
contre l’avis de certains membres de cette espèce humaine ?
11. Le
clonage est une arme pour les dictateurs fous.
Il s’agit là d’un
mauvais scénario de science-fiction. Les dictateurs (qui sont rarement fous)
ont autre chose à faire que d’investir dans un clonage de masse. Pour
assujettir une population, il est inutile de recourir à une solution aussi
coûteuse et aléatoire : le fait d’être cloné n’imprime pas l’obéissance dans le
cerveau ! Il est beaucoup plus simple d’utiliser les moyens classiques de
terreur et de propagande. Quand on y réfléchit bien, tout peut devenir une arme
dans la main d’un dictateur fou : c’est le problème de la dictature, pas le
problème du clonage. En réalité, c’est la lutte contre le clonage qui offre
aujourd’hui le visage de la dictature universelle. Une poignée de fanatiques
semblent prêts à imposer une loi universelle, planétaire, frappant les 6
milliards d’humains sans aucune considération pour la diversité de leurs
convictions.
12. Le
clonage est une technique encore incertaine et dangereuse.
Vrai. Comme le furent
dans leurs premières années la vaccination, la greffe, la fécondation in vitro,
la contraception, etc. Tout progrès biotechnologique repose sur une part
d’incertitude. Statistiquement, il y a toujours des ratés et des échecs dans
nos expériences. Faut-il par exemple dresser la (longue) liste des médicaments
retirés du marché pour effet secondaire imprévu et indésirable ? Contrairement
à d’autres biotechnologies, le clonage ne met pas en danger la vie d’autrui :
c’est une affaire privée, qui concerne un couple et sa descendance. Il est en
revanche absolument indispensable que les candidats au clonage soient
parfaitement informés des risques de la technologie, pour eux et surtout pour
leurs descendants. Néanmoins, ces risques sont minimisés par les progrès
importants du monitoring prénatal : au moindre développement anormal des tissus
ou des organes, il sera possible d’interrompre la grossesse.
13. Le
clonage est la négation de la liberté.
Affirmer cela revient à
supposer que l’homme est entièrement déterminé par ses gènes, de sorte que deux
génomes identiques aboutiraient à deux destins identiques. C’est évidemment
faux : notre milieu compte aussi dans la construction de notre personnalité. En
fait, être libre signifie être capable de définir ce qui est bon pour soi (et
ce qui est bon en soi). Les clones pourront le faire, ce qui n’est pas le cas
des handicapés mentaux, par exemple. Si le clone est génétiquement identique à
son ascendant, il en différera par tout ce qui constitue notre conscience : la
mémoire de soi, c’est-à-dire les souvenirs de tout ce que nous avons vécu
personnellement. Le clone aura donc bel et bien une individualité et une
conscience, une liberté d’acte et de pensée.
14. Le
clonage va déstructurer la famille.
Le modèle familial
nucléaire du XIXe siècle a déjà été largement dissout
par l’évolution des mœurs, au moins en Occident. On ne voit pas trop en quoi le
clonage changerait la donne. L’identification du père ou de la mère comme “
géniteur ” sera préservée, de même que la différence de génération. La relation
triangulaire “ père-mère-enfant ” n’est pas en elle-même
une garantie de bonheur et de plénitude : combien d’enfants souffrent de
parents qui ne s’entendent pas et dont la vie quotidienne devient un enfer ?
Par ailleurs, dans beaucoup de pays non-occidentaux,
la relation triangulaire n’est pas le modèle familial dominant : les rapports
de parentés sont par exemple distribués de manière bien plus complexe chez les
oncles et les tantes d’un enfant, à égalité symbolique par rapport au père et à
la mère. Dans ce domaine, il vaut mieux reconnaître que beaucoup de nos
jugements sont très relatifs et cesser de croire qu’un seul modèle est le bon.
15. Le
clonage transformera l’enfant en banque d’organes
Non. Il s’agit là d’une
confusion encore fréquente entre clonage thérapeutique et clonage reproductif. Le
premier vise en effet à créer des tissus compatibles pour les greffes. Mais il
est inutile de produire un enfant pour cela : il suffit de cultiver des
cellules souches et de les différencier selon les besoins thérapeutiques. Ces
cellules souches peuvent être obtenues par le clonage de cellules
embryonnaires, d’où une confusion avec le clonage reproductif. Mais on peut
difficilement considérer qu’un embryon à l’état de deux, quatre ou huit
cellules indifférenciées constitue un être humain à part entière ! Par
ailleurs, les scientifiques découvrent de plus en plus de cellules souches
présentes dans le corps des adultes : à l’avenir, il sera peut-être inutile de
pratiquer le clonage thérapeutique des cellules embryonnaires.
16. Le
clonage ne prend pas en compte l’intérêt propre de l’enfant
Le projet parental
regarde les parents et eux seuls. Admettre le contraire, c’est soumettre chaque
individu au bon vouloir de la société ou de l’Etat. Les parents naturels ne se
reproduisent pas toujours en ayant seulement en tête les intérêts de leur
future progéniture. Par exemple, beaucoup de couples qui ont perdu un enfant en
fin de grossesse ou en bas âge tentent immédiatement d’en avoir un autre, dans
une logique de “ remplacement ”. De même, certains ont des enfants en fonction
de leurs convictions religieuses. Il est par ailleurs très difficile de parler
au nom de l’intérêt d’un enfant à naître. En France, un procès retentissant a
récemment conclu que le fait d’être né handicapé pouvait donner lieu à des
réparations. Interdire le clonage sous le prétexte que les médecins ou les
parents sont responsables des éventuelles tares du clone ouvrirait un peu plus
la boîte de Pandore : la moindre imperfection des fécondations naturelles
pourrait susciter d’interminables procès en dommages moraux, et tout le monde
serait sous la pression du “ zéro défaut ”.
17. Le
clonage est une forme d’eugénisme.
Pas vraiment. On
utilise ce mot pour faire peur. L’eugénisme est la doctrine selon laquelle une
population peut être améliorée par l’élimination des tares ou l’amélioration
des qualités biologiques. Or, le clonage reproduit à l’identique, c’est-à-dire
qu’il transmet les qualités comme les tares. Il est donc neutre du point de vue
sélectif. Par ailleurs, le clonage est un choix individuel et non un choix
collectif. Il ne s’agit pas d’une politique autoritaire, où l’Etat imposerait
les critères de reproduction. Même lorsque les tests génétiques et la thérapie
génique seront démocratisés, chacun devra être libre de décider ce qui est bon
pour lui-même, et éventuellement pour sa descendance. Ce n’est pas de
l’eugénisme, mais de l’autosélection consciente et
volontaire.
18. Le
clonage est condamné par l’opinion publique.
C’est d’autant plus
vrai que cette “ opinion publique ” a été préalablement formatée dans un sens
unique par les médias (cela s’appelle le clonage mental). Les individus ne
disposent pas d’une information complète ni de vrais débats contradictoires.
Aucun des arguments que vous êtes en train de lire n’a été vraiment exposé ni
débattu dans la presse, à la radio ou à la télévision. Par ailleurs, les
majorités ont-elles le droit d’imposer leur vue aux minorités ? Dans ce cas, il
faudrait soumettre toute réforme sociale ou toute nouvelle technologie au
référendum. Malgré un climat très défavorable, 10 % des Français se sont
déclarés favorables au clonage : cela représente tout de même un minimum de 4
millions de citoyens adultes dont on méprise l’opinion ! Si l’on avait posé une
question non tendancieuse, ce chiffre serait sans doute à multiplier par deux
ou trois.
19. Le
clonage est un crime contre l’humanité.
Donner la vie n’est pas
un crime. Si l’on pense aux risques de malformation du clone, il faut alors
considérer que toutes les femmes donnant naissance consciemment à des individus
atteints de tares physiques ou mentales commettent des
crimes contre l’humanité. Par ailleurs, à force d’utiliser le “ crime contre
l’humanité ” à toutes les sauces, cette notion ne voudra plus dire grand chose.
Il serait bon que certains commentateurs pèsent leurs mots avant de qualifier à
tort ou à travers tout ce qui heurte leur conviction personnelle. La surenchère
des qualificatifs est un phénomène déplorable ; quand il s’agit de hurler avec
les loups, et même d’en rajouter pour hurler un peu plus fort, cette pratique
devient franchement odieuse.
20. Le
clonage “ marchandise ” un peu plus la vie.
Ce n’est pas un
argument de fond, car on pourrait très bien proposer un service public de
clonage, dans une logique non marchande. Le fait que cette technique de
procréation soit coûteuse et que certains en tirent profit ne suffit pas à la
condamner : la conception des médicaments est coûteuse, les laboratoires en
tirent profit… faut-il donc les interdire ?
Pétition planétaire ! Pour le libre choix de la
procréation.
Cette
pétition a déjà reçu l’approbation de plus de 10.000 personnes. Elle est signée
et soutenue par le Pr Panayotis
Zavos, expert internationalement réputé en médecine
reproductive, dont les laboratoires ont donné naissance en avril 2003 aux
premiers embryons clonés à des fins procréatives. Elle sera envoyée aux
élus des Parlements nationaux et du Parlement européen à chaque fois que
ceux-ci discuteront de la réforme des lois bio-éthiques.
Vous aussi, revendiquez la propriété de votre corps !
e-Pétition des Mutants
Pour le libre choix de
la procréation,
Pour l’autorisation du
clonage reproductif
Lorsque Louise Brown, premier “ bébé éprouvette ”, est née en 1978, beaucoup
lui prédisaient un sombre destin. Sa conception in vitro la condamnerait
certainement à une terrible instabilité psychologique, et peut-être à de graves
malformations biologiques. Aujourd’hui, Louise Brown se porte comme un charme.
Il en va de même pour les centaines de milliers d’enfants nés de la fécondation
in vitro.
Environ 5 % des couples souffrent de stérilité.
Parmi eux, plusieurs milliers ne pourront jamais avoir d’enfants, car les
cellules sexuelles de l’un ou l’autre sont trop
gravement altérées pour cela. A ces couples déchirés par la souffrance de ne
pouvoir donner la vie, le clonage reproductif offre une alternative nouvelle.
Le clonage est une technique récente et encore très
incertaine. Mais la situation est identique pour la fécondation in vitro :
selon la méthode employée, 15 à 30 % seulement des inséminations artificielles
aboutissent à une naissance. Si la moindre anomalie est repérée, la grossesse
est immédiatement interrompue. Il en ira de même pour le clonage. Les outils de
monitorage permettent aujourd’hui de surveiller jour après jour la croissance
de l’embryon et du fœtus.
Au-delà de la détresse des couples stériles, le
clonage met en jeu une question de principe. L’Etat
n’a aucune légitimité pour décider autoritairement du meilleur mode de procréation.
Tout individu conscient et éclairé est libre de choisir, même si son choix
comporte des risques. L’interdiction du clonage reproductif est donc une
atteinte à la liberté de conscience et au droit à la vie, pourtant défendus par
la Convention européenne des droits de l’homme.
En conséquence, les signataires de la présente
pétition demandent :
le respect de la libre
disposition de son corps ;
le respect de la liberté de
conscience, d’opinion et de choix ;
le respect du droit à la vie ;
l’autorisation du clonage
reproductif.
AVERTISSEMENT : nous reproduisons l’argumentaire en
20 points du site internet « lesmutants.net », suivi de la « pétition
planétaire » qu’ils ont lancée et ou soutiennent ; nous n’avons pas
la moindre idée de qui ils sont si ce n’est que de façon évidente les
rédacteurs de leur site connaissent le sujet de ce dossier, y ont réfléchi, et
s’ investissent dans les débats éthiques. Tous les textes ci-dessous sont
reproduits intégralement sans aucun commentaire ou modification de notre part.
Ce qui semble être un commentaire, notamment à propos de la pétition, est un
commentaire des « mutants » eux-mêmes.
afis, Science et pseudo-sciences,
14 rue de l'école polytechnique, 75005 PARIS.