les dossiers de l’ afis44
DOSSIER : TECHNOLOGIES ET SOCIETE
sujet : téléphonie mobile
et santé
document : téléphones mobiles – les attendus de l’AFSSE
terminaux ( les téléphones mobiles )
les attendus principaux
Les travaux
épidémiologiques et, surtout, les travaux expérimentaux récents sur les effets
de l’exposition aux ondes émises par les antennes des téléphones (« les
terminaux »), ne permettent pas de conclure à leur
caractère nocif, en l’état actuel des connaissances. Mais la vigilance doit être maintenue et ce sujet
nécessite la poursuite de travaux scientifiques.
Pour ce qui concerne le risque de cancer, on peut retenir que, aux niveaux de puissance
employés dans la téléphonie mobile, les rayonnements n’ont pas d’effet sur les
gènes de nos cellules (ils ne sont pas « génotoxiques »).
Les travaux conduits chez l’animal, avec de longues durées d’exposition,
n’indiquent pas de risque de cancer ; ils ne montrent ni un effet
«initiateur » propre ni un effet « promoteur » de cancers
induits par des agents cancérigènes. Cependant, bien que l’essentiel des études
épidémiologiques déjà publiées tende à réfuter l’existence d’un risque de
cancer du cerveau ou d’autres formes de cette maladie chez l’homme, le recul disponible
ce jour est encore insuffisant pour exclure cette hypothèse.
Pour ce qui concerne d’autres maladies, les
résultats des travaux sont partagés : d’un côté, des études chez des
sujets volontaires ne montrent pas de lien entre des symptômes ressentis (maux
de tête, fatigue, sensation de chaleur) et l’exposition aux rayonnements des
téléphones, y compris chez des sujets se déclarant « hypersensibles aux
champs magnétiques ». D’un autre côté, des travaux récents chez l’animal,
qui appellent confirmation – voire, pour certaines recherches françaises, qui
demandent encore à être publiées dans des revues scientifiques internationales
– suggèrent que ces rayonnements pourraient modifier la perméabilité de la
« barrière » qui protège le cerveau contre la pénétration passive de
substances présentes dans le sang, pour des niveaux de DAS faibles de 0,2 à
0,75 W/Kg, pendant 2 heures, chez le rat. Si ces résultats venaient à être
confirmés par des travaux conduits de manière indépendante dans les mêmes
conditions expérimentales, et s’ils se révélaient transposables également à
l’espèce humaine, cela pourrait indiquer que des personnes souffrant de
migraines seraient susceptibles de voir leurs douleurs accentuées, en fréquence
et/ou intensité. La démonstration d’un tel effet n’est pas apportée, et
d’autres travaux internationaux portant sur le même sujet, ont abouti à des
conclusions inverses (sur une quarantaine d’études publiées, moins de 10
rapportent un effet sur la barrière hémato-encéphalique)
Divers effets
biologiques ou physiologiques associés à l’exposition aux ondes des
téléphones mobiles (modification du profil de l’électro-encéphalogramme,
raccourcissement des délais de réaction à certains tests, etc.) sont bien
avérés, mais ces effets, modérés et transitoires mêmes dans les conditions
d’exposition maximale aux rayonnements émis par les téléphones mobiles, ne
peuvent être considérés comme nocifs dans l’état actuel des connaissances. (…)
A ce jour, les données
scientifiques disponibles n’indiquent pas une sensibilité particulière ni une
exposition supérieure des enfants, par rapport
aux adultes, aux rayonnements induits par les téléphones. (…)
Les conséquences
psychoaffectives et sociales de l’usage du téléphone mobile durant
l’enfance et l’adolescence semblent très différentes selon l’âge (…).
Le risque d’accident
de la circulation lors de l’utilisation d’un téléphone mobile est par contre un
risque parfaitement avéré. Les études épidémiologiques publiées ainsi que les études
expérimentales sur volontaires démontrent une augmentation du risque d’accident
de la circulation, essentiellement liée à une perte d’attention lors de la
conversation téléphonique. La perte d’attention est identique lorsque le
conducteur utilise un dispositif permettant de libérer ses mains (kit
mains-libres) ; un tel dispositif ne constitue donc en aucun cas un
élément de sécurité.
afis, Science et pseudo-sciences, 14 rue de l'école polytechnique, 75005 PARIS.