anais     

le bulletin de l'  information scientifique

de l’ association nantes atlantique pour l’ information scientifique (anaisafis)

PERIODIQUE A PERIODICITE VARIABLE                                                                  N° 22 –  JUIN 2006

 

« Diderot, Voltaire, Marx, …

    Si notre mouvement existe aujourd’hui c’est sans doute en grande partie grâce à ces hommes.

    Sachons nous montrer dignes de poursuivre leur combat. »

Norbert Nayman, 19 janvier 2005 [texte intégral]

membre du bureau de l’association Nantes Atlantique pour l’information scientifique (ANAIS)

Président de l’Union Rationaliste de Nantes et Région, membre du réseau brightsfrance

 

Décédé à Nantes dans la nuit du 4 au 5 Juin 2006 à l’âge de soixante-trois ans

 

Notre ami Norbert Nayman s’est donc éteint au terme d’une dernière lutte contre la maladie et les douleurs qui l’accompagnent.

Ingénieur, cadre dirigeant de l’assurance chômage (UNEDIC), il était en retraite depuis peu.

C’est alors même que son épouse profitait à son tour des premiers jours de sa propre retraite que la maladie a révélé son existence.

C’était en octobre dernier …

Humaniste, rationaliste scientifique, propagandiste insatiable des Lumières, Norbert Nayman était membre du conseil d’administration de l’union rationaliste dont il était également le président de la section de Nantes. Convaincu du rôle social nuisible des tenants des obscurantismes anciens et modernes, membre de l’association française pour l’information scientifique, Norbert fut avec nous un artisan de la création d’ ANAIS en Loire Atlantique et il en fut membre du bureau dès l’origine.

 

Si notre mouvement existe aujourd’hui c’est aussi grâce à des hommes et des femmes comme Norbert Nayman.

Nous aussi, sachons nous en montrer dignes.

 

Michel Naud

Président de l’Association Française pour l’Information Scientifique

Coordinateur de l’Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique (AFIS)

 

On lira dans le corps du bulletin une retranscription des quelques mots prononcés au nom de l’association française pour l’information scientifique et de l’union rationaliste à l’occasion de ses obsèques au crématorium de Nantes le 8 juin dernier.

 

* * * * * * *

 

Editorial : Les marchands de sommeil 

 

L’alter-internet s’affole une fois de plus pour «un appel à la convergence des luttes anti-nucléaires, anti-OGM et anti-nanotechnologies», pour la fermeture du complexe de recherche MINATEC qui vient d’être inauguré à Grenoble, et pour établir un « moratoire contre les nanotechnologies » …

Les nanotechnologies, qu’est-ce que c’est ? « nano » cela veut dire que c’est tout petit … le terme de nanotechnologie a été formé pour parler des technologies qui manipulent ou produisent des mesures en « nanomètres », autrement dit de milliardièmes de mètre : il y a mille micromètres dans un millimètre (le micromètre est le nom officiel, dans le système métrique, qu’il convient de donner à ce qu’on appelle usuellement – et improprement - le « micron »), et il y a mille nanomètres dans un micromètre. Si vous vous rappeler l’angström, l’unité de mesure avec laquelle votre professeur de physique préféré vous parlait des échelles atomiques, unité qui, là non plus, n’est plus utilisée, eh bien, il y a dix angströms dans un nanomètre… A priori rien de bien sorcier donc … Nous avons déjà largement bénéficié des premiers effets de la miniaturisation, ne serait-ce qu’avec nos ordinateurs qui ne ressemblent plus que de très loin à la géométrie tout comme aux performances des ordinateurs d’il y a trente ans.

Mais qu’est-ce qu’« ils » peuvent bien avoir cette fois-ci contre les nanotechnologies ? D’emblée le terrain est bien balisé par les recettes qui ont fait leurs preuves avec le nucléaire et les OGM : 1) c’est peut-être bien dangereux pour la santé et l’environnement 2) il n’y a pas eu de débat démocratique pour nous demander notre avis 3) si le complexe militaro-industriel et les multinationales s’y intéressent c’est donc que nous avons bien raison de nous méfier 4) de toutes façons « ils », les élites politiques et techniques autoproclamées, nous mentent

On ne va pas parler à leur place. Dans le dossier nous vous présenterons quelques éléments à propos de certains que les nanotechnologies font rêver, et de ceux qui craignent un nouveau cataclysme.

Nous devons quand même réserver une mention spéciale au communiqué national des Verts. Si nous ne pouvons qu’être d’accord avec la phrase conclusive "Non, la science à elle seule ne suffit pas à apporter le bonheur à l’humanité. "  nous ne pouvons que nous étonner si ce n’est nous insurger devant le paragraphe introductif, destiné à l’accroche et au formatage préalable ( générant des inférences mêlant peur et réprobation) du lecteur, qui affirme que « depuis Auschwitz et Hiroshima, on sait que les progrès scientifiques introduisent de nouveaux risques et peuvent être mis au service de la pire barbarie. »

Certes Birkenau (le camp d’Auschwitz II) était un centre de mise à mort organisé industriellement avec une logistique ferroviaire lourde mise au service de la destruction et l'utilisation d'un gaz pour tuer les êtres humains. Mais qu’est-ce que cela démontre ? Cela démontre uniquement qu’une idéologie meurtrière utilise tous les moyens, dont technologiques et organisationnels, qu’elle a sa disposition pour arriver à ses fins … Cette récupération d’Auschwitz-Birkenau au profit d’un argumentaire « nano-sceptique » est tout simplement indécente.

 

Contrairement à ce que suggère le communiqué national des verts il n’a pas fallu davantage attendre le vingtième siècle pour voir homo sapiens mobiliser l’ensemble de ses savoirs et savoir faire pour faire la guerre à son voisin. Au plus loin que l’archéologie nous renseigne, la taille des premiers outils est associée aussi bien à faciliter la vie de tous les jours qu’à s’assurer un avantage littéralement fracassant sur ses voisins … et cette dualité, autant que l’histoire nous renseigne, est constante …  Force aussi est de constater que si les préoccupations de rapport de forces (dans la dialectique de la défense et de l’attaque) ont contribué de façon constante à motiver (et financer) les travaux sur la ligne de front des avancées technologiques, les décennies et siècles passant, le front technologique de nos savoirs et savoir faire avançant, l’acceptation sociétale devant la nouveauté progressant, ne subsistent plus que les avantages objectifs au bénéfice des populations. 

 

Prenons l’exemple du fer (base des aciers et des fontes) puisque je suis métallurgiste ; la technologie du fer, d’usage si courant de nos jours, et aux vertus de recyclage infini, s’est développée, avec des échanges à une échelle mondiale, motivée par l’obtention de  lames d’épées et de sabres (il est rapporté que le facteur matériel décisif de la défaite des légions romaines contre les persans était la piètre qualité de l'acier de leurs épées courtes contre celle des lames de sabre des persans ;  des écrits tardifs du Chevalier Chardin en 1690 rapportaient encore  la permanence de la supériorité de la  qualité des aciers persans et plus encore des aciers indiens - plus de trois siècles avant Mittal ... - sur les aciers européens de l’époque pour la fabrication des lames de sabre) , armures et cuirasses, arquebuses et piques, boulets et fûts de canons, ... etc.  avancées technologiques qui ont permis de parfaire dans le même mouvement marmites et poêlons, plaques et chenets de cheminée, poêles de chauffage, socs de charrue ... et donc de se propager, derrière les armées et, paradoxalement peut-être, grâce à elles, pour améliorer les conditions matérielles d’existence des êtres humains dans les usages domestiques, agricoles, culinaires et de chauffage, ... puis bien plus tard pour tous les usages contemporains (véhicules, conditionnements, etc.) ... Il est certes vertueux d’aspirer à un monde dans lequel le rapport des forces (militaires, commerciales, etc.) ne serait plus un moteur de l’innovation mais cela ne saurait justifier de se tromper de cible.

 

Plutôt que de manipuler l’histoire à la petite semaine, au risque de l’indécence comme dans le communiqué précité, interrogeons donc l’histoire dans toute son épaisseur, à l’image de l’incomparable Fernand Braudel (Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe – XVIIIe siècle, Tome 1 Les structures du quotidien, Livre de Poche références 1993) pour appréhender cette dialectique, là aussi, des sciences et techniques avec la société :

 

 « La société, au sens large, a toujours son mot à dire en un débat où la technique n’est jamais seule. La société, c'est-à-dire une histoire lente, sourde, compliquée ; une mémoire qui répète obstinément les solutions connues, acquises, qui écarte la difficulté et le danger de rêver à autre chose. Toute invention qui frappe à la porte doit attendre des années ou même des siècles pour être introduite dans la vie réelle. Il y a l’inventio, bien plus tard l’application (usurpatio), la société ayant atteint le degré voulu de réciptivité. (…) La technique est tantôt ce possible que les hommes, pour des raisons surtout économiques et sociales, psychologiques aussi, ne sont pas capables d’atteindre et d’utiliser à plein ; tantôt ce plafond contre lequel butent matériellement, « techniquement » leur efforts ? Dans ce dernier cas, que le plafond se rompe, un beau jour, et la rupture technique deviendra le point de départ d’une vive accélération ». p. 378-379

 

Nous nous efforcerons, dans ce domaine, comme dans les autres de nos interventions récurrentes, là où le front de l’avancement des sciences et des techniques questionne l’homme et le citoyen, d’informer, de façon la plus compréhensible possible, en veillant à notre indépendance vis-à-vis de tout groupe de pression, en évitant le sensationnalisme, en défendant l’esprit scientifique (la science comme méthode et la raison comme outil), et en dénonçant sans relâche, comme disait notre ami Norbert Nayman, les « marchands de sommeil ».

 

Michel Naud,

Coordinateur de l’association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique

 

 

Nous avons besoin du soutien de chacune et chacun d’entre vous.

 

 

 

POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences

rejoignez l’  association française pour l’information scientifique  AFIS

adhérer : OUI, je souhaite adhérer à l’association française pour l’information scientifique

adhésion annuelle : 15,00 euros

abonnement à la revue Science et pseudo-sciences : 22,00 euros ( un an = 5 numéros )

adhésion annuelle + abonnement à la revue Science et pseudo-sciences ( 5 numéros) : 37,00 euros

siège :14, rue de l’école polytechnique, 75005 Paris, site internet national : http://www.pseudo-sciences.org

 

anais association nantes atlantique pour l’information scientifique

un comité local de l’AFIS ; adresser toute correspondance à :

ouest management, domaine d’activités Nantes Atlantique, rue rené fonck, 44860 Saint Aignan de Grand Lieu,

site internet du comité régional ouest atlantique : http://afis44.free.fr/index.htm

coordinateur : Michel NAUD, ingénieur, adresse électronique : afis44@free.fr

 

 

Hommage à Norbert Nayman

 

 

du côté des pseudo-sciences

 

 

Dur dur d’enseigner l’évolution dans le grand Nord québécois …

Darwin pris dans la glace par Noémi Mercier  (magazine Québec Science)

 

La Science Créationniste monte à l’assaut du « mystère des géants »

« Si le gigantisme est scientifiquement prouvable, pourquoi notre monde n’en sait-il rien ? »

« Un angle d’attaque idéal contre les mensonges darwinistes » (un livre français !)

 

Les vaches sacrées prédisent une récolte abondante au Cambodge

PHNOM PENH (Reuters) – 16 mai 2006

 

La paralysée prend ses jambes à son cou pour s'échapper

LOS ANGELES (Reuters) – 12 Mai 2006

 

Comment concilier prières musulmanes et apesanteur ?

BANGI, Malaisie (Reuters) – 26 avril 2006

 

* * * * *

dossier spécial « nano »

 

Introduction

 

"Les nanosciences et nanotechnologies doivent leurs noms au fait que l'on peut aujourd'hui observer et manipuler des objets à l'échelle atomique : un nanomètre est égal à un millionième de millimètre. On entre ainsi dans un monde nouveau où les concepts de la physique macroscopique sont caducs car les comportements deviennent intrinsèquement quantiques : physiciens, chimistes et ingénieurs sont conduits à tout repenser et c'est là une véritable révolution conceptuelle." Source : Rapport de l’académie des sciences 2004

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nanoscience et nanotechnologie : décryptage

présentation synthétique réalisée à partir du site « nano-micro »

 

nanoscience : des images de la physique 2005

liens vers des documents au format .pdf

 

regards sur la compagne « anti-nano »

 

Avertissement : Cet exposé assez exhaustif de points de vue hostiles ou à tout le moins méfiants envers la nanoscience et les nanotechnologies ne traduit aucune sympathie ni a priori ni a posteriori pour les idées exposées par les « anti-nano »; il entend simplement permettre  à chacun de se faire sa propre idée de la valeur des arguments mis en avant ; l’article du Monde du 2 juin 2006, par sa tonalité générale, a pris naturellement sa place dans cette rubrique et non dans les parties informatives de ce dossier.

 

Vers l'infiniment dangereux

extraits choisis de « Le petit scientiste : les nanotechnologies »

 

CONTRE LE NANOMONDE TOTALITAIRE, CONTRE MINATEC
APPEL A CONSTRUIRE LA GREVE GENERALE

Extraits choisis d’un appel « anti-nano » de Resistances-lyon@no-log.org

 

Soyons acteurs et non pas cobayes des nanotechnologies

Communiqué de presse des Verts du 30 mai 2006

 

L'ouverture du pôle Minatec cristallise la critique des nanotechnologies

LE MONDE | 02.06.06 | 15h44  •  Mis à jour le 02.06.06 | 15h44

 

en direct de futura-sciences

 

Nanotechnologies : entre science et fiction, quel sera notre avenir ?

Source : Internet-Actu - License CC, le 04/05/2006 à 06h39, publié par futura-sciences

Nanotechnologies : 212 produits pour le meilleur et pour le pire

Source : Internet-Actu - License CC, le 03/06/2006 à 13h52 diffusé par futurasciences

 

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courriers de lecteurs

 

Yann PERROTTE (Cherbourg) : « J’ai eu tout à l’heure au téléphone le Pr. Pellerin … »

Suite au dossier « Tchernobyl 20 ans après » du bulletin n°21

 

Pierre MONTAGNON (Paris) : « le monologue de la calomnie … »

Lettre ouverte au directeur de rédaction du Monde ( à propos du Pr. Pellerin)

 

Michel NAUD (Nantes) : « défendons la recherche … »

A propos d’une lettre ouverte de Jean-Pierre Berland

 

à inscrire dès maintenant sur vos agendas

 

 

mardi 10 octobre 2006 à 20h00

amphithéâtre du Muséum d’Histoire Naturelle

rue Voltaire – Nantes (Loire-Atlantique)

 

conférence suivie d’un débat

 

l’image du monde de Newton à nos jours …

 

conférencier : Arkan Simaan

agrégé de physique, historien des sciences

 

 

entrée libre dans la limite des places disponibles

co-organisation par

      Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique (ANAIS)

      la fédération de Loire Atlantique de la Libre Pensée

      la section départementale de Loire-Atlantique de l’Union Rationaliste

 

 

POUR le progrès scientifique et technique CONTRE les marchands de fausses sciences

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siège :14, rue de l’école polytechnique, 75005 Paris, site internet national : http://www.pseudo-sciences.org

 

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ouest management, domaine d’activités Nantes Atlantique, rue rené fonck, 44860 Saint Aignan de Grand Lieu,

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coordinateur : Michel NAUD, ingénieur, adresse électronique : afis44@free.fr

 

Norbert Nayman ( 15 janvier 1943 - 6 juin 2006 )

 

La salle de cérémonie du crématorium municipal de Nantes était trop étroite pour l’importante assistance venue rendre un dernier hommage à Norbert Nayman et témoigner de son soutien à Bérengère, sa compagne, et leurs enfants. Famille, amis, syndicalistes, responsables de l’Unedic, rationalistes scientifiques, et francs-maçons de la Grande Loge de France étaient ainsi réunis  témoignant de la vie sociale  et des engagements qui étaient les siens. Dans le recueillement, trois prises de paroles avaient été sollicitées pour évoquer Norbert ; Alexandre Hébert, ancien président de l’UNEDIC de Loire-Atlantique, avait été sollicité par l’actuel président pour évoquer l’ingénieur syndicaliste devenu directeur départemental de l’UNEDIC en Loire-Atlantique, puis directeur régional pour la Bretagne ; Michel Naud avait été sollicité au nom de l’association française pour l’information scientifique et de  l’union rationaliste ; un vénérable de la GLDF clôturait les prises de parole ainsi que la cérémonie par une « chaîne fraternelle ».

 

On trouvera ci-dessous une retranscription (non littérale) des mots prononcés par Michel Naud prenant ainsi la parole après Alexandre Hébert :

 

« Alexandre Hébert l’a évoqué : Norbert était un homme droit et de convictions. Norbert était un rationaliste. Avec l’association française pour l’information scientifique il mettait en avant qu’il n’y a pas d’autre méthode que la méthode scientifique pour appréhender le réel avec fiabilité, et que l’homme n’a pas de meilleur outil que la Raison pour poser avec pertinence et résoudre avec succès les problèmes qui se posent à lui, à titre individuel ou collectif. Présidant l’Union Rationaliste de Nantes, artisan infatigable de son développement et de son rayonnement en Loire-Atlantique, Norbert entendait particulièrement mettre en avant l'importance de l’exercice de la raison critique, et en tout premier lieu au service de la critique des religions – de toutes les religions – dont il dénonçait le rôle social nuisible ; c’est aussi à ce dernier titre qu’il était un ardent défenseur de la laïcité institutionnelle et scolaire, de la séparation des églises et de l’Etat, de la nécessité de séparer la sphère privée ou s’épanouissent librement confessions et convictions de la sphère publique ; c’est ainsi qu’il fut un des artisans tout au long de l’année 2005 de la mobilisation dans notre département pour la défense et la restauration de la loi de 1905. Mais en tout cela Norbert était avant tout un adepte de la libre discussion : il ne l’était pas qu’en mots, il l’était dans sa pratique même. Une grande constante des messages électroniques que je reçois depuis la triste nouvelle de sa disparition, en provenance de scientifiques, d’académiciens des sciences, de philosophes, …de celles et ceux qui ont eu l’occasion de croiser et côtoyer Norbert Nayman, notamment au sein du conseil d’administration de l’Union Rationaliste, c’est l’évocation au-delà de la tristesse, de la courtoisie et du sens de la précision dont témoignait toujours Norbert. Econome de ses propos, il écoutait ses interlocuteurs, leur répondait avec courtoisie, et avait un sens aigu de la précision dans son expression écrite ou orale. Enfin, comme l’a dit un nazairien célèbre, Norbert était « un amant passionné de la culture de soi-même ». En perpétuant l’engagement qui était le sien nous nous efforcerons d’être dignes de lui. » 

 

Michel Naud, le 8 juin 2006

Président de l’Association Française pour l’Information Scientifique

Coordinateur de l’Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique (AFIS)

Vice-président de l'Union Rationaliste de Nantes

 

du côté des pseudo-sciences

 

 

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Dur dur d’enseigner l’évolution dans le grand Nord québécois …

Darwin pris dans la glace …

par Noémi Mercier  (magazine Québec Science)


L’accueil qu’a reçu Alexandre April, au début de l’année scolaire 2005, lui a fait l’effet d’une gifle. La directrice de l’école du village avait réuni tout le personnel pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux professeurs. Après les formules d’usage, quelques conseils furent prodigués aux enseignants: «Nous ne voulons pas entendre parler de la théorie de l’évolution ici», les a-t-elle avertis d’emblée. Depuis, chaque fois que le jeune enseignant du secondaire évoque l’évolution de l’homme dans ses cours de français et de sciences humaines, il se fait traiter de singe par ses élèves amusés. Certains parents, eux, ont été jusqu’à porter plainte contre ce prof récalcitrant, outrés de savoir qu’il affirmait en classe, malgré l’interdiction de la directrice, que l’être humain descend des primates.

On se croirait dans un de ces bastions créationnistes du Midwest ou du sud des États-Unis. Là-bas, des chrétiens conservateurs mènent une bataille acharnée pour que, dans les cours de science, la théorie de l’évolution soit remplacée par des explications divines des origines de la vie (Québec Science, avril 2006). Et pourtant, l’incident s’est déroulé au Québec, à Salluit, un village inuit de 1 150 âmes situé à l’extrême nord du Nunavik.

«Dès que je parle d’une période antérieure à 6 000 ans avant notre ère, date à laquelle Dieu aurait créé la Terre, je suis considéré comme fautif par l’administration de l’école», souligne Alexandre April, lui-même formé en biologie et en enseignement des sciences.

La tension a monté d’un cran en avril 2006, après qu’il eut présenté, dans un cours de première secondaire portant sur l’histoire des civilisations, Il était une fois l’homme, une série d’animation qui raconte l’histoire de l’homme à travers les âges.

La direction l’a alors convoqué pour le sommer de respecter la consigne «anti-évolution». «Faute de quoi, on m’a averti que je recevrais une lettre sanctionnant mon insubordination», raconte-t-il. Il lui est aussi interdit de répondre aux interrogations des élèves qui sont pourtant nombreux, dit-il, à le questionner sur ce sujet proscrit. «La plupart des professeurs préfèrent ne pas faire de vagues. C’est déjà éprouvant d’enseigner dans une communauté inuite: on est isolé, minoritaire. On ne veut pas froisser les gens, alors on préfère céder. Il s’agit toutefois d’une école publique et les élèves du Nord devraient avoir droit à la même éducation que les autres», estime l’instituteur qui a déjà remis sa démission et qui quittera la région d’ici quelques semaines. La directrice de l’école, Annie Alaku, et le directeur adjoint, Charles Roy, ont quant à eux refusé de répondre aux questions de Québec Science.

Salluit n’est pas le seul village du Nunavik où on escamote une partie de la matière pour ménager les sensibilités des habitants, selon Gaston Pelletier, directeur des services éducatifs à la commission scolaire Kativik. Cette organisation dessert près de 3 000 élèves dans 14 communautés inuites, sur un territoire de près de 650 000 km2. Ce serait surtout la parenté de l’homme avec les chimpanzés et les gorilles qui choquerait certains parents. «Dans quelques écoles, on veut bien parler de l’évolution des animaux, mais on ne parle pas des origines de l’homme. Dans la plupart des établissements, par contre, ces idées sont tolérées: on les explique à titre d’information mais, en général, on s’assure que les enseignants les présentent comme une théorie parmi d’autres, et non comme un fait», explique Gaston Pelletier. Face aux doléances des familles de Salluit, ce dernier a lui-même convenu avec l’administration de l’école «qu’on ne toucherait pas à l’évolution pour l’instant». «Quand il y a de la résistance dans une communauté, on respecte cela; on ne met pas de pression, par respect pour les croyances et la culture locales.»

Ces croyances n’ont cependant plus grand-chose à voir avec les traditions des Inuits. L’offensive anti-évolutionniste est plutôt associée à la ferveur religieuse des pentecôtistes, un mouvement protestant évangélique qui fait de plus en plus d’adeptes dans le Grand Nord depuis une quinzaine d’années (voir l’encadré). «Au Nunavik, il y a trois ou quatre enclaves où le pentecôtisme a une grande emprise sur une partie de la population. Ces personnes démontrent une certaine méfiance à l’égard de tout ce qui diffère du contenu de la Bible dont ils font une interprétation plutôt austère et traditionaliste», estime Jean Leduc, directeur de l’école de Kangiqsualujjuaq, dans la baie d’Ungava, où il travaille depuis bientôt 30 ans. Le mouvement demeure cependant marginal dans la plupart des villages, insiste-t-il. Son école à lui, par exemple, n’a jamais pris position contre la théorie de l’évolution ni reçu de plaintes à ce sujet.

N’empêche que des centaines d’élèves du Nord québécois se voient transmettre une version tronquée du programme, tandis que de nombreux autres apprennent à voir l’évolutionnisme comme une hypothèse qui n’a pas encore fait ses preuves. Au ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), on marche sur des œufs. «C’est une question délicate, qui touche autant les écoles, la commission scolaire, le ministère de l’Éducation, les Affaires autochtones… Nous allons vérifier s’il y a des ententes particulières au sujet de l’évolution, mais c’est à la commission scolaire de s’assurer que le programme du ministère est bien respecté», dit la relationniste Marie-France Boulay. La commission scolaire Kativik, créée en vertu de la Convention de la baie James et du Nord québécois pour permettre aux Inuits de gérer leur propre système d’éducation, jouit bien d’une certaine autonomie, notamment en ce qui concerne la culture inuite et la langue inuktitute. «À part cela, les écoles de Kativik sont censées suivre le même régime pédagogique que tout le monde», affirme Marc Décarie, de la Direction générale de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec du MEQ, qui dit avoir informé ses supérieurs de la situation.

Le débat sur la théorie de l’évolution dans les écoles du Nunavik pourrait prendre une tournure très différente par rapport au reste de l’Amérique du Nord. Ici, on ne craint pas tant la confrontation entre religion et laïcité, droite et gauche, science et pseudo-science, mais plutôt une opposition entre Inuits et «Blancs du sud». «Nous sommes des Blancs, et nous enseignons dans une culture qui n’est pas la nôtre, poursuit Gaston Pelletier, de la commission scolaire Kativik. Les Inuits ont leurs propres idées et valeurs, et nous devons respecter cela. Nous leur apportons notre expertise, mais nous ne sommes pas des missionnaires et, pour l’instant, ils ne sont pas prêts! Et vous savez, il y a des problèmes bien plus urgents au Nouveau-Québec que l’enseignement de l’évolution de l’homme…»

 

 http://www.cybersciences.com/cyber/fr/magazine/juin_2006/actualites/darwin_sur_la_glace.html

 

La réponse du ministère de l’Education de la province du Québec

 

Le ministère de l'Éducation condamne l'attitude de la direction de l'école Ikusit, à Salluit, dans le Nord-du-Québec, affirmant que « les commissions scolaires doivent appliquer tout le programme », selon une porte-parole citée par le quotidien La Presse.

Le ministère réagit aux pressions subies par Alexandre April, professeur de sciences dans cette école. L'enseignant affirme avoir été réprimandé et menacé de sanctions disciplinaires pour avoir parlé à ses élèves de la théorie de l'évolution de Darwin.

« Une mère m'a appelé, prétendant que j'avais dit à sa fille qu'elle était un singe », a-t-il déclaré. « La direction de l'école m'a dit de parler de l'évolution des animaux, mais pas de l'origine de l'homme », a-t-il ajouté.

La réponse du conseil pédagogique de l’école Ikusit de Salluit (Québec, Canada)

 

« Le ministère descend peut-être, lui, des singes,

mais nous sommes des Inuits

et nous avons toujours été des êtres humains »

Molly Tayara, membre du conseil pédagogique de l'école Ikusit de Salluit (Québec, Canada)

 

L'intervention du ministère a suscité des réactions dans la communauté. « Le ministère descend peut-être, lui, des singes, mais nous sommes des Inuits et nous avons toujours été des êtres humains », a déclaré Molly Tayara, membre du conseil pédagogique de l'école Ikusit de Salluit.  Elle a ajouté, dans une interview au quotidien The Gazette, qu'elle demandait à ses quatre enfants de sortir de classe dès que le nom de Darwin était mentionné.

Les Inuits s'insurgent contre la théorie de l'évolution, car elle heurte leurs croyances religieuses, majoritairement pentecôtistes. Cette religion est très implantée dans cette communauté, car « il est facile d'établir des parallèles avec le chamanisme qui était traditionnellement pratiqué par les Inuits », selon le professeur Louis Rousseau, du Département des sciences des religions de l'UQAM, cité par La Presse

 

http://radio-canada.ca/nouvelles/regional/modele.asp?page=/regions/abitibi/2006/05/20/002-ecole_darwin_singes.shtml

 

La réponse de la commission scolaire de Kativik (Québec, Canada)

 

 « Ils ont leurs croyances, et nous devons les respecter »

Gaston Pelletier, directeur des Services éducatifs commission scolaire Kativik (Québec, Canada)

 

MONTREAL, le 23 mai /CNW Telbec/ - La Commission scolaire Kativik ne censure pas ses enseignants et aucun groupe religieux ne dicte à la Commission scolaire ce qui peut ou non être enseigné dans nos écoles. Le coeur du sujet, c'est qu'on s'attend à ce que les enseignants adhèrent aux objectifs des programmes et respectent la culture des gens auprès desquels ils ont le privilège de vivre et d'enseigner.

 

L'enseignement de la Théorie de l'évolution de Darwin ne fait pas partie des objectifs de notre programme de sciences ou de sciences humaines du secondaire 1 au secondaire 5. Il se trouve qu'il y a un paragraphe dans le manuel de biologie au secondaire 3 qui mentionne la Théorie dans le contexte d'une discussion sur les ossements. C'est tout. Si un enseignant ou une enseignante brodent sur le programme, ceci n'est pas sanctionné par nos conseillers pédagogiques ni par la Commission scolaire. A partir de l'année scolaire 2006-2007, le programme d'études sera officiellement normalisé dans toutes les écoles du Nunavik de manière à assurer que tous nos enfants aient la même chance d'apprendre le même contenu et d'obtenir leur diplôme d'études secondaires avec les mêmes connaissances.

 

L'enseignant au centre de cette controverse a décidé, de sa propre initiative, d'incorporer la "Théorie de l'évolution" à plusieurs reprises dans le contexte de son enseignement, malgré le fait qu'il avait été averti plusieurs fois par la direction de l'école du caractère délicat de cette question. Sa justification, c'est que les élèves du Nunavik "devraient avoir le même droit à la même éducation que les autres élèves". Nous sommes d'accord, mais les Inuit du Nunavik devraient également avoir le droit de voir à ce que leurs points de vue et leur mode de vie soient respectés par nos enseignants.

 

En vertu en particulier du chapitre 17 de la Convention de la Baie-James  et du Nord québécois, protégée par la Constitution, et aussi conformément à la Loi sur l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis, la Commission scolaire Kativik a le droit et la responsabilité d'élaborer des programmes et du matériel pédagogique en inuktitut, en anglais et en français, du moment que nous rencontrons les objectifs prescrits par le ministère de l'Education, du Loisir et du Sport. Nos élèves ont le même droit à l'information que tous les autres élèves au Canada ou en Amérique du Nord. Il y a des livres sur la "Théorie de l'évolution" dans nos bibliothèques scolaires, que nos élèves sont libres de consulter et tous nos élèves ont

accès au World Wide Web.

 

Nous encourageons nos élèves à avoir l'esprit ouvert et à penser par eux-mêmes. Nous nous attendons à ce que nos élèves développent leur respect des autres cultures et reconnaissent la diversité culturelle et les valeurs des autres peuples. Nous avons certainement le droit de nous attendre au même traitement de la part de nos enseignants.

 

http://www.newswire.ca/en/releases/archive/May2006/23/c7245.html

 

 

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La Science Créationniste monte à l’assaut du « mystère des géants »

« Si le gigantisme est scientifiquement prouvable, pourquoi notre monde n’en sait-il rien ? »

« Un angle d’attaque idéal contre les mensonges darwinistes »

 

Sous le pseudonyme de Laurent Blancy, Laurent Glauzy est collaborateur au Libre Journal de la France Courtoise notamment pour les pages concernant le créationnisme. Il vient de publier un livre passionnant et stupéfiant sur Le Mystère de la Race des Géants à la lumière du Créationnisme.

 

Après avoir répertorié les différents versets de la Bible mentionnant l’existence de Géants comme Goliath dans I Samuel XVII-4 ou le Roi de Basan Og dans la Génèse, cité certaines légendes indiennes ou païennes de l’Europe nordique, l’auteur a développé ses recherches sur différents points. L’archéologie prouve t-elle l’existence de ces géants ? Sont-ils les constructeurs des cites mégalithiques comme Stonehenge en Angleterre ou Gilgal Refaïm en Israël ? Existent-ils des similitudes historiques et bibliques entre ces lieux ? Quelles sont les interprétations religieuses sur les Géants ? Ainsi, l’auteur utilise les textes juifs, les écrits rabbiniques traitant des géants pour les comparer et les confronter avec ceux de l’Eglise catholique et de ses Saints Docteurs.

 

Beaucoup ignorent que des prêtres, des pères missionnaires ont travaillé sur ce sujet. C’est le cas par exemple de l’illustre Père jésuite Athanase Kircher qui en 1665 dans Mundus Subterraneus fait une classification détaillée des géants, du dominicain Reginaldo de Lizarraga qui a vécu au Pérou au XVIème siècle, du Père Pedro Lozano, missionnaire jésuite du XVIIIème siècle. D’autres personnalités appartenant à des époques différentes parlent également des géants comme le marin et chroniqueur italien Antonio Pigafetta (XVème siècle), l’historiographe Pedro Cieza de Leon (XVIème), les paléontologistes allemands Gustav von Königswald et Frank Weidenreich qui entre 1937 et 1941 trouvent dans des pharmacies chinoises plusieurs ossements humains d’une taille étonnante. En 1944, le Pr Weidenreich fait un exposé sur ces restes de géants en présence de l’ American Ethnological Society.

 

Si des hommes mesuraient plus de 3 ou 4 mètres avant et après le Déluge pouvons-nous appuyer les différents témoignages sur un autre raisonnement scientifique ? Un passage de L’Homme cet inconnu du Dr Alexis Carrel est analysé à cet effet. Ainsi, si le gigantisme est scientifiquement prouvable, pourquoi notre monde n’en sait-il rien ? L’auteur termine son travail d’investigation établi à partir d’une documentation très variée et polyglotte sur d’autres questions, d’autres ouvertures auxquelles il apporte des réponses et des hypothèses d’un ordre naturel mais aussi surnaturel sur la raison réelle de la disparition de ces géants.

 

De plus, ce travail et ses annexes présentent l’avantage de nous éclairer sur bien des domaines du créationnisme, à savoir l’âge des hommes vivant avant le Déluge, leur nourriture, leur intelligence; il ne manque pas d’écorcher les erreurs grossières et dangereuses de l’ésotérisme. Ces recherches sont aussi un angle d’attaque idéal contre les mensonges darwinistes, y compris ceux que l’on a oubliés parce qu’ils ont coulé leur poison dans nos sociétés anti-chrétiennes, pollué nos intelligences.

 

Nous l’aurons compris, il s’agit d’un livre très documenté et fort attrayant que ne manque pas de souligner l’auteur de la préface Serge de Beketch : “J’ajoute que je suis fier de présenter ici ce travail exceptionnel qu’est la première étude catholique sur la race des Géants. Le sujet, pratiquement jamais étudié avec autant de précision et de détails, est en effet fascinant. J’ai été témoin de l’acharnement avec lequel Laurent a depuis deux ans, traqué et compilé les informations, les textes, les études, les sources les diverses sur la question”.

 

Le Mystère de la Race des géants à la lumière du Créationnisme. (168 pages) Prix 16 Euros.

Dans les Librairies : Librairie France Livres, La Licorne Bleue, La Librairie Nationale à Paris, Librairie Saint-Etienne à Toulouse, Librairie Dobrée à Nantes, Librairie du Paillon à Nice.

Peut être directement commandé à l’auteur (Laurent Glauzy - BP 25 - 91151 Etampes Cedex). Prix 18 Euros franco de port.

 http://fr.novopress.info/?p=5118

 

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Les vaches sacrées prédisent une récolte abondante au Cambodge

PHNOM PENH (Reuters) – 16 mai 2006

 

Les vaches sacrées ont prédit une récolte abondante au Cambodge mais annoncent aussi une sécheresse en prévision de laquelle les agriculteurs ont demandé au gouvernement de construire davantage de canaux et autres systèmes d'irrigation.

 

Lors de la cérémonie annuelle du labour organisée devant le palais royal de Phnom Penh, les bovins ont mangé quantité de riz, de haricots et de maïs, signe qu'"il y aura de bonnes récoltes", selon l'interprétation fournie au public par l'astrologue de la cour, Kang Ken.

 

Mais les animaux, qui se sont également vu offrir des bols en or contenant de l'eau et du vin, ont refusé de boire l'eau, ce qui augure d'une année de sécheresse au Cambodge.

 

"Si les pluies sont faibles, il va falloir renforcer l'irrigation", estime Bun Nak, un agriculteur de 31 ans qui s'est rendu dans la capitale pour assister à cette cérémonie ancestrale supervisée par le roi Norodom Sihamoni.

 

http://latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/OFROE-CAMBODGE-VACHES-20060516TXT*-Les-vaches-sacrees-predisent-une-recolte-abondante-au-Cambodge?OpenDocument

 

 

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La paralysée prend ses jambes à son cou pour s'échapper

LOS ANGELES (Reuters) – 12 Mai 2006

 

Alors qu'elle venait d'être arrêtée pour fraude, une habitante de Los Angeles à l'origine de plusieurs procès liés au manque d'accès aux lieux publics pour les handicapés s'est subitement levée de son fauteuil roulant et a pris ses jambes à son cou pour échapper aux policiers.

 

Laura Lee Medley, qui prétendait être paralysée depuis un accident de voiture, arguait de blessures qu'elle se serait faites alors qu'elle se déplaçait en fauteuil roulant.

 

Localisée à Las Vegas, elle a été placée en détention puis conduite dans un hôpital local pour y être examinée. Mais, comme le raconte le procureur de Long Beach, Belinda Mayes, "c'est à ce moment que le miracle a eu lieu (...) alors qu'elle attendait qu'on l'examine, elle s'est levée et s'est enfuie en courant".

 

La Californienne de 35 ans, qui était déjà recherchée pour fraude dans l'Oregon et l'Etat de Washington, était l'objet d'une enquête pour faux témoignages dans ses procès contre les villes de Long Beach et South Pasadena ainsi que contre les comtés de San Bernardino et de Riverside.

 

Appréhendée peu après son sprint dans les couloirs de l'hôpital, elle a été incarcérée en attendant son transfert à San Bernardino, dans le sud de la Californie, où elle est accusée de faux et usage de faux, vol avec préméditation et fraude à l'assurance.

 

http://latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/OFROE-USA-PARALYSEE-20060512TXT*-La-paralysee-prend-ses-jambes-a-son-cou-pour-s-echapper?OpenDocument

 

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Comment concilier prières musulmanes et apesanteur ?

BANGI, Malaisie (Reuters) – 26 avril 2006

 

Les autorités malaisiennes ont organisé un colloque réunissant pendant 48 heures des experts scientifiques et des oulémas pour tenter de concilier ferveur religieuse et voyage dans l'espace.

 

Concrètement, il s'agit de trouver des solutions à des problèmes épineux - comment un cosmonaute peut-il faire ses cinq prières quotidiennes, trouver la direction de La Mecque ou faire ses dévotions dans l'apesanteur?

 

Le problème est d'acuité pour la Malaisie, un pays majoritairement musulman qui doit envoyer en octobre 2007 un cosmonaute dans l'espace à bord d'un vaisseau Soyouz russe. Sur les quatre candidats présélectionnés, trois sont musulmans. Le programme d'entraînement débutera après le choix de deux candidats en mai.

 

L'un des participants au colloque de Bangi, le professeur Zainol Abidin Badul Rashid, qui enseigne les sciences de l'espace à l'université nationale de Malaisie, a mis au point un logiciel permettant de calculer les temps de prière et de donner la direction de La Mecque une fois la position du vaisseau spatial entrée dans le système. Le chercheur espère, après avoir obtenu le feu vert des religieux, pouvoir mettre gracieusement sur le marché de l'internet son logiciel à partir de 2007.

 

Autres difficultés: comment faire les ablutions rituelles avant de prier et comment s'agenouiller dans l'apesanteur? Pendant le symposium, des experts religieux ont ainsi proposé l'usage de kleenex pour se laver, ou la prière assis avec la ceinture de sécurité.

 

http://latribune.fr/News/News.nsf/AllByID/OFROE-ESPACE-MUSULMANS-20060426TXT*-Comment-concilier-prieres-musulmanes-et-apesanteur--?OpenDocument

 

dossier spécial « nano »

 

Introduction

 

"Les nanosciences et nanotechnologies doivent leurs noms au fait que l'on peut aujourd'hui observer et manipuler des objets à l'échelle atomique : un nanomètre est égal à un millionième de millimètre. On entre ainsi dans un monde nouveau où les concepts de la physique macroscopique sont caducs car les comportements deviennent intrinsèquement quantiques : physiciens, chimistes et ingénieurs sont conduits à tout repenser et c'est là une véritable révolution conceptuelle." Source : Rapport de l’académie des sciences 2004

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nanoscience et nanotechnologie : décryptage

présentation synthétique réalisée à partir du site « nano-micro »

 

En première approche nous pouvons définir que la nanoscience est l'étude des phénomènes observés dans des objets, des structures, des systèmes dont la taille est de quelques nanomètres dans au moins une des dimensions de l'espace, et dont les propriétés découlent spécifiquement de cette taille nanométrique (c'est à dire qu'elles sont différentes de celles d'un objet, système ou d'une structure similaire de taille plus importante). La nanotechnologie est alors l'ensemble des techniques permettant de fabriquer, d'observer, de mesurer de tels objets, structures et systèmes. La nanoscience et la nanotechnologie couvrent un domaine de recherche pluridisciplinaire concernant notamment mais pas exclusivement la physique, la chimie et la biologie. On appelle nanotechnologies l’ensemble des applications de la nanoscience.

 

 figure 1

 

Le Physicien Richard Feynman (prix Nobel de physique en 1965) fût le premier scientifique à envisager ce qui est maintenant la réalité des nanoscience et nanotechnologie. En décembre 1959, dans un discours visionnaire prononcé lors de la conférence annuelle de l'American Physical Society, il demandait "Que se passerait-il si nous pouvions déplacer des atomes, un à un, et les assembler de la façon voulue?". Il envisageait déjà des applications. Ainsi, en écrivant des lettres minuscules avec des atomes posés sur une surface, il prédisait qu'il serait possible de faire tenir tout le contenu de l'encyclopédie Britannica sur une tête d'épingle.

 

Ecrire des lettres avec des atomes, il faudra attendre l'invention du microscope à effet tunnel (STM) au début des années 80 par Gerd Bining and Heinrich Rohrer du laboratoire IBM Zurich pour le réaliser. Ce microscope utilise une pointe métallique extrêmement fine qui se déplace à quelques nanomètres d'une surface. Le courant qui passe entre cette pointe et cette surface (appelé "courant tunnel") quand on applique une tension électrique permet d'imager cette surface avec une précision atomique. Ce microscope permet de "voir" les atomes de la surface (figure 2). Don Eigler à IBM Almaden Research Center, a réussi à utiliser ce microscope comme une "pince à atomes". A l'aide de cette pointe très fine, il est capable de capturer un atome, de la déplacer en bougeant la pointe, puis de le relacher sur la surface à l'endroit voulu. Il a ainsi écrit le mot IBM avec 35 atomes (figure 3). La prédiction de Richard Feynman était réalisée.

 

 figure 2 (atomes de silicium) figure 3

 

Depuis lors, le domaine des nanoscience et nanotechnologie n'a cessé de se développer et de se diversifier.

Domaines et exemples d'applications (Source : National Science and Technology Council, Nanotechnology Research Directions : IWGN Workshop Report, septembre 1999).

Industries automobile et aéronautique : matériaux plus légers, renforcés par des nanoparticules, pneus qui durent plus longtemps et qui sont recyclables, peinture extérieure sur laquelle la saleté n'a pas prise, plastiques ininflammables et peu coûteux, textiles et recouvrements qui se réparent d'eux-mêmes.

Industries de l'électronique et des communications : enregistrement de données avec des médias utilisant les nanocouches et les points quantiques, écrans plats, technologie sans fil, nouveaux appareils et processus dans tout le domaine des technologies de l'information et des communications, des vitesses de traitement et des capacités d'enregistrement des millions de fois plus rapides et, de plus, moins coûteuses que les méthodes actuelles.

Industries chimiques et des matériaux : catalyseurs qui augmentent l'efficacité énergétique des usines de transformation chimique et qui accroissent l'efficacité de la combustion des véhicules moteurs (ce qui va diminuer la pollution), outils de coupe extrêmement durs et résistants, fluides magnétiques intelligents pour les lubrifiants et les joints d'étanchéité.

Industries pharmaceutiques, biotechnologiques et biomédicales : nouveaux médicaments basés sur des nanostructures, systèmes de diffusion des médicaments qui ciblent des endroits précis dans le corps, matériaux de remplacement biocompatibles avec les organes et les fluides humains, kits d'autodiagnostic pouvant être utilisés à domicile, senseurs pour des laboratoires qui tiennent sur une puce, matériaux pour la régénération des os et des tissus.

Secteur manufacturier : ingénierie de précision pour la production de nouvelles générations de microscopes et d'instruments de mesure, de nouveaux processus et de nouveaux outils pour manipuler la matière au niveau atomique, nanopoudres incorporées dans des matériaux en vrac avec des propriétés spéciales telles que des senseurs qui détectent les bris imminents et des contrôles en mesure de corriger le problème, auto-assemblage de structures à partir de molécules, matériaux inspirés par la biologie, biostructures.

Secteur de l'énergie : nouveaux types de batteries, photosynthèse artificielle permettant de produire de l'énergie de façon écologique, entreposage sécuritaire de l'hydrogène pour utilisation comme combustible propre, économies d'énergie résultant de l'utilisation de matériaux plus légers et de circuits plus petits.

Exploration de l'espace : véhicules spatiaux plus légers, production et gestion plus efficace de l'énergie, systèmes robotiques très petits et efficaces.

Environnement : membranes sélectives qui peuvent filtrer les contaminants ou encore le sel de l'eau, pièges nanostructurés pour enlever les polluants des rejets industriels, caractérisation des effets des nanostructures sur l'environnement, réductions importantes dans l'utilisation des matériaux et de l'énergie, réduction des sources de pollution, possibilités nouvelles pour le recyclage.

Défense : détecteurs et correcteurs d'agents chimiques et biologiques, circuits électroniques beaucoup plus efficaces, matériaux et recouvrements nanostructurés beaucoup plus résistants, textiles légers et qui se réparent d'eux-mêmes, remplacement du sang, systèmes de surveillance miniaturisés.

 

 Source : http://www.nanomicro.recherche.gouv.fr/

 

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nanoscience : des images de la physique 2005

liens vers des documents au format .pdf

 

Quanta et photons

Les gaz de fermions ultra-froids

Supraconducteurs à haute température critique : vingt ans après

Solides et liquides quantiques, dans les systèmes bidimensionnels d’électrons

L’ordinateur quantique : un défi pour les expérimentateurs

Photons uniques et cryptographie quantique

Des nanosources de lumière pour l’optique et la biologie

Le contrôle cohérent de populations atomiques par des impulsions laser femtosecondes

Toujours plus court : des impulsions lumineuses attosecondes

Impulsions lumineuses ultra-courtes pour la métrologie de fréquences

Imager dans la profondeur des tissus : lorsque l’acoustique se marie avec l’optique

Imager dans la profondeur des tissus : les microscopies biphotoniques

Microsondes nucléaires : des nanotechnologies à la biologie cellulaire

Développements récents des Lasers à Electrons Libres

Nouveaux lasers à semiconducteurs pour le moyen infrarouge

Transport électronique dans une molécule : une nouvelle diode

Spintronique : le spin s’invite en électronique

Filtres à spin électronique

 

Physique statistique

La masse du noyau atomique : entre ordre et chaos

Nanotribologie : les processus élémentaires de la friction

Les surfaces super-hydrophobes

Formation et dynamique de nanotubes de membranes

Rôle de l'élasticité des membranes dans la régulation de l'expression génétique

 

  Sources : Images de la Physique 2005 http://idp.lal.in2p3.fr/2005.htm

 

 

regards sur la compagne « anti-nano »

 

Avertissement : Cet exposé assez exhaustif de points de vue hostiles ou à tout le moins méfiants envers la nanoscience et les nanotechnologies ne traduit aucune sympathie ni a priori ni a posteriori pour les idées exposées par les « anti-nano »; il entend simplement permettre  à chacun de se faire sa propre idée de la valeur des arguments mis en avant ; l’article du Monde du 2 juin 2006, par sa tonalité générale, a pris naturellement sa place dans cette rubrique et non dans les parties informatives de ce dossier.

 

Plusieurs organisations altermondialistes, écologistes ou anti-nucléaire ont manifesté jeudi et vendredi à Grenoble pour réclamer l'arrêt de Minatec. Elles dénoncent dans ces "nécrotechnologies" le risque de "flicage généralisé" induit par les nouvelles techniques avec le marquage des individus avec des micro-puces, l'utilisation de ces technologies par les militaires, la possibilité de modifier les capacités physiques et intellectuelles des individus et la prolifération de nano-robots. (AP)

 

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Vers l'infiniment dangereux

extraits choisis de « Le petit scientiste : les nanotechnologies »

 

Les scientifiques peuvent désormais travailler sur l'infiniment petit. L'atome est devenu manipulable, grâce à des outils de très haute technologie. Cette invention s'appelle les nanotechnologies, elle est décrite comme une « révolution » par les scientifiques. Mais cette technique n'est pas neutre : elle servira d'abord à fabriquer des armes du futur et à contrôler de manière totalitaire la société. La science-fiction n'est pas loin.

 

Les nanoparticules sont déjà présents dans les crèmes solaires, les verres autonettoyants ou certains pneus. Les industriels sont prêts à vendre un tas de gadgets inutiles pour consommateurs ébahis, de type pantalons auto-lavants ou peinture-pour-carosserie-de-voiture-qui-répare-elle-même-la-rayure, etc. Mais les nanotechnologies n'ont pas été inventées pour le bonheur du consommateur.

 

Elles serviront d'abord à faire la guerre. Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et la Délégation générale pour l'armement (DGA), co-financeur de Minatec, choisissent les sujets de thèse et orientent les recherches de ce laboratoire. Déjà les chercheurs conçoivent des vestes qui durcissent au contact des projectiles, des spray imperméabilisant universel, des drones en forme de petites mouches aptes à enregistrer de l'information chez l'ennemi, voire à l'attaquer, etc. Comme la France est un des premiers marchands d'armes au monde, toute innovation qui peut être faite dans ce domaine a des implications stratégiques importantes.

 

Un petit groupe d'objecteur de croissance s'est développé en Isère et a fondé le collectif d' Opposition grenobloise aux nécrotechnologies (OGN). Ils tentent d'alerter leurs concitoyens sur les dangers de cette technique. Entre autres, celui de permettre la réalisation d'un outil de surveillance global, grâce à la fabrication de caméras, radios ou micros invisibles. Les entreprises sont intéressées par la technique des « étiquettes intelligentes » dits RFID pour « Radio Frequency Identification ». Le pouvoir politique ou policier imagine, lui, des cartes d'identités en formes de puces minuscules injectées sous la peau. Cela se fait déjà pour les animaux... et aussi pour les humains ! Depuis 2002, une société américaine, Applied Digital Solutions, commercialise Verichip, une micropuce sous-cutanée de la taille d'un grain de riz. Aux États-Unis, en Mexique ou en Espagne, Verichip est utilisée comme système d'identification dans des discothèques, des hôpitaux ou pour surveiller des prisonniers en liberté conditionnelle.

 

« Pièces et Main d'œuvre », groupe indépendant d' « esprit critique grenoblois », publie un petit journal appelé Aujourd'hui le Nanomonde. Ces empêcheurs de miniaturiser en rond soulèvent notamment la question de la toxicité des nanoparticules. « Les toxicologues ont montré que la petite taille des nanoparticules leur permet de circuler partout dans le corps, à travers la peau, le sang ou la barrière de protection du cerveau  », expliquent-ils dans leur bulletin.

 

Personne, ne connaît tous les risques liés à la dissémination des nanoparticules dans la nature. Peut-on ainsi inventer des nouvelles particules et les faire circuler librement, sans danger ? Nous ouvrons un champ d'expérimentation dangereux et incontrôlé.

 

À aucun moment les citoyens n'ont été consultés sur les nanotechnologies, pas plus qu'ils ne l'ont été sur les OGM ou sur le nucléaire. Nous devons exiger un vrai débat public sur ce thème et une information libre. Sinon, comme le soulignent les opposants au projet, nous nous acheminons non seulement vers « un scandale de l'amiante bis », mais aussi vers des outils de contrôle totalitaires et militaires sans précédent. Et la petite cuisine sera devenue une machine infernale.

 

Plus sur : Pièces et main d'œuvre (http://pmo.erreur404.org/) et

OGN (http://ogn.ouvaton.org/)

extrait de la revue « Décroissance » cité sur le site OGM

Source : http://ogn.ouvaton.org/decroissance31-nano_def.html

 

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CONTRE LE NANOMONDE TOTALITAIRE, CONTRE MINATEC
APPEL A CONSTRUIRE LA GREVE GENERALE

Extraits choisis d’un appel « anti-nano » de Resistances-lyon@no-log.org

 

Suite à la manifestation du 1° juin à Grenoble, événement central de la 1° convergence européenne cette semaine contre Minatec et son monde, (1° pôle européen des nécrotechnologies, voir www.ogn.ouvaton.org )...

 « la connivence avérée politique-recherche-médical-armement-industrie pour la mise en oeuvre d’un vaste projet d’artificialisation de la vie, de militarisation, et de contrôle social global »

[l’appel] «dénonce la commercialisation, en l'absence de toute réglementation et de tout débat public, de plus de 700 produits nanos, dans le plus grand mépris du principe de précaution »,  « réclame le retrait immédiat de ces produits du marché et un moratoire sur les nanotechnologies » , « appelle à construire la grève générale et à préparer le blocage de la ville de Grenoble et de la région Rhône - Alpes, carrefour majeur des activités commerciales intra et extra nationales, et 1° centre européen des activités bio-micro-nano-technologiques. », « invite chaque individuE à s’éveiller dans l’énergie au monde uni, à la vie, et à l’infini, à participer au développement d'un mode de vie alternatif (consulter par exemple www.terresacree.org  ) », « invite à traduire, reproduire, et diffuser partout cet appel »,  « affirme que l'Homme est un être d'énergie et de lumière, que son destin n'est autre que la Paix dans l'équilibre. »

 « Une fausse réalité est maintenue en permanence sur la vraie réalité du monde, en suspension depuis tous les temps dans un vide insaisissable empli d’une énergie incommensurable. Retirez le voile de cette fausse réalité, sans effort et sans a priori, et toute l’énergie du monde s’écoulera bientôt en vous. Alors la Vie, vous, et nous, ne formeront plus qu’un, tout autant que l’ensemble des étoiles et des galaxies forment l’Univers. {DG} L’Homme est trop avide, trop pressé, de faire l’expérience d’une chose dont il ignore tout. Nous avons soif de mystère, et nous ne voyons pas l’immense mystère de la vie, de cet amour de la vie. Cela, nous ne le voyons pas, nous nous épuisons donc en futilités sans importance". "Seul un esprit tout à fait silencieux sait - ou plutôt sent - si elle existe ou non, cette chose qui est au delà de toute mesure. Seule cette chose est sacrée - contrairement aux images, aux rituels, aux sauveurs, aux gourous, aux visions, qui, eux, ne le sont point. Seule cette chose est sacrée, et si l’esprit l’a rencontrée, sans l’avoir demandé, c’est parce qu’il est vide, absolument vide. Et seul ce qui a cette vacuité peu être le théatre d’un avénément nouveau..." {Krishnamurti, "Cette lumière en nous", poète anti-messie.}

TOUTES ET TOUS CONTRE MINATEC ET SON NANOMONDE TOTALITAIRE !!!

"A force d’égoisme, fruit de tous les rapports de domination, l’Homme s’est produit par la pensée, dans le connu de tout son conditionnement, des dieux à l’image de lui-même, qu’il recherche sans cesse au plus profond de la Vie. Pourtant, s’il regardait au plus profond de lui-même, il verrait que l’énergie qui fait vivre son corps est la même que celle qui fait tourner la planète sur elle même depuis la nuit des temps. Alors il comprendrait que Dieu vit en lui, que lui-même vit en Dieu". {DG inspiré de Khalil GIBRAN, poète libanais du 19°s.}

{{ Contact: Resistances-lyon@no-log.org }}

 

 

http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&filtre=0&droiteA=0&numpageA=1&id=2882

 

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Soyons acteurs et non pas cobayes des nanotechnologies

Communiqué de presse des Verts du 30 mai 2006

 

Le 18ème et le 19ème siècles ont été les siècles d’une foi absolue dans le progrès : le développement de la science et des techniques devait apporter bonheur, paix et liberté à l’humanité tout entière. Cet optimisme historique, fondé sur la foi dans les bienfaits passés, présents et futurs de la science a été totalement démenti par la traversée du 20ème siècle. Depuis AUSCHWITZ et HIROSHIMA, on sait que les progrès scientifiques introduisent de nouveaux risques et peuvent être mis au service de la pire barbarie.

 

Qu’en est-il à l’orée du 21ème siècle ? Le mythe du « grand soir technologique » n’est toujours pas abandonné. Dans Isère Magazine de ce mois de juin 2006, chercheurs, politiques et industriels - tous parties prenantes de MINATEC - se félicitent de l’ouverture d’un site de 193 millions d’€ financé à hauteur de 75% par l’argent public sans faire l’objet d’aucun véritable débat. C’est la naissance des nanotechnologies à Grenoble ! Quel aubaine ! Tous les problèmes de la société moderne sont d’avance résolus : gadgets bon marché, médecine du futur...

 

Le nucléaire avait été, en son temps, présenté comme la solution idéale, propre et parfaitement maîtrisée de tous les problèmes énergétiques à venir. Après TCHERNOBYL, ce mythe du progrès a laissé place à une réalité cauchemardesque. La population a pris conscience de l’ampleur de la désinformation. Écoutons les leçons du passé.

 

Les Verts ne s’opposent pas aux recherches dans le domaine du tout petit, ils demandent que ces recherches soient encadrées et contrôlées par des commissions d’éthique qui elles-mêmes animent des conférences citoyennes. Il est inacceptable que les applications techniques de ces recherches soient mises en route avant des études de dangerosité et un débat citoyen. Et ce d’autant plus que les applications touchent aux domaines de l’armement, de la surveillance, de la santé.

 

Les obscurantistes ne sont pas ceux qui aujourd’hui résistent à la technoscience, ce sont ceux qui avancent dans des recherches et leurs applications sans accepter aucune remise en cause. Industriels appâtés par les profits, scientifiques accaparés par leur « carrière », politiques obnubilés par les mirages de la pseudo-modernité et leur réélection, tous font un hold-up sur la démocratie et les fonds publics pour arriver à leurs fins.

 

Oui, La science peut œuvrer à la libération de l’homme et à son bien-être dans la mesure où l’on réfléchit aux fins que l’on veut lui assigner. Non, la science à elle seule ne suffit pas à apporter le bonheur à l’humanité. Laissée aux mains du marché, des marchands de canons et des forces de répression, la science peut devenir redoutable d’horreur. Encadrée par les lois éthiques et législatives, elle peut devenir libératrice.

 

Exigeons une véritable concertation citoyenne et un cadre juridique strict encadrant les recherches sur les nanotechnologies ! Soyons acteurs et non pas cobayes des nanotechnologies !

 

Les Verts, http://lesverts.fr/article.php3?id_article=2721

 

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L'ouverture du pôle Minatec cristallise la critique des nanotechnologies

LE MONDE | 02.06.06 | 15h44  •  Mis à jour le 02.06.06 | 15h44


Un millier de manifestants, pour la plupart très jeunes, baggys-dreadlocks majoritaires. Quelques foulards-cagoules aussi, venus pour en découdre. Face à eux, des cordons de gendarmes mobiles, renforcés de policiers en civil...

 

Jeudi 1er juin, à la veille de son ouverture officielle, le pôle de micro et nanotechnologies Minatec de Grenoble s'est offert un tour de chauffe contestataire sous bonne garde policière. Pendant deux heures, les "anti-nanos", venus de toute la France, avec le soutien du réseau "Sortir du nucléaire", ont défilé dans la cité alpine aux cris de "Fermez les labos !" et de "Recherche militaire, recherche policière !". Avant d'être sèchement dispersés, à l'approche du site de Minatec, par les forces de l'ordre, qui les ont ensuite pourchassés dans le centre-ville. Une jeune fille a été blessée au visage lors d'un tir de grenade lacrymogène. Le nouveau pôle d'innovation, entouré d'un périmètre de sécurité comme un camp retranché, devait être inauguré vendredi 2 juin, sans Dominique de Villepin, dont la venue avait pourtant été annoncée.

 

Cette contre-manifestation constituait le point d'orgue de trois journées de débats et d'actions, orchestrées par l'Opposition grenobloise aux nécrotechnologies. Un mouvement au sein duquel se retrouvent, peu ou prou, les militants de Pièces et main-d'oeuvre (PMO), des activistes rompus à l'agit-prop qui, depuis 2001, dénoncent sans relâche "le techno-totalitarisme, l'artificialisation du monde et la croissance destructrice". Autant de maux dont Minatec représente à leurs yeux le concentré.

 

Les chercheurs et les élus grenoblois, qu'ils prennent volontiers pour cibles, n'aiment guère ces détracteurs, auxquels ils reprochent d'agir sous le couvert de l'anonymat et de recourir à l'intimidation. Mais, dans une ville dont les élites et les édiles partagent la même culture scientifique et technique - à commencer par le député maire (PS) de Grenoble, Michel Destot, ancien ingénieur au CEA -, force est de reconnaître que les électrons libres de PMO sont les seuls à porter le débat sur les nanotechnologies. Si PMO est en France le groupe le plus actif dans la mise en cause des nanotechnologies, il n'est pas isolé. Dans tous les pays développés, un mouvement de contestation de ces technologies s'est constitué depuis plusieurs années. Cela alors même qu'aucun nano-objet n'est encore sorti des laboratoires.

 

La critique est partie du Canada où, dès 1999, le groupe écologiste Action Group on Erosion, Technology and Concentration (ETC) - connu pour ses actions sur les OGM - s'est inquiété des problèmes posés par les nanotechnologies et a appelé, en 2002, à un moratoire sur leur développement. Bien connu dans le réseau alternatif mondial, ETC diffuse ses interrogations dans le monde entier.

 

Le débat a été amplifié par une intervention d'une origine toute différente, la publication fin 2002 de The Prey ("La Proie", éd. Robert Laffont, 385 pages, 22 ¤), du romancier Michael Crichton, mettant en scène une catastrophe provoquée par un nuage de nanoparticules capables de se reproduire et d'échapper à tout contrôle.

Sans aller aussi loin, la Royal Society britannique s'est interrogée sur le sujet et a publié en 2004 un rapport recommandant que "les produits sous forme de nanoparticules subissent un examen complet d'innocuité avant que leur commercialisation soit autorisée". La même année, la compagnie suisse de réassurance Swiss Re a elle aussi souligné les risques des nanotechnologies, en les comparant à ceux de l'amiante.

 

Si plusieurs pays ouvrent le dialogue, en France, les officiels ne présentent que le côté positif des choses. En fait, comme le note Dorothée Benoit-Browaeys, présidente de l'association VivAgora, "nous sommes en train de reproduire le désastre démocratique des biotechnologies, développées sans anticipation en matière d'information, de concertation et de participation citoyenne".

 

Le débat n'en aura pas moins lieu. Friends of the Earth (les Amis de la Terre) a lancé, en mai, une campagne contre la présence de nanoparticules dans les cosmétiques. Et 38 associations écologistes ont signé le 19 mai, à Berkeley, en Californie, une "lettre ouverte" dans laquelle ces mouvements, parmi lesquels ETC (Canada), Genewatch (Royaume-Uni), Greenpeace, les Amis de la Terre, la Fondation sciences citoyennes (France) ou RSSTE (Inde), appellent la communauté scientifique à entrer dans un "processus ouvert de discussion sur ces nouvelles technologies".

 

Hervé Kempf et Pierre Le Hir


Chiffres

Installations. Les laboratoires, les salles blanches et les locaux d'enseignement de Minatec occuperont 45 000 m2.
Effectifs. Environ 4 000 chercheurs, ingénieurs, enseignants et étudiants travailleront sur ce site de dimension mondiale, qui oeuvrera aussi en partenariat avec des industriels.
Coût. Quelque 170 millions d'euros ont été investis pour ce pôle technologique doté d'un budget annuel de 300 millions d'euros.

 Article paru dans l'édition du 03.06.06

 

en direct de futura-sciences

 

Nanotechnologies : entre science et fiction, quel sera notre avenir ?

Source : Internet-Actu - License CC, le 04/05/2006 à 06h39, publié par futura-sciences

Pour Giulio Prisco, directeur du Future Technologies Advisory Group, les nanos ne changeront pas les règles de l'économie : acheter les spécifications moléculaires (”Matter Description Language” ou “Molecular Description Language” - MDL) d'un costume Armani pour le faire “imprimer” par sa petite fabrique nanotechnologique personnelle coûtera aussi cher qu'acheter le costume dans le commerce. Il existe néanmoins un risque de privatisation, ou de censure, de certaines technologies de base. Pour Prisco, il faudrait donc que les produits de base soient libres de droit : si Coca Cola et les costumes Armani ont le droit d'être commercialisés, les MDL de l'eau et du tissu devraient par exemple être gratuites. Prisco estime ainsi que les arguments en faveur de l'Open Source devraient être appliqués aux nanotechnologies.


De la fracture numérique à la fracture biotechnologique


Patrick Lin et Fritz Allhoff, du Nanoethics group, se penchent sur l' éthique de l'amélioration de l'être humain, rendue possible par les biotechnologies comme les nanotechnologies. Il est en effet question d'implants permettant de voir dans le noir ou dans le spectre infrarouge, de nano-ordinateurs

 implantés dans le corps afin de pouvoir traiter les informations plus rapidement, de faire circuler dans le sang des cellules dotées de réservoirs à oxygène permettant de résister à un infarctus, etc.


Mais où placer la limite ? Si de telles cellules pourraient s'avérer vitales pour les cardiaques, que penser de leur utilisation par des sportifs en quête de dopage ? Et quelle est la différence, d'un point de vue moral, entre les prothèses externes telles que les lunettes, lentilles et téléphones mobiles, et leurs futures extensions (aux objectifs similaires, mais aux capacités décuplées) implantées au sein même du corps humain ? En tout état de cause, comment empêcher les parents de se sentir obligés d'améliorer les performances de leurs enfants ? Enfin, quid de la fracture bio/nanotechnologique, extension à venir de la fracture numérique ?


Les questions liées aux dangers potentiels, et donc à la régulation, des nanotechnologies, constituent l'un des thèmes récurrents de cette série d'essais. David Brin, auteur de “Transparent Society : Will Technology Make Us Choose Between Freedom and Privacy ?” (”La société transparente : la technologie nous contraindra-t-elle à choisir entre liberté et vie privée ?”), mais plus connu pour ses ouvrages de science fiction, passe en revue les inquiétudes engendrées par les nanos, tels que la fabrication par des “hackers” amateurs de véritables virus, la perte de la capacité de distinguer la réalité physique des modèles de réalité virtuelle, l'entrée dans des territoires totalement inexplorés, l'accès à de “nouveaux niveaux de pensée” par des humains aux corps et aux esprits “augmentés” et connectés en réseau…


1984", antidote ou prophétie ?


Résolument optimiste, Brin estime que les ouvrages de science fiction, scénarios catastrophes et autres travaux “visionnaires” constituent probablement l'un des meilleurs moyens de se prémunir des dérives à venir. Le roman 1984, de Georges Orwell, aurait ainsi constitué l'un des meilleurs vaccins, nous permettant d'imaginer, pour y résister, l'avènement d'une société de surveillance et de contrôle. Ainsi, et en un sens, plus nous aurons peur, mieux nous serons armés pour anticiper, et donc espérer pouvoir éviter, les catastrophes.


Certains visionnaires n'en dressent pas moins des théories qui, à défaut de chercher à faire peur, y parviennent toutefois. John Storrs Hall, chercheur émérite membre de l' Institute for Molecular Manufacturing et auteur de “Nanofuture : What's Next for Nanotechnology” (”L'avenir des nanotechnologies”), se demande, dans un article consacré au décollage imminent des intelligences artificielles (IA), comment en réguler le développement.


Réponse : sûrement pas par les humains, qui ont montré leur capacité à se massacrer à grande échelle. A contrario, l'autorégulation, ou plutôt l'autosurveillance de type communautaire, que l'on rencontre, selon Storrs Hall, dans les sociétés tribales ou encore sur les marchés, contraint chaque acteur à respecter certaines règles pour éviter d'être rejetés par le groupe. Storrs Hall propose ainsi que les intelligences artificielles (IA) soient placées sous le contrôle “distribué” des autres IA, plutôt que sous la supervision d'êtres humains. Déroulant le fil de sa pensée, il conclut qu'il serait également logique de leur confier le soin d'organiser la redistribution des richesses au sein de l'espèce humaine, dès lors que les IA feront tout ou partie du travail jusque là effectué par les humains…


Les cerveaux synthétiques, ou la survie de l'espèce humaine


Natasha Vita-More, artiste pionnière du mouvement transhumaniste et présidente de l' Extropy Institute, va encore plus loin. La question, pour elle, est celle de la concurrence entre l'évolution de la performance et de la durabilité du cerveau humain, et celle des intelligences artificielles. Et la réponse passe par une stratégie de développement durable de nos cerveaux pour en faire, grâce aux technologies, des outils plus performants, plus fiables, plus résistants au temps et aux maladies.


Et, de même que certains de nos sens (vue, ouïe) et organes (bras, jambes) pourront être dotés de prothèses et implants plus ou moins intelligents destinés à en corriger certains dysfonctionnements et à en améliorer les fonctionnalités, il conviendrait de commencer à discuter de la possibilité de se doter de “cerveaux synthétiques” capables, non seulement de faire face au développement exponentiel des capacités des machines, mais aussi de mieux s'interfacer avec nos corps bioniques. “Nous devons convaincre la société que le cerveau doit évoluer de façon accélérée avec le rythme du changement technologique”, conclut l'auteur…

 http://www.futura-sciences.com/news-nanotechnologies-entre-science-fiction-quel-sera-notre-avenir_8750.php

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Nanotechnologies : 212 produits pour le meilleur et pour le pire

Source : Internet-Actu - License CC, le 03/06/2006 à 13h52 diffusé par futurasciences

Le Projet sur les nanotechnologies émergentes a été initié par deux fondations américaines en avril dernier afin de renforcer l’implication du public et de limiter des risques en la matière.


Entre autres ressources, son inventaire des nanotechnologies disponibles dans le commerce recense 212 produits émanant de 15 pays (essentiellement américains -126, 42 asiatiques et 35 européens) et, pour partie, de marques aussi connues que Samsung, Sanyo, Panasonic, Pioneer, Motorola, Intel, AMD, Apple, IBM, Daewoo, DaimlerChrysler, LG, DuPont, Kodak, Lancome ou encore L’Oréal.

Avec 125 produits, la catégorie “santé et remise en forme” (fitness) est largement en tête, comptabilisant 34 vêtements, 33 articles de sport, 31 produits cosmétiques, 23 soins personnels, 8 crèmes de soleil et 6 filtres. On compte aussi 30 produits électroniques et informatiques, 21 produits d’entretien ou de jardin, 19 d’alimentation (dont de nombreux compléments alimentaires) et 3 articles pour enfants. Au total, 15 produits sont destinés à l’ingestion et 56 à être appliqués sur la peau.


Plus concrètement, il est ainsi question de semelles, chaussettes et pantalons, de raquettes, clubs de golf et filtres de cigarette, mais aussi d’aspirateurs allergènes, de réfrigérateurs antibactériens, désinfectants et déodorants ou encore d’un téléphone mobile antibactérien (mais avec fonction karaoké).


On y trouve enfin un contraceptif féminin se présentant sous forme de spray antibactérien et lubrifiant [photo du kit sur le site de futurasciences] . Conçu en Chine par une société sino-canadienne qui se targue de bénéficier de recherches américaines, il n’aurait cependant pas reçu l’agrément des autorités sanitaires chinoises, selon la campagne internationale en faveur des microbicides (produits qui vise à prévenir, notamment auprès des femmes, le Sida et autres MST), qui dénonce la prolifération de ce type de produits aux propriétés non démontrées.

 http://www.futura-sciences.com/news-nanotechnologies-212-produits-meilleur-pire_8999.php

courrier des lecteurs

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Yann PERROTTE : « J’ai eu tout à l’heure au téléphone le Pr. Pellerin … »

Suite au dossier « Tchernobyl 20 ans après » du bulletin n°21

Le Pr Pierre PELLERIN ,ancien directeur du SCPRI (notamment à l’époque de l’accident de Tchernobyl le 26 avril 1986) est de nouveau sous les feux de la rampe.

Le nuage de Tchernobyl rattrape le professeur Pellerin

Vingt ans après le passage du nuage de Tchernobyl, le Pr Pellerin, responsable de la radioprotection en France à l'époque, est convoqué par la justice mercredi • Selon nos informations, il devrait être mis en examen pour «tromperie aggravée». Et bénéficier du statut de témoin assisté pour «blessures involontaires» • La juge Marie-Odile Bertella-Geoffroy instruit le dossier dit des «cancers de Tchernobyl»

par Eric FAVEREAU LIBERATION.FR :  28 mai 2006 - 22:20

Voici le titre d’un article dans le « journal » « « Libération » » (les doubles guillemets ne sont pas superflus !)

Ce même « journal » qui le 2 mai 1986 publiait un communiqué du SCPRI du Pr Pellerin et 10 jours plus tard titrait « le mensonge radioactif ».

Bref, Tchernobyl au service de l’obscurantisme et de la pensée unique (le pétrole produit plus de dividendes que le nucléaire).

J’ai eu tout à l’heure au téléphone le Pr Pellerin, avec qui je suis en contact depuis son procès contre Noël Mamère en 2000. Je devais témoigner en faveur de M. Pellerin, mais les incidents de janvier 1999 à La Hague (accueil chahuté à l’usine organisé par FO de la délégation emmenée par Cohn-Bendit) avaient conduit ses avocats à éviter cette nouvelle confrontation … Perrotte/Mamère.

Le Pr Pellerin, 82 ans, est toujours en forme, intellectuelle tout au moins. Il m’a indiqué que ce retour sur le devant de la scène est de son fait : ses avocats ont demandé sa mise en examen pour avoir accès au dossier.

Il est très optimiste sur l’issue de l’instruction en cours : à 7 reprises la Justice lui a donné raison contre ses multiples détracteurs (Mamère, Rivasi, Jacquemin…). Dernièrement, la Cour de Justice de la République a également renoncé à poursuivre 3 ministres de l’époque, arguant qu’il était impossible de prouver scientifiquement le lien entre les « retombées de Tchernobyl » et des cas de cancers.

Tout un chacun disposant d’internet, il est très facile d’aller lire les points de vue des uns et des autres et de se faire son idée.

Il n’y a eu ni mensonge ni tromperie de la part du Pr Pellerin. Au pire, piètre communication. Mais il est tellement facile de s’attaquer au fonctionnaire Pellerin, au service public de l’énergie (EDF), de la recherche nucléaire (CEA), du cycle du combustible nucléaire (COGEMA) !

Bien fraternellement,

Yann PERROTTE (Cherbourg)

Salarié de l’usine COGEMA (AREVA NC) de la Hague

Militant de la CGTFO

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Pierre MONTAGNON : « le monologue de la calomnie … »

Lettre ouverte au directeur de rédaction du Monde ( à propos du Pr. Pellerin)

                                                                                   

Cher Monsieur

 

Merci d’avoir corrigé votre précédente chronique : «  le nuage s’arrêtant aux frontières » ne devait rien au professeur Pellerin, mais à l’imagination débridée d’un journaliste de « Libération », suivi par la quasi-unanimité de ses confrères. Votre dont acte est honorable.

Mais il est prodigieusement étonnant qu’un canular aussi absurde ait pu durant vingt ans prendre une apparence de vérité telle que vous lui ayez vous-même redonné créance il y a quelques jours. Cette aventure appelle à mon avis  deux remarques : 1) La communication du « lobby nucléaire », comme dirait Dominique Dhombres est bien mal faite, contrairement à celle du « lobby antinucléaire », dont nous sommes saturés. 2) Beaumarchais est éternel, et l’on  devrait apprendre par cœur dans les écoles de journalisme le monologue de la calomnie du « Barbier de Séville »…

Vous avez fait amende honorable, mais non sans mentionner que Pierre Pellerin n’est pas pour autant quitte avec le justice, puisqu’il vient d’être mis en examen pour « tromperie aggravée ».

 

Certes, mais avez-vous remarqué combien la chronique de Dominique Dhombres, qui jouxte la vôtre, est d’une tonalité différente ? D’abord, votre collaborateur ne peut se résigner à renoncer tout à fait à son nuage, « fable qu’on avait inventée », selon lui, pour tromper l’opinion, ce qui reste un fieffé mensonge, puisque, comme on le sait, l’artefact fut au contraire fabriqué par nos médias dans la vue de ridiculiser nos politiques.. Ensuite, la  « mise en examen » de l’ancien directeur du SCRPI , est,  pour votre collaborateur, une simple  formalité procédurale.: Car Pierre Pellerin est, sans aucun doute, un coupable aggravé: Il a menti pour empêcher que l’opinion française se tourne contre le nucléaire : voilà le procès d’intention du siècle. Le professeur Pellerin était en1986 la numéro un mondial en matière de sûreté nucléaire : circonstance aggravante, puis qu’il a menti. Nos voisins « qui ont pris des mesures » n’avaient pas l’équivalent de notre organisation de protection : qu’importe ! . Les courbes de progression des cancers de la thyroïde sont les mêmes en France qu’en Amérique du Nord, non soumise, elle, aux effet de Tchernobyl : votre médiatique procureur n’en a cure. Tout indique qu’il est un membre actif de la religion écologiste et les hommes de foi n’ont que faire de la bonne foi.

 

On parle souvent de « lobby nucléaire ». Mais où donc est-il ? Je ne vois, je ne lis dans la presse, rien qu’il inspire Par contre je rencontre presque chaque jour la propagande des « écologistes antinucléaires » (il existe des écologistes pro-nucléaires, mais qui les entend ?)

 

Le procès public que mène, sans droit pour la défense, le procureur Dhombres, me répugne et m’inquiète.

 

L’atome, le cancer, les enfants, une alliance déjà nouée entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir médiatique, que d’éléments réunis qui pourraient déclencher une vague émotionnelle balayant tout sur son passage, à commencer par le bon sens, comme au temps du  « procès du sang contaminé ». Par rapport à ses voisins, la France, seule à envoyer en prison deux médecins et à placer sur la sellette trois anciens ministres, fut alors une exception. .Souhaitons n’en pas connaître une seconde qui, via le mépris porté aux scientifiques, nous enfoncerait un peu plus dans l’obscurantisme ambiant.

 

Cet homme de 83 ans, cassé par les infirmités, la sans nul doute pétulante juge Bertella-Geffroy n’aurait-elle pu aller le voir en compagnie de son greffier, plutôt que convoquer pour l’interroger sur des faits vieux de vingt ans ? Il est vrai qu’il faut bien que l’on sache où sont les vraies puissances ! Le fait que nos magistrats modernes emploient une astuce  pour tourner les règles traditionnelles de notre droit, et  rendre les délits (prescrits par trois ans)  aussi imprescriptibles que les crimes contre l’humanité me heurte profondément. Car l’idée que le temps efface les choses, et que le forçat en rupture de ban Jean Jean Valjan pourrait un jour devenir M. Madeleine, est une valeur de civilisation, manifestement négligée à l’E.N.M.

 

Recevez, cher Monsieur, l’expression de ma sympathique considération.

Paris, le 2 juin 2006, Pierre Montagnon (Paris)

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Michel NAUD : « défendons la recherche … »

A propos d’une lettre ouverte de Jean-Pierre Berland

Dans la moisson quotidienne délivrée par internet en provenance du lobby anti-OGM je prélève cette Lettre ouverte aux agriculteurs progressistes qui s’apprêtent à semer du maïs transgénique de Jean-Pierre Berland diffusée le 8 juin 2006 par le réseau Samizdat.net et qui se propage depuis sur la toile antibiotechnologique. Je voudrais reproduire intégralement la conclusion de cette lettre, qui commence par « en résumé » et l’assortir de quelques commentaires.

En résumé, le Généticien, le semencier et ses techniciens détournent votre attention à coups de « vigueur hybride » et autres « hétérosis » pendant qu’ils mettent en oeuvre dans votre champ, à votre insu et sous vos yeux admiratifs, une autofécondation, c’est-à-dire la forme la plus violente de consanguinité (chez les mammifères, vous ne pouvez pas faire mieux (ou pire) que des croisements père-fille, mère-fils ou frère-soeur). Vous détruisez votre maïs dans votre champ. Et en prime, vous admirez la destruction dont vous êtes victime !

La sélection de variétés de maïs (le « maïs population ») permettrait pourtant d’aussi bons résultats agronomiques sans vous obliger à racheter votre semence chaque année. Quant à la sésamie ou à la pyrale, les bonnes pratiques agricoles (rotations, lutte biologique...) en viennent à bout sans aller chercher des semences de clones transgéniques encore plus chères.

Qu’au nom de ce même Progrès, les fabricants d’agrotoxiques, les « coopératives », l’État, la FNSEA, l’Inra vous poussent dans cette même voie ruineuse avec le maïs et les autres plantes transgéniques ne devrait pas vous étonner. Ces chimères génétiques - les soi disant Ogm - ont cette remarquable caractéristique d’être brevetées, ce qui met légalement fin à la pratique fondatrice de l’agriculture, semer le grain récolté.

Il est vrai que les êtres vivants commettent un crime intolérable, celui de se reproduire et de se multiplier gratuitement dans le champ du paysan. Un crime que notre société punit par la mort. Ce que font Terminator, le brevet, les « hybrides », les Gurts et autres dispositifs de même type.

Plutôt que le héros du Progrès que vous croyez être, si vous en étiez le dindon ?

Avec mes salutations cordiales,

Jean-Pierre Berland, Directeur de Recherche Inra

http://infos.samizdat.net/article417.html

Une recherche sur internet vous indiquera que Jean-Pierre Berland est, avec Jacques Testard, une des cautions scientifiques préférées des activistes anti-OGM ; il a d’ailleurs été éjà pointé par plusieurs observateurs extérieurs des débats français que la critique de la technoscience est paradoxalement très friande d’une mise en avant de cautions à caractère scientifique. Le plus souvent la signature de Jean-Pierre Berladn est suivie de « directeur de recherche INRA », quelquefois il est rencontré sur internet la mention « Dr Jean-Pierre Berland ». Tout cela est juste mais les inférences crées auprès des lecteurs est que « puisqu’il est directeur de recherche à l’INRA il doit savoir ce qu’il dit en matière de plantes génétiquement modifiées » voire, par l’usage français de l’utilisation du titre de docteur, qu’il aurait des compétences particulières liées à sa spécialité en matière de lien entre la santé  publique et les OGM. Ce que vous ne trouverez qu’avec plus de difficultés c’est que Jean-Pierre Berland est bien docteur, mais docteur en sciences économiques, et qu’il est bien directeur de recherche à l’INRA mais dans un département d’économie et sociologie rurale à Montpellier. Le centre INRA de Montpellier auquel il est rattaché (http://www.montpellier.inra.fr/moisa/moisa/fr/presentation.php) se préoccupe notamment des changements techniques dans les systèmes industriels (d’où le sigle CESTI accompagnant fréquemment le sigle INRA dans les signatures rencontrées), « la démarche mise en oeuvre [empruntant] à différents courants théoriques de l'économie institutionnelle au sens large (coûts de transaction, droits de propriété, conventions, évolutionnisme…) et des sciences de gestion (marketing et analyse stratégique), appuyés par des éléments d'approches socio-anthropologiques. ».

Lisons bien maintenant la conclusion de la lettre ouverte de Jean-Pierre Berland ; qu’y trouve-t-on en réalité ? Une alerte contre d’éventuels impacts (potentiellement) négatifs sanitaires ou environnementaux de la mise en œuvre de semences de maïs génétiquement améliorées ? … Relisez attentivement … vous ne trouverez rien de tout cela, vous trouverez exclusivement une posture idéologique déclinant que l’on peut produire du maïs sans avoir recours à des semences génétiquement modifiées, mais ce n’est pas un scoop ; vous y trouverez surtout que les arguments développés par le généticien (vous remarquerez qu’il utilise un « G » majuscule … pourquoi donc ?) ou le semencier (arguments que l’on comprend, en négatif, de nature à séduire voire convaincre celui que Jean-Pierre Berland appelle « l’agriculteur progressiste »), détournent l’attention de ces « agriculteurs progressistes » contre la transgression majeure que serait la « consanguinité », en réalisant le parallèle avec le tabou de l’inceste (« vous ne pouvez pas faire mieux (ou pire) que des croisements père-fille, mère-fils ou frère-sœur »).

Le docteur en sciences économiques suggère également que l’utilisation des bonnes vielles semences avec les bonnes vieilles méthodes seront plus économiques pour l’agriculteur, mais tout entrepreneur, qu’il soit artisan ou agriculteur ou industriel, n’aura aucun besoin d’un docteur en sciences économiques pour savoir les méthodes de production qui sont les mieux adaptées – en termes de coût – à ses besoins, les erreurs éventuelles étant vites corrigées ; il n’y aurait pas besoin de tenter désespérément de développer des contre-argumentaires en direction des agriculteurs si la balance des coûts ne leur était pas favorable ; à l’inverse tous les arguments développant effets bénéfiques sur l’environnement de l’utilisation des semences génétiquement améliorées pour réduire l’épandage de produits toxiques n’auraient que des impacts marginaux sur les agriculteurs si cet « effort citoyen » se traduisait par une ponction supplémentaire dans leur porte-monnaie.

En réalité donc nous sommes très éloignés de l’expression de craintes sanitaires et environnementales, même si ces arguments sont utilisés à l’appui des argumentaires autoproclamés « écologistes », mais face à des postures exclusivement idéologiques. Une « pratique fondatrice de l’agriculture, semer le grain récolté » se trouve idéalisée, en mettant l’accent sur le prélèvement d’une fraction de la récolte pour les semences suivantes, mais en occultant le travail millénaire de domestication des espèces sauvages en ne semant pas n’importe quel grain récolté mais en le sélectionnant, et le croisant. Cette focalisation exclusive nous ramène quasiment à l’âge des « chasseurs-cueilleurs ».  Au regard des « pratiques fondatrices », l’amélioration génétique des semences en laboratoire n’est, qualitativement, que la continuité de l’amélioration génétique des semences par croisements et tris pratiquée continûment depuis des millénaires, et ne traduit que le stade de développement désormais acquis de nos savoirs et savoir-faire,  connaissances scientifiques et maîtrise technologique mises au service de notre qualité de vie.

La phrase conclusive  « les êtres vivants commettent un crime intolérable, celui de se reproduire et de se multiplier gratuitement dans le champ du paysan » synthétise ainsi ce qui constitue, pour l’auteur, la transgression majeure. Nous sommes de toute évidence à mille lieues d’une argumentation scientifiquement fondée. Ceci fait écho aux aspirations récurrentes à « vivre comme dans l’temps », aspirations respectables pour ceux qui y souscrivent, dès lors qu’ils ne se les appliquent qu’à eux-mêmes et n’entendent pas faire marcher toute la société au même pas qu’eux. En effet, la revendication d’un moratoire sur certains types de semences dès lors que l’analyse des données scientifiques conclurait à l’existence d’un doute sérieux sur la possibilité d’effets graves et irréversibles, pourrait être recevable comme une des dispositions possibles visant à réduire ce risque potentiel, même si les faits scientifiques n’étaient pas parfaitement établis ; c’est ce que serait l’application du principe de précaution tel qu’il est défini par l’agence française de sécurité sanitaire et environnementale ; mais par contre la revendication d’un quelconque moratoire, voire l’appui aux exactions des « faucheurs volontaires » ne sauraient pouvoir être justifiés avec de tels argumentaires.

Quitte à paraître provocateur, mais l’objet n’est pas la provocation et je demande donc qu’on y réfléchisse sérieusement : la revendication d’une interdiction de la recherche et de la commercialisation des semences biotechnologiques, voire l’appui aux exactions des « faucheurs volontaires » se révèlent, au vu de tels argumentaires, de la même nature que la revendication de l’interdiction de l’avortement au nom du « respect de la personne humaine dès la fécondation » et de l’appui aux exactions des groupes anti-IVG . Mon propos n’est pas, dans un cas comme dans l’autre, d’interdire à ces individus d’appliquer pour eux-mêmes les principes de vie qui sont les leurs ; il n’est pas non plus de leur interdire d’en faire la promotion ; mon propos est par contre clairement de réprimer pénalement les actions illégales entreprises, et d’indemniser civilement les victimes (personnes physiques ou personnes morales) des exactions commises, et de prendre les mesures d’ordre public qui s’imposent pour que les centres de recherches, tout comme les agriculteurs puissent pratiquer comme ils l’entendent, dans la seule limite de la loi, les activités de recherche et de production que la loi autorise. C’est ce que demandait déjà en 2003 la pétition « défendons la recherche » et force est de constater qu’elle est malheureusement toujours d’actualité trois ans après …

 La Turballe, le 10 juin 2006, Michel Naud

à inscrire dès maintenant sur vos agendas

mardi 10 octobre 2006 à 20h00

amphithéâtre du Muséum d’Histoire Naturelle

rue Voltaire – Nantes (Loire-Atlantique)

conférence suivie d’un débat

l’image du monde de Newton à nos jours …

conférencier : Arkan Simaan

agrégé de physique, historien des sciences

entrée libre dans la limite des places disponibles

co-organisation par

      Association Nantes Atlantique pour l’Information Scientifique (ANAIS)

      la fédération de Loire Atlantique de la Libre Pensée

      la section départementale de Loire-Atlantique de l’Union Rationaliste

En guise de présentation …

« Les citoyens ont certes le droit de rêver, c’est même à mes yeux l’un des attraits majeurs de l’astrophysique que de relancer sans cesse les rêves sur des voies escarpées ; mais ils ont aussi le droit de savoir, et de savoir d’abord où finit le savoir et où commence le rêve. »

Evry Schatzman, astrophysicien, académie des sciences, président de l’Union Rationaliste de 1970 à 2001

Cette manifestation s’adresse à un public curieux sans pour autant avoir bénéficié d’une formation scientifique approfondie. La présentation réalisée aura pour projet d’être une description, pour des non-scientifiques, du changement intervenu dans la perception de l’Univers depuis Newton, perception qui était, jusqu’alors et pour Newton lui-même, figée sur la Bible et sa fixité.  Ce sont la physique théorique et expérimentale, les théories évolutionnistes des espèces comme des astres et des systèmes stellaires, l’astrophysique et la radioastronomie qui ont fait émerger les représentations actuelles. L’ambition ce cette conférence est une présentation claire de l’évolution des idées, sans faire l’impasse sur celles qui ne sont pas dans la ligne orthodoxe (celles de Fred Hoyle, Jean-Claude Pecker, Jayant Narlikar ou Halton « Chip » Arp par exemple).

« Anticipons autant que nous voulons, ou plutôt autant que nous pouvons, dans le système, la théorie, l'hypothèse scientifiques, donnons-nous-en à cœur joie. Mais que nos cons­tructions restent de caractère scientifique! Si elles rassemblent des faits établis pour en faire une synthèse, si elles généralisent des lois démontrées pour en faire un système, que ce soit avec l'ambi­tion légitime de fournir une théorie explicative, fort bien, mais que ce soit aussi, suivant le schéma le plus classique, pour aboutir à la pratique et à l'expérience, par lesquelles la théorie est sommée de fournir la preuve de sa conformité avec le réel. Hors de là, il n'y a que fantaisie, et ce que Langevin appelait dévergondage intellectuel. »

Ernest Kahane, biochimiste, longtemps secrétaire général avant de devenir président de l’Union Rationaliste de 1968 à 1970

Au-delà de ce parcours dans l’histoire des sciences et de celle des idées, nous nous attacherons à faire percevoir la différence entre connaissance scientifique (expérimentale) et représentation du monde (cosmologique). Les sciences invalident des cosmologies. D’autres se forgent. Mais la science est antidogmatique : le réel existe, indépendamment des observateurs et des représentations de ce réel qu’ils développent. Qu’ils soient baptisés « dogmes » ou « paradigmes » les modèles qui n’apportent par la « preuve de la conformité avec le réel » finissent nécessairement à être remis en cause tôt ou tard par la force des preuves expérimentales de leur non adéquation. Comme le dit Jean-Claude Pecker :

« C’est dans l’observation des grandes profondeurs du ciel, nécessairement, que l’on trouvera des réponses non dogmatiques, et non influencées par la position - encore jugée « particulière » par certains - de l’Homme dans l’Univers »

Jean-Claude Pecker, astrophysicien, collège de France, académie des sciences, président de l’AFIS de 1999 à 2001

Présentation rédigée par Michel Naud, coordinateur de l’association Nantes Atlantique pour l’information scientifique

  Arkan Simaan
Agrégé de Physique

Historien des sciences

Arkan Simaan enseigne la physique dans un lycée de la région parisienne

et anime des stages et des conférences destinés aux professeurs de physique

Quelques livres publiés par Arkan Simaan

L'image du monde des babyloniens à Newton L'image du monde des babyloniens à Newton (1999)
de Arkan Simaan, Joëlle Fontaine

L'image du monde de Newton à Einstein L'image du monde de Newton à Einstein (7 mars 2005)
de Arkan Simaan, préface de Jean-Claude Pecker

La Science au péril de sa vie : Les Aventuriers de la mesure du monde La Science au péril de sa vie : Les Aventuriers de la mesure du monde (21 septembre 2001)

« Prix spécial du livre d’astronomie » décerné par le 18ème Festival d’Astronomie Haute Maurienne Vanoise
de Arkan Simaan

Vénus devant le soleil : Comprendre et observer un phénomène astronomique Vénus devant le soleil : Comprendre et observer un phénomène astronomique (23 juin 2003)
de Arkan Simaan, Collectif