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DOSSIER : TECHNOLOGIES ET SOCIETE

 

sujet          : téléphonie mobile et santé

document : téléphones mobiles – les attendus de l’AFSSE

terminaux ( les téléphones mobiles )

les attendus principaux

 

Les travaux épidémiologiques et, surtout, les travaux expérimentaux récents sur les effets de l’exposition aux ondes émises par les antennes des téléphones (« les terminaux »), ne permettent pas de conclure à leur caractère nocif, en l’état actuel des connaissances. Mais la vigilance doit être maintenue et ce sujet nécessite la poursuite de travaux scientifiques.

 

*      Pour ce qui concerne le risque de cancer, on peut retenir que, aux niveaux de puissance employés dans la téléphonie mobile, les rayonnements n’ont pas d’effet sur les gènes de nos cellules (ils ne sont pas « génotoxiques »). Les travaux conduits chez l’animal, avec de longues durées d’exposition, n’indiquent pas de risque de cancer ; ils ne montrent ni un effet «initiateur » propre ni un effet « promoteur » de cancers induits par des agents cancérigènes. Cependant, bien que l’essentiel des études épidémiologiques déjà publiées tende à réfuter l’existence d’un risque de cancer du cerveau ou d’autres formes de cette maladie chez l’homme, le recul disponible ce jour est encore insuffisant pour exclure cette hypothèse.

*      Pour ce qui concerne d’autres maladies, les résultats des travaux sont partagés : d’un côté, des études chez des sujets volontaires ne montrent pas de lien entre des symptômes ressentis (maux de tête, fatigue, sensation de chaleur) et l’exposition aux rayonnements des téléphones, y compris chez des sujets se déclarant « hypersensibles aux champs magnétiques ». D’un autre côté, des travaux récents chez l’animal, qui appellent confirmation – voire, pour certaines recherches françaises, qui demandent encore à être publiées dans des revues scientifiques internationales – suggèrent que ces rayonnements pourraient modifier la perméabilité de la « barrière » qui protège le cerveau contre la pénétration passive de substances présentes dans le sang, pour des niveaux de DAS faibles de 0,2 à 0,75 W/Kg, pendant 2 heures, chez le rat. Si ces résultats venaient à être confirmés par des travaux conduits de manière indépendante dans les mêmes conditions expérimentales, et s’ils se révélaient transposables également à l’espèce humaine, cela pourrait indiquer que des personnes souffrant de migraines seraient susceptibles de voir leurs douleurs accentuées, en fréquence et/ou intensité. La démonstration d’un tel effet n’est pas apportée, et d’autres travaux internationaux portant sur le même sujet, ont abouti à des conclusions inverses (sur une quarantaine d’études publiées, moins de 10 rapportent un effet sur la barrière hémato-encéphalique)

*      Divers effets biologiques ou physiologiques associés à l’exposition aux ondes des téléphones mobiles (modification du profil de l’électro-encéphalogramme, raccourcissement des délais de réaction à certains tests, etc.) sont bien avérés, mais ces effets, modérés et transitoires mêmes dans les conditions d’exposition maximale aux rayonnements émis par les téléphones mobiles, ne peuvent être considérés comme nocifs dans l’état actuel des connaissances. (…)

*      A ce jour, les données scientifiques disponibles n’indiquent pas une sensibilité particulière ni une exposition supérieure des enfants, par rapport aux adultes, aux rayonnements induits par les téléphones. (…)

*      Les conséquences psychoaffectives et sociales de l’usage du téléphone mobile durant l’enfance et l’adolescence semblent très différentes selon l’âge (…).

*      Le risque d’accident de la circulation lors de l’utilisation d’un téléphone mobile est par contre un risque parfaitement avéré. Les études épidémiologiques publiées ainsi que les études expérimentales sur volontaires démontrent une augmentation du risque d’accident de la circulation, essentiellement liée à une perte d’attention lors de la conversation téléphonique. La perte d’attention est identique lorsque le conducteur utilise un dispositif permettant de libérer ses mains (kit mains-libres) ; un tel dispositif ne constitue donc en aucun cas un élément de sécurité.

 

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